Lumière tamisée, mise en scène, musique intrigante, voix calme et douce, le décor est planté. Tout est réuni pour faire une vidéo à sensation. L’élément le plus important de cette « enquête » est le sujet, ou plus précisément la personne visée, Idriss Aberkane. Wildeye Demon l’a très bien compris et ce n’est pas la première : faire une vidéo critique sur Idriss Aberkane et c’est le jackpot. La chaîne YouTube « la Tronche en Biais », avec en première ligne Thomas Durand, en sont les premiers exemples.
Je ne suis pas détective privé, comme prétend l’être Wildeye Demon, et je n’ai pas non plus pour passe-temps d’inventer des fictions, comme j’ai découvert que c’est factuellement son cas, par contre. Ancien militaire ayant été déployé notamment en Afrique, je suis plutôt terre à terre, dans le concret et j’ai horreur qu’on essaye de me faire avaler des théories foireuses en noyant l’absence de preuves rigoureuses dans un déferlement de pathos.
Intrigué par l’obsession que leur provoquait Monsieur Aberkane, je m’étais lancé dans une vérification de l’un de ses articles publiés sur le sujet. En quelques heures seulement, j’avais déjà quatre pages rédigées, prouvées, sourcées, montrant qu’il y avait autant de mensonges dans son article que dans le sujet qu’il prétendait démonter.
Je m’étais même décidé à en faire à mon tour un article et une vidéo, histoire de le mettre face à ses contradictions et demi arguments. Une demi vérité n’est pas une vérité, un demi argument, n’est pas un argument. Une demi vérité peut même s’approcher dangereusement d’un mensonge par omission… et là, ce n’est plus du tout la même histoire.
Bref, à peine penché sur le sujet que débarque cette vidéo, venant d’une chaîne inconnue jusque là, et pour cause : Wildeye Demon, a créé sa chaîne le 17 janvier 2022. Aucun contenu, aucune activité jusqu’à cette première vidéo publiée le 27 mars 2022. Au 31 mars, soit quatre jours après sa sortie, on compte plus de 116 500 vues et plus de 14 000 abonnés. Même en étant loin du YouTube Game, on comprend vite l’intérêt d’un tel sujet. Ratonner médiatiquement Idriss Aberkane, ça rapporte. Tout en vous assurant une place du bon côté du martinet médiatique.
Pour reprendre l’exemple de la chaîne la Tronche en Biais, on observe des vidéos à 10, 35, 45’000 vues datant de plusieurs mois, certaines d’autres à 100 000 datant de cinq mois. Mais dès qu’il s’agit d’Idriss Aberkane, ça monte à des chiffres comme 287’000, 414’000, 483’000 même. En un mois seulement, ça commence à causer.
Revenons donc sur cette fameuse détective privée. Oui, parce que c’est ainsi qu’elle se présente. Détective privée depuis peu, d’ailleurs. Mais nous y reviendrons un peu plus tard. Au passage, dès le premier épisode, c’est un peu dommage de cramer sa couverture en dévoilant quelques signes distinctifs de son apparence physique qui pourrait l’empêcher de se fondre dans le cercle de ses futures cibles, par exemple.
Enfin bref, comme nous l’avons vu précédemment, la chaîne YouTube de notre Sherlock Holmes version wish, était vierge de tout contenu avant cette vidéo. Vidéo que les zététiciens se sont empressés de relayer sur tous les réseaux. Et pour cause, mais nous y reviendrons plus tard également.
Trouver l’identité de cette enquêtrice, qui ne l’est officiellement que depuis juillet 2021, dont l’objectivité est plus que discutable, n’a pas été très difficile. Ayant pris contact avec l’une des personnes sollicitées pour cette pseudo enquête, j’ai vite recoupé les informations.
J’ai donc commencé à chercher notre pseudo détective à partir des noms fictifs par lesquels elle se présentait à mes sources pour faire ses recherches. Le premier nom qui ressort est celui de Sophie Carlier. Un personnage d’étudiante qu’elle a inventé de toutes pièces. Jusque là, pas mal comme alias. Pas de lien avec sa véritable identité, a priori. Enfin, disons que ça aurait pu marcher si elle ne s’était pas présenté physiquement à une de mes sources en disant s’appeler Sophie Carlier et être la stagiaire d’une détective privée, une certaine madame Boisnard… aïe !
Vous allez comprendre que c’est cette faute, vraiment d’amateur, qui l’a trahit complètement. Car voyez vous, notre détective amateure aime bien crier sur tous les toits qu’elle est détective. Peut être que ça la fait se sentir exister ? Je ne sais pas. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas très malin.
En effet, elle s’est également introduite à mes sources sous le nom de Sacha Leroy, qu’elle présente comme, je vous le donne dans le mille : détective privée. Mais ce n’est pas tout, tenez vous bien, elle a même transmis son numéro de carte de détective privée pour se justifier. Au début, j’ai même cru que c’était un leurre tellement c’était gros. Mais non. En regroupant les informations transmises par ces différentes sources, j’ai pu retrouver l’identité de notre Inspecteur Gadget sur le registre national des détectives privés…et bingo !
Wendy Mélodie Boisnard, qui a obtenu sa licence en juillet 2021, correspond bien au numéro d’identification qu’elle a transmis à plusieurs personnes. Si les noms de Sophie Carlier et Sacha Leroy ne donnaient rien sur la toile, pas de profil Facebook, Twitter, Instagram ou que sais je, Wendy n’est vraisemblablement pas parvenue à dissimuler son existence en ligne.
L’objectif n’est pas de lui porter atteinte d’une quelconque façon, mais de savoir qui se cachait derrière tout cela et surtout d’en trouver les raisons.
En effet, derrière le nom mystérieux de Wildeye Demon se cache en fait une ex-prétendante à la présidentielle 2022 sous la bannière du mouvement transhumaniste, devenu mouvement technoprogressiste en 2021 : Wendy Boisnard. Candidature à laquelle elle a finalement renoncée.
On voit que des comptes « Wendy Boisnard » ont bien existés sur les réseaux sociaux, car on la retrouve mentionnée dans plusieurs publications de tiers, notamment celles du mouvement transhumaniste. Mais aujourd’hui, plus rien. Les comptes réseaux sociaux de Wendy Boisnard ont été supprimés, ce qui nous confirme qu’elle a bien essayé de disparaître de la toile en vue de sa nouvelle vocation de détective. Mais force est de constater qu’elle a commis de nombreuses erreurs de débutant.
Sur Internet, on peut trouver une société au nom de Madame Wendy Boisnard, spécialisée dans l’activité de poste et de courrier, entreprise radiée le 2 octobre 2019. Un roman écrit et paru en 2015 chez Edilivre, dont le personnage principal est… une détective privée! Dans un roman, on peut se permettre des incohérences ou des manquements même, car ça reste de la fiction et les personnages imaginaires ne risquent pas grand chose. L’auteur non plus… quoiqu’avec le transhumanisme, on pourrait bientôt voir des personnages fictifs traîner l’auteur au pénal pour diffamation, hein qui sait ?
Avant de rentrer dans le cœur du sujet, il était important de savoir à qui nous avions affaire et d’en vérifier les sources. « Défendre par l’investigation », devise prônée par Wendy Boisnard, c’est ce que j’ai décidé de faire moi aussi.
Faisons d’abord une rapide parenthèse sur certaines valeurs prônées dans le programme 2022 par ce mouvement technoprogressiste : parlement mondial, viande cellulaire, lutte active contre le vieillissement biologique, développement actif des techniques d’ectogénèse (utérus artificiel), mind uploading et cryonie, etc. Personnellement, j’ai préféré m’arrêter là.
Notre enquêtrice apparaît également sur la liste « Confluence des énergies LDVD » pour les élections municipales 2020 d’Oloron-Sainte-Marie. Liste dans laquelle on retrouve Hervé Lucbéreilh, condamné par la justice en décembre 2021 à un an de prison avec sursis, cinq ans d’inéligibilité et versement de dommages et intérêts à la commune d’Oloron.
Chacun est libre de ses opinions, d’avoir sa vision et ses aspirations profondes. Chacun a le droit de savoir aussi à qui il a à faire en matière d’information. C’est pour cette raison qu’il me semblait nécessaire de mettre en lumière quelques points sur la personnalité de Wendy Boisnard, pour montrer à son public que l’impartialité n’est vraiment pas son fort.
On comprend vite le pourquoi de cette enquête, qui n’en a que le nom, quand on connaît les positions prises publiquement par Idriss Aberkane sur le sujet du transhumanisme et des thérapies géniques, etc. Il ne s’agit pas d’une enquête pour informer un public en colère contre la société, non, mais d’une charge contre un individu devenu gênant, qu’il faut abattre.
Comme dit précédemment dans ce travail d’enquête qui a clairement demandé plusieurs mois, tout est bien ficelé… dans la forme seulement. Pour tenter de masquer une déformation du contenu et une orientation peut être ? Il y a certainement un public pour cela. Les détracteurs d’Idriss Aberkane s’en réjouiront et n’iront pas chercher plus loin. Malgré leur statut de chercheur pour certains.
Malgré tout l’effort sur la forme, je fais partie de ces gens qui ne se laissent pas aspirer dans un tourbillon émotionnel. Il me semblait qu’un détective privé avait pour but la vérité, quelle qu’elle soit, que lumière soit faite sur une situation ou une personne pour laquelle on l’avait engagé. Mais peut être est ce seulement dans mon imaginaire ? Peut-être que détective privé c’est aussi faire des enquêtes fallacieuses de plusieurs mois, ou bien peut-être que c’est aussi de faire du contenu pour abattre une cible que l’on a déjà en horreur, car contraire à ses convictions et à celles de ceux qui nous ont missionné ? Après tout, la main qui donne est au-dessus de celle qui reçoit.
« Vous êtes moi, je suis vous »
Euh non, chère Wendy, tu es toi et certainement pas moi. Tu es toi et le réseau aux trousses d’Idriss Aberkane dont font partie les zététiciens, qui se sont empressés de relayer ton enquête ,qui était tout sauf une surprise pour eux. C’est une des choses qu’il était trop facile à deviner et encore plus à trouver en deux clics sur Internet, et je ne suis même pas détective privé. Je m’efforce simplement de ne pas être naïf et de faire confiance à mon instinct de simple humain, qui n’a pas envie d’être amélioré, encore moins par des gens qui manquent d’honnêteté.
Bon soyons clairs : sans réseau, il est impossible de faire autant de vues en si peu de temps dès la première vidéo. Surtout lorsqu’on est inconnue du public. Des publications sur Idriss Aberkane, il y en a eu un paquet et je m’y intéresse depuis quelques temps. Parmi toutes les suppositions, les sous-entendus à peine cachées, voire les accusations clairement émises par Wendy Boisnard – qui n’apporte d’ailleurs jamais de preuves concrètes – on retrouve aussi des attaques au sujet des positions d’Idriss Aberkane concernant la gestion sanitaire du Covid-19, des vaccins et particulièrement sur l’entreprise Pfizer, qui n’ont pas grand chose à voir avec la façon dont il peut gérer ses entreprises.
Je cite :
« Idriss Aberkane est foncièrement opposé au vaccin de Pfizer et ses petits cousins. Pourtant, en parallèle, il soutient publiquement le vaccin russe Spoutnik en déclamant son efficacité soi disant supérieure. Je suis tentée de faire un lien avec le scandale de la Russie qui voulait payer des influenceurs pour discréditer le vaccin de Pfizer avec des sommes conséquentes et des fake news aujourd’hui, l’agence de liaison Fazze n’existe plus. Il est donc presque impossible de déterrer les preuves d’une potentielle collaboration avec Idriss Aberkane. »
Un rapprochement peu banal entre les positions publiques d’Idriss Aberkane et un financement russe. Cette insinuation est loin d’être anodine et pourtant, on la retrouve presque mot pour mot, quelques mois plus tôt, dans la bouche d’un autre YouTubeur, qui partage aussi un grand intérêt pour Idriss Aberkane : la Tronche en Biais, qu’on retrouve à plusieurs reprises dans ladite enquête, et ce dès la 45ᵉ seconde.
(Petite parenthèse, une réponse leur sera donnée sur leur propre vidéo, argumentée, sourcée, en bonne et due forme, puisque Thomas Durand lui même nous y invite.)
Reprenons. En effet, ce dernier dans sa vidéo et articles de blog intitulés « Masterclass en imposture, Idriss Aberkane » dit et écrit ce qui suit : « Et si Idriss Aberkane était un agent double payé par une puissance étrangère pour pourrir les débats, pour semer la confusion, pour nous abêtir collectivement ?«
Le lien entre ces deux personnes se dévoile davantage lorsque, toujours dans cette même vidéo, transcrite par la suite en article de blog, Thomas Durand tient des informations étrangement liées au travail de la soi disant détective Wendy Boisnard : « Cependant, dans l’avenir proche, attendez vous à plusieurs choses. Selon une source (du genre de celles qu’on ne divulgue pas) la justice française s’intéresse aussi à la fiscalité divergente qui entoure les activités de Monsieur Aberkane.«
Deux prédictions que fait Thomas Durand le 4 février 2022, en assurant à sa communauté que des découvertes, des résultats d’enquêtes concernant Idriss Aberkane vont bientôt surgir « dans un avenir proche ». Et en effet, à peine deux mois plus tard, c’est dans la vidéo de Wendy Boisnard, postée sur sa chaîne YouTube toute neuve, spécialement créée pour l’occasion « Wildeye Demon » qu’on découvre l’enquête qu’avait annoncée Thomas Durand.
L’éventualité d’une coïncidence se dissipe d’autant plus lorsqu’on remarque que l’essentiel du public de la vidéo de Wendy Boisnard – dont la chaîne sort de nulle part, et fait plus de 100 000 vues en quelques jours – a été rapatrié par la Tronche en Biais, alias Thomas Durand. En effet, ce dernier publie une série de tweets, dont celui renvoyant vers la vidéo, moins de 24 heures après la publication de la vidéo de Wendy Boisnard. La vidéo avait jusqu’alors comptabilisée seulement 6000 et quelques vues, seulement cinq commentaires et la chaîne YouTube Wildeye Demon comptait moins de 2000 abonnés.
Dès que la vidéo est partagée par Thomas Durand, mais également par d’autres youtubeurs zététiciens, comme on le verra par la suite, elle réalise 120 000 vues en à peine quatre jours, presque 3000 commentaires et la chaîne comptabilise désormais près de 15 000 abonnés. De nombreux autres commentaires témoignent de ce qu’ils ont eu connaissance de la vidéo grâce à Thomas Durand et Psyhodélik, un autre youtubeur. On découvre alors un autre protagoniste, le youtubeur Psyhodélik, qui publie lui aussi une vidéo au même moment que La Tronche en Biais pour commenter la pseudo-enquête vidéo de Wendy Boisnard, qu’il qualifie d’enquête judiciaire…
Rien que le titre est déjà complètement diffamatoire : il usurpe le terme judiciaire, qui est défini précisément comme désignant les actions des autorités de justice et de leur administration, pour tenter de donner de la crédibilité à la pseudo-enquête de notre livreuse transhumaniste. Une enquête judiciaire est une fois de plus une procédure totalement réglementée et définie précisément par le code pénal français.
« Une enquête, ou information judiciaire, est l’enquête menée par le juge d’instruction« , pas par une détective privée – quand bien même elle aurait du talent dans la réalisation de cette mission (ce qui n’est pas ton cas Wendy) – et donc encore moins par un youtubeur raté. D’autant plus qu’il y a une autre contrainte qui mettrait nos amis davantage dans l’embarras : dans une véritable enquête judiciaire, l’instruction se doit d’être menée « à charge et à décharge« . Et vu que les zététiciens n’arrivent déjà pas à transposer ce principe dans leur soi-disant raisonnement scientifique, on ne peut clairement pas attendre d’eux qu’ils aient une telle honnêteté envers les faits dans un quelconque autre type d’enquête.
Vous l’aurez compris, Aberkane + « enquête judiciaire » = combo YouTubesque parfait. On ne change pas une équipe qui gagne, en nombre de vues, mais pas en vérité, et on ne change pas non plus une recette qui rapporte, en nombre de clics, mais pas en crédibilité. Et cerise sur le gâteau, un autre YouTubeur proche de Psyhodélik et la Tronche en Biais, commente la vidéo de Psyhodélik, un des premiers commentaires qu’on y voit… Vraiment c’est une pépite.
Astronogeek commente : « Tu te souviens quand je disais avoir fait appel à un détective assermenté pour retrouver le bouseux, bah c’est elle. » Et Psyhodélik de répondre : « Eh bin bonne pioche« .
On comprend donc clairement que Wendy Boisnard a été très probablement engagée par un YouTubeur zététicien, comme elle l’a été par le YouTubeur Astronogeek, qui est d’ailleurs très proche des milieux de la zététique et particulièrement lié avec la Tronche en Biais. Pour rappel, cette chaîne est animée par Thomas Durand et Antony Da Silva, aka Vled Tapas. Ce dernier, seconde figure de la Tronche en Biais, est musicien et réalise notamment les montages audio de la chaîne, mais aussi d’autres montages et réalisations sonores pour le YouTubeur Astronogeek… tiens donc.
Wendy Boisnard n’agit pas seule, et pas de sa propre initiative, mais fait certainement partie du réseau très organisé des détracteurs d’Idriss Aberkane. Ce n’est pas la première fois que le réseau Durand est accusé de pratiquer le blanchiment d’informations. En 2016, le Muslim Post avait déjà mené une enquête accablante, interviewant plusieurs sources pour conclure que c’était déjà à l’époque sa méthode de prédilection quand il s’agit d’Idriss Aberkane.
Comme tous ceux cités plus haut se contentent des sources qu’on ne peut pas divulguer ou de témoins anonymes, j’ai décidé de faire le travail et d’aller au contact des personnes concernées.
« C’est une erreur de croire nécessairement faux ce qu’on ne comprend pas« , disait Gandhi.
Il me paraissait important, dans un premier temps, d’éclaircir l’environnement et les réseaux d’influence de cette enquête, qui n’a rien de judiciaire. Ceci étant fait, rentrons dans le vif du sujet, à savoir les sociétés et fondations d’Idriss Aberkane, Bioniria, Eirin International, etc.
Pour cette partie, j’ai contacté les personnes concernées qui ont répondu à mes questions et donné leur propre version. J’ai donc contacté Alioune Thiaw, au Sénégal, Mama Fatma Séné, au Sénégal, Apolline Bossy-Guérin, citée dans la vidéo de Wildeye Demon.
Contrairement à l’enquête de Wendy Boisnard, je cite mes sources et mieux encore, celles-ci témoignent directement. Quant à la seule source citée par Wendy Boisnard, soit elle l’a inventé de toute pièce, soit, renseignements pris, c’est une comptable suisse controversée, bien connue des services de police locaux, et cerise sur le gâteau : sous le coup de plusieurs plaintes pénales en cours, dont deux témoins directs ont confirmé qu’elle a vidé les comptes d’une société avant de disparaître en subtilisant son contrat de travail. En bref, d’une suspecte sous plusieurs plaintes pénales ouvertes et avides de vengeance personnelle. Les zététiciens n’ont pas hésité à en faire un mystérieux témoin clé, sans croiser aucune source et sans révéler les informations gravissimes qui les contredisaient directement.
Mais la différence entre un journaliste et un zététicien, c’est ça. Et la différence entre un vrai enquêteur et une livreuse transhumaniste politisée, c’est ça aussi, de toute évidence.
J’ai donc commencé par interviewer Apolline Bossy-Guérin qui est mentionnée dans la vidéo de Wendy Boisnard. Wendy nous confie que malgré ses recherches ô combien minutieuses, elle n’est pas parvenue à comprendre le rôle de madame Bossy-Guérin dans les différentes sociétés et fondations, ou encore quelles étaient les activités de celles-ci. J’ai pourtant moi bien trouvé ces réponses, et petit conseil pour la prochaine fois Wendy : il suffisait de demander.
« Actuellement, je travaille principalement sur quatre projets: je suis donc présidente de Scanderia, qui est une plateforme de formation en ligne, je travaille également au développement d’un projet de jeu éducatif, je supervise également les actions de la Fondation Bioniria dans ses campagnes humanitaires et environnementales, et je suis également secrétaire générale de l’association SuperFrance.
Aujourd’hui, l’action de la fondation consiste à promouvoir la bio-inspiration, c’est-à-dire les bienfaits et les solutions que la nature peut nous apporter et nous inspirer dans la résolution des enjeux contemporains de notre société que sont le changement climatique, la crise énergétique et économique et toutes les conséquences sociales qui en découlent. Et cela se traduit jusqu’à présent dans trois activités qui sont l’action sur le terrain, la recherche et l’information.
Bioniria qui subit des attaques scandaleuses dans cette vidéo, qui soutient que la fondation ne faisait rien et était une vitrine, alors c’est bien entendu complètement faux et je démens absolument ce mensonge. On est déjà là face à deux mensonges grossiers, des affirmations complètement bidons et abjectes. Et bien-sûr, il y en a tellement dans cette vidéo que toutes les démonter, ça prendrait tellement de temps, je veux dire si on devait expliquer tout en détail les mensonges que cette pseudo-enquêtrice du dimanche propage, y en aurait pour des heures.
Mais arrêtons nous quand-même sur le plus gros mensonge qu’elle propage, attachez vous bien, car cette personne vous explique, tout simplement, dans sa vidéo que Bioniria et Eirin International ne font aucune action humanitaire et qu’elles ne sont que des façade pour un business de blanchiment d’argent… Mais pardon, mais à quel moment on peut mentir ainsi ? » – Apolline Bossy-Guérin
Bah alors Wendy, on ne t’a jamais expliqué que ce n’était pas bien de mentir ? Surtout à cette échelle, là on est plus sur du petit mensonge. Enfin bon, si tu prends des cours du soir avec Thomas Durand, au moins c’est efficace et ça porte ses fruits : ablation de l’honnêteté intellectuelle garantie. Après, tu me diras, tu avais pris les devants en assumant ton personnage démoniaque tout droit sorti d’une mauvaise fan fiction. C’est probablement la seule information véridique de toute ta vidéo : la malveillance de tes intentions. Tu nous expliques sereinement qu’Idriss Aberkane, par le biais de ses différentes sociétés, blanchit de l’argent… Ah c’est bon ça, c’est bien saignant, comme l’aime le patron.
Tu sais, la vérité finit toujours par éclater. D’ailleurs, je vais te présenter deux personnes qui sont vraiment remontées contre toi, qui ont été atterrées par tes mensonges et par ta non connaissance du sujet que tu prétendais traiter avec précision. Ecoute bien Wendy, ils en ont quelques-unes à te donner, des précisions.
« Et donc c’est Alioune Thiaw. Je suis sénégalais de nationalité, donc j’habite dans la zone de Richard-Toll. Je suis le co-fondateur d’Eirin International,u je suis le partenaire numéro 1 de Idriss, donc on a conçu ensemble le projet Eirin International. Idriss je l’ai connu à Pout dans le cadre de mes formations quand j’étais à Khidmatul Khadim, c’est un projet d’un grand ami d’Idriss, Cheikh Aly N’daw, avant Cheikh Aly N’daw il y avait Cheikh Dieye. Idriss est venu dans le cadre de ses recherches, intégré ce projet, voir, me trouver à Pout, à Pout c’est à une centaine de kilomètres de Dakar. Moi j’étais le directeur de la production sur ce projet, quand il est venu on l’a affecté dans mon domaine, c’est comme ça que j’ai connu Idriss. On a travaillé pendant 3 mois, et j’ai vu un garçon très sympathique, un garçon très rigoureux dans ce qu’il faisait. On échangeait, sur beaucoup de choses, on passait toute la journée à échanger, travailler, échanger, travailler, c’est comme ça qu’on a noué cette relation. Puis quand ma mission est finie à Pour, il m’a dit « Thiaw, moi je veux faire quelque chose comme Pout », j’ai dit « oui, moi je suis à la compagnie sucrière » – j’ai quitté Khidmatul Khadim pour rejoindre la compagnie sucrière – il m’a dit « ok je te retrouve alors à Richard Toll ».
Il a fait le voyage, un voyage très difficile, donc il est venu, on a parcouru, on a pas vu Bardial en premier, on a vu beaucoup de villages, mais quand on voit ces villages on voit qu’il y a un certain confort. Et quand on est tombé sur Bardial, on a dit voilà, là on peut faire quelque chose. » – Alioune Thiaw
« Non on a choisit ensemble, c’est vrai que c’est lui qui m’a fait découvrir le moringa, mais le business plan et tout ça, on l’a fait ensemble, tout a été conçu ensemble. Et ça n’a pas été fait conçu dans des hôtels, ça a été conçu en pleine brousse quoi. Donc il est venu, à ce moment je crois qu’il n’avait pas ses 3 doctorats, il travaillait à gauche à droite mais il avait la volonté de le faire. Il dormait chez moi, il pouvait même pas se payer des hôtels luxueux tout ça non, non, non, il dormait chez moi, on dormait ensemble. Pas connaître Idriss c’est… c’est vraiment… cette femme là elle ne connait pas, moi j’ai connu Idriss et je vois quelcun de très bon et très ambitieux et puis c’est peut-être ça qui gêne. C’est dommage qu’il y ait des personnes malintentionnées qui continuent à faire du mal à ce monde. » – Alioune Thiaw
« J’aide Eirin sur le côté administration, parce que c’est moi qui fait les factures, la comptabilité. Je participe aux activités d’Eirin, c’est vrai que pas tout le temps parce que moi je travaille dans une fondation coréenne, c’est coréens eux-mêmes je leur vendait du moringa. » – Mama Sene
« Le caractère humanitaire des actions de la fondation. Il est bien entendu avéré. Je l’ai une fois de plus expérimenté moi même en me rendant sur place dans la brousse pour aller à MBardial ou j’ai rencontré ces femmes, ces hommes, ces enfants pour qui Idriss, Thiaw, Mama Sene, toutes les personnes qui travaillent avec Eirin sur place, ont permis d’améliorer considérablement les conditions de vie en comprenant leurs besoins et en faisant tout ce qui était en leur pouvoir pour y répondre. Quand je m’y suis rendue, j’ai rencontré des dizaines d’enfants de tout âge, tellement fiers, tellement souriants de pouvoir parler avec moi, de pouvoir échanger quelques mots qu’ils n’arrêtaient pas de répéter, c’était des « bonjour madame », « comment vas tu? ».Et les plus grands qui, à côté de ça, me faisaient visiter tout leur village, m’ont expliqué comment ils vivent dans une misère malheureusement aujourd’hui encore frappante par rapport à nos standards occidentaux.
Pour eux, le projet Nebedaye a clairement apporter des améliorations considérables à leur niveau de vie et un soutien surtout que personne d’autre, aucune fondation, aucune ONG, aucune autre entité locale, internationale, privée ou publique, ne leur apportait ou comptait leur apporter. » – Apolline Bossy-Guérin
Comme je l’ai annoncé plus tôt, j’ai bien interviewé également les acteurs d’Eirin International au Sénégal que tu n’avais, là non plus, même pas essayé de contacter pour ta pseudo-enquête. Après tout, c’est vrai, pourquoi se faire chier quand on a GoogleMaps pour mener des investigations de terrain ? Non mais sérieusement… Bref, je leur ai bien évidemment demandé de m’expliquer ce que fait Eirin sur place, comment fonctionne le micro crédit au bénéfice des femmes peules et qu’est ce qu’elles en tirent ?
« On a créé 3 groupements : 2 groupements à Bardial 1, tous les documents sont avec moi, 1 groupement à Bardial 2. Tous ces 3 groupements ont été financés à hauteur de 500’000 FCFA par Idriss Aberkane, et à deux reprises. Ces fonds là, ont leur a demandé de travailler avec ces fonds là dans le cadre du micro crédit. Et jusqu’à présent elles continuent à se voir tous le mercredis, à échanger, à donner de l’argent pour qu’elles aillent travailler, chacune prend le montant qu’il faut pour aller faire une opération, donc Eirin est toujours vivante à Bardial. » – Alioune Thiaw
Je leur ai également demandé pourquoi ils avaient besoin d’une école à Bardial, car c’est vrai, j’ai été touché par ta brillante analyse Wendy : ils ne peuvent pas tout simplement se bouger un peu ces gros fainéants?
« Il n’y avait pas d’école, je confirme. Quand… au début on laissait les enfants aller à l’école, mais chaque fois ce sont des agressions, les enfants fuyaient et retournaient à la maison, pourquoi ? Parce qu’ils ont vu quelqu’un qui les menaçait…c’est vraiment, un bled quoi, c’est une brousse. Ce qui fait qu’on n’avait pas une scolarité normale pour les enfants. Deuxièmement le nombre aussi n’était pas important, le nombre d’élèves qu’on laissait partir, c’était un problème déjà de sécurité qui se posait. Deuxièmement c’était un problème de distances, imaginez un gosse de dix, douze ans, vous le faite marcher pendant 7 kilomètres aller et retour, ça fait 14 kilomètres par jour… et vous voulez que cet enfant fasse le résultat ? Je ne pense pas.
La première action qu’on a voulu faire, et qu’on a eu à faire, c’était d’abord l’alphabétisation. On a d’abord fait une alphabétisation ciblée, uniquement sur le moringa. Aller leur expliquer, leur apprendre comment planter, comment entretenir, comment arroser le moringa. Quand on a fini l’alphabétisation ciblée, maintenant on a fait l’alphabétisation générale. Il y avait des formateurs qu’on avait pris, qu’on avait engagés et qu’on payait par les moyens d’Idriss. Tout ce qu’on fait sur Eirin International, ce sont les moyens de Idriss, on a pas eu l’aide de l’état, ni l’aide de ONG, on a pas eu de partenaires autres que Idriss Aberkane. » – Alioune Thiaw
Encore un coup dur pour le récit de Wendy, mais continuons. Elle doit bien avoir raison quelque part tout de même ? Elle nous explique par exemple que le village où prennent place les actions d’Eirin n’a pas vraiment besoin d’aide, que les habitants y sont déjà très bien. Regardons ce que peut nous répondre Thiaw à ça, tient :
« Jusqu’à présent, au moment où nous parlons, on est en 2022, le village de Bardial est alimenté par une citerne affrétée par la compagnie sucrière, il faut y aller, c’est vérifiable. La compagnie sucrière nous a permis d’avoir une citerne sur place, donnée par la compagnie sucrière aux femmes productrices de moringa. Mais comme je l’ai toujours soutenu, on ne peut pas donner de l’eau pour arroser les plantes et ne pas y boire, finalement on a trouvé que voilà, il faut mettre de l’eau pour les gens pour prendre pour consommation et puis voilà… arroser.
Ça suffisait pas, mais on avait pas les moyens de faire ça… c’est dans ces conditions qu’on a commencé Bardial.
Malgré tout on a fait un forage, on l’a équipé d’une pompe solaire parce que y a pas d’électricité malheureusement jusqu’à maintenant, ça aussi on peut le vérifier. » – Alioune Thiaw
Ouais ok pour l’eau. Mais concernant l’emplacement du village ? À en croire Wendy il est doté de tout un tas d’infrastructures développées, proche de grandes villes comme Richard-Toll. Aucun intérêt pour une mission humanitaire là-bas ?
« Tu sais entre nous et Richard-Toll c’est 7 kilomètres, cette personne connait pas la réalité, qu’elle parle ce qu’il veut. » – habitant de Bardial
« C’est proche de l’aérodrome… d’accord. Mais il y a aérodrome et aérodrome, donc c’est pas un aérodrome fréquenté, c’est juste une fréquentation de 2 à 3 avions par année, donc voilà c’est carrément un petit aérodrome. » – Alioune Thiaw
« Les villages de Bardial 1 et 2, qui comptent, selon mes dernières informations, plus de 1600 personnes, se situent bien à l’emplacement montré par la pseudo-détective. Mais c’est là aussi à peu près la seule chose qu’elle a de juste dans son raisonnement. Et je ne vais même pas revenir sur ses estimations à la bonne franquette des distances qui séparent Bardial de tout un tas de structures qui n’existent tout simplement pas. Et voilà, mais bon, c’est tout ce qui arrive quand on mène une enquête sur Google Maps. Donc bon, moi en tout cas, ce que je peux vous dire, ce dont je peux vous parler, c’est ce qui caractérise réellement la vallée du fleuve Sénégal où se trouve Bardial. C’est-à-dire dans une zone qui est à la frontière de la Mauritanie, donc complètement au nord du Sénégal, c’est une zone en proie au terrorisme malheureusement, qui sévit en Mauritanie. C’est une zone également où la désertification progresse et contre laquelle le moringa lutte puisque c’est une plante qui déploie de longues racines, qui permet de fixer le sol et d’éviter de retrouver dans quelques années un sol qui soit, en fait, une étendue tout simplement de sable infertile.
Voilà, c’est pour toutes ces raisons et surtout face au besoin évident d’aide des populations de Bardial, qu’Idriss et Thiaw ont choisi d’implanter le projet ici. » – Apolline Bossy-Guérin
« Quand il faut aider, il faut aller là où le besoin se fait sentir. » – Alioune Thiaw
Mettons l’affirmation de Wendy à l’épreuve des faits : ces deux villages, qui n’ont besoin de rien dans son esprit transhumaniste idéal, sont en réalité deux villages reconnus pour l’accueil de réfugiés par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés. Alors, en tant qu’ancien militaire déployé en Afrique, je dois vous faire une précision là dessus : « village d’accueil » pour une Wendy Boisnard, ça sonne certainement comme le Club Med.
Mais dans la vraie vie, ça signifie que vous demandez à des populations semi-nomades qui vivent pour la majorité dans des huttes vernaculaires d’accueillir des réfugiés de zones de guerre, essentiellement avec leurs propres moyens. Vous n’avez donc pas le début de confort, de moyens et d’attention d’un de ces camps de réfugiés que vous voyez à la télé. Eh bien accessoirement, si le UNHCR est ravi que ces villages accueillent des réfugiés de guerre, c’est bien Idriss Aberkane qui y a fait construire deux puits avec son propre argent.
Mais bon, le moringa au fond, ce n’est pas vraiment un projet qui aide les femmes tant que ça non ? Ou alors Wendy ment encore ?
« Le moringa est important, vraiment pour beaucoup de choses sur les plans nutritif, alimentaire et médical même. Les raisons pour laquelle Eirin avait choisi cette plante, parce que cette plante sert de la racine aux feuilles. » – Mama Sene
« Le moringa aussi c’est une plante très rustique, je suis agronome de formation, sur le plan nutritionnel, y a pas mieux, y a pas mieux que le moringa. Et tout se faisait à l’intérieur de la maison, ca veut dire que la femme n’avait pas besoin de se déplacer pour chercher, pour aller travailler ailleurs, elle avait une centaine de pieds de moringa derrière sa cas, comme on a l’habitude de le faire ici en Afrique. Elle s’en occupait, elle récoltait ses moringas, toujours avec la supervision du technicien et tous les formateurs. On fait le lavage, le nettoyage, on transformait, et puis on envoyait, et la femme recevait ses 100€ ou bien ses 80€, elle bougeait pas de chez elle. On allait racheter le produit chez elle, nous direction de Eirin International, c’est comme ça qu’on les aidait. Et à partir de ces fonds qu’elles avaient, elles entretenaient l’éducation de leurs enfants, y en a même qui ont commencé à construire petit à petit… parce que c’est pas aussi des sommes astronomiques, comme le pensent certains. C’est des 50’000 FCFA, 70’000 CFA, ça veut dire 100€, et ça pour 2 ou 3 mois, mais c’est mieux que rien et c’est très bénéfique pour ces femmes là.
On avait pas plus de 25 concessions, aujourd’hui on en a une soixantaine et tout le monde travaille sur le moringa. Mon problème actuellement c’est que j’ai une production, on peut pas l’écouler. » – Alioune Thiaw
« On n’a pas besoin de crier ça sur tous les toits, de faire 500’000 postes sur les réseaux sociaux pour mettre en avant au monde entier les œuvres caritatives d’Idriss. Car je veux dire, c’est pas notre philosophie. Ce qui compte pour les femmes de Bardial, c’est les actions concrètes, c’est pas ce qu’on peut raconter sur les campagnes sénégalaises, les critiques d’intention etc etc. Je vous rappelle que la Fondation Bioniria ne peut rien faire, ne peut engager personne pour s’occuper de sa communication. Tout ce qui a été mis en place, site internet etc c’est moi qui les ai alimentés bénévolement. On était bien un moment obligés de se prêter un minimum au jeu de la communication, surtout quand Idriss est victime d’attaques aussi basses que virulentes et infondées sur à peu près tout ce qu’il entreprend. » – Apolline Bossy-Guérin
« Nous existons ici et nous voulons que vous travaillez pour Bardial, parce que nous ne sommes , nous sommes pauvres. Nous sommes des femmes qui veulent travailler, nous voulons travail, nous voulons faire quelque chose pour notre village, ici c’est bardial, bardial c’est tout le monde ici. Toujours Nebedaye, toujours Idriss. « – Femme de Bardial
Ouais enfin Wendy l’a dit, vous ne vous donnez pas les moyens de vendre votre produit. C’est bien que vous êtes des escrocs, au fond, pourquoi ne pas vendre le moringa au Sénégal tant que vous ne pouvez pas l’exporter ?
« La promotion du moringa commence vraiment a être bien connue ici au Sénégal. Les ventes étaient beaucoup ciblées avec Eirin qui rachetait toute la production, on avait pas besoin de chercher de la clientèle locale, mais maintenant on essaie plus au moins, bon, d’avoir, de contacter la clientèle locale. Ici on vent le pot à 500 et Eirin achetait le kilo à 10’000, excuse- moi donc c’est pas comparable. Vendre en gros et vendre en détails, vous voyez la différence. » – Mama Sene
« Vous savez c’est une question de culture… vous savez nous on en vendait, y a eu des sociétés de nutrition qui sont venues nous voir et qui en prenaient. Mais vous imaginez ce sont des camps, des tout petits, ils finissent par faire leur propre moringa. Idriss nous a toujours dit si il y a quelqu’un qui veut apprendre il faut l’aider, il faut pas garder pour vous ce que vous avez appris. Donc nous on faisait aussi des formations pour d’autres personnes. Les centres des tout petits, qui venaient prendre nos moringas, maintenant ils ont leurs propres pieds, ils font leurs propres moringa, donc on peut plus les vendre. Nous nos seules débouchées c’était Bioniria suisse qui rachetait, les dividendes allaient directement aux femmes. » – Alioune Thiaw
« Mais donc, clairement, ce n’est pas en se rendant sur Google Maps, en racontant n’importe quoi sans jamais être allé sur place, qu’on peut juger de l’action humanitaire de Bioniria et d’Eirin. C’est en écoutant les gens qui s’y sont réellement rendus, qui ont pris l’avion jusqu’à Dakar, qui ont fait les 6 h de route jusqu’à Saint-Louis dans une voiture minable et sous un soleil de plomb. C’est écouter les personnes qui se sont promenées à Saint-Louis, parmi les déchets, les cadavres d’animaux qui jonchent les rues, la misère partout, des hordes d’enfants qui vous suivent en faisant la manche. L’odeur indescriptible de la pauvreté.
Vous savez, je ne suis pas là vraiment pour faire pleurer dans les chaumières, mais simplement rétablir la vérité, expliquer la réalité de la situation à Bardial. Et en effet, il ne s’y passe rien de glamour. Et je n’ai pas besoin pour ce faire de me mettre en scène, de romancer quoi que ce soit ou encore de me mordre les lèvres dans le feutré de ma capuche pour apporter quelconque crédit à mes propos et essayer de persuader des gens que je défends la vérité, la réalité, que cette personne complètement à côté de la plaque, qui fait ses recherches sur Google Maps se permet de bafouer et de renier de la manière la plus immorale qui soit.
Mais le plus important, c’est que ce n’est pas seulement immoral, c’est aussi complètement illégal. Et je peux vous assurer, à l’heure de l’enregistrement de cette vidéo, que la Fondation Bioniria en Suisse ainsi qu’Eirin International au Sénégal s’apprêtent, si ce n’est déjà le cas à la diffusion de cette vidéo, à porter plainte pour diffamation envers cette pseudo-détective et toutes les personnes liées au financement, au soutien et à la diffusion de ces déclarations complètement diffamatoires. » – Apolline Bossy-Guérin
Ça se corse pour Wendy et compagnie. C’est possible de se tromper autant quand on est détective privée ? Ou c’est simplement parce que c’est le résultat qu’on t’a commandé que tu nous sort des mensonges pareil ?
Pourtant tu disais avoir contacté des personnes au Sénégal, Madame Misse selon toi ? Qui en avait gros sur la patate contre Idriss..? Ah oui, ça c’est une bonne piste! Eh bien non… encore loupé ! Déjà tu t’es trompé sur son nom, il s’agit de Paulelle Cissé, par Missé et Marième est son deuxième prénom, donc si tu veux bien, on va l’appeler Paulelle. Qu’a Thiaw à nous dire sur Paulelle ?
« Paulelle actuellement elle est très fâché contre elle, elle m’a dit que ses propos ont été déformés, que même le profile avec laquelle elle a interrogé Paulelle, il s’est, c’est disparu. Moi elle m’a pas contacté, aujourd’hui parler d’Erin sans Thiaw c’est utopique, mois je suis le directeur général d’Eirin la première personnes à qui s’adresser ça devait moi, si elle était de bonne foi, elle l’a pas fait. Elle est partie voir Paulelle sur un autre, sur un faux site, c’est une personne qui a fait sciemment ce qu’elle voulait faire. » – Alioune Thiaw
Là, au moins, nous avons la preuve que Wendy a pris un vrai témoin. C’est déjà pas mal. Cependant, voilà ce que ce témoin a vraiment à nous dire. Sans surprise, ses propos ont été manipulés et ne correspondent absolument pas à ce que Wendy a publié. Rien de surprenant, il ne s’agit pas d’une enquête judiciaire mais d’un dénigrement commandé, dont le financement est opaque, mais repris par Thomas Durand en personne. Ajoutez à cela que son collègue Astronogeek s’est déjà vanté publiquement avoir recouru aux délicieuses prestations rémunérées de Wendy (a priori, morsures de lèvres non incluses dans le cas de ce dernier).
Dans la vraie vie, quand elle est vraiment judiciaire, une enquête est régie par un code de procédure. Et quand elle est vraiment journalistique, elle est régie par un code déontologique. Alors que Wendy a décidé délibérément, on le voit bien désormai,s de violer les deux à la fois. Tout ça pour avancer qu’Idriss Aberkane, Bioniria et Eirin ne mènent aucune action humanitaire au Sénégal ils sont juste là pour s’en mettre plein les poches ?!
Selon tes recherches, tout est faux, rien d’humanitaire là dedans ? Que du biz ?
« Oui peut-être que c’est faux pour elle, elle qui ne comprend pas, c’est faux pour elle qui a un très bon salaire, ou bien un très bon niveau de vie, comparé à ses bonnes dames qui n’ont que cette activité pour avoir quelque chose d’un peu plus chez elles. » – Mama Sene
« Dire aujourd’hui qu’Idriss n’a rien fait pour les peuls, c’est faux. Cette personne là est-ce qu’elle est venue à Bardial ? J’ai un doute. Parce que si elle était venue à Bardial, elle peut pas parler de centre de formation, elle peut pas parler de listes de CM, à Bardial y a qu’une salle de classe, une seule. Elle connait pas, elle connait pas ce dont elle parle. » – Alioune Thiaw
« Idriss vraiment a, c’est pas une anecdote ou bien, il a l’habitude de dire tout le temps, s’il – on lui souhaite d’avoir vraiment une longue vie – si jamais il meurt, il veut être enterré à Bardial. Donc pour vous dire l’amour qu’il a pour ce village, vraiment le village de Bardial lui sont très reconnaissants, je crois même qu’il a des homonymes là-bas, il a même des homonymes là-bas. » – Mama Sene
« Non, non j’ai mon travail, je suis à la compagnie sucrière, je travaille là-bas. Donc Idriss aussi, la même chose, je ne vois pas dans l’entourage d’Eirin quelqu’un qui en profite, non ! » – Alioune Thiaw
Et l’histoire du blanchiment d’argent dans tout ça ? C’était croustillant quand-même, bien trouvé ! Mais ça aussi c’est faux, alors ?
« En disant que Bioniria blanchi de l’argent, je ne sais pas vraiment à quoi ils s’attendaient et je comprends pas même, comment ils pouvaient penser cinq secondes que cette attaque puisse être prise au sérieux. Ou alors ils prennent vraiment leurs audiences pour des teu-bé, parce qu’il faut rappeler quand même cinq secondes ce qu’est le blanchiment d’argent : c’est prendre des sommes d’argent qui sont issues de business illégaux, les faire passer dans des des structures d’apparence saines pour leur redonner une légitimité sur les marchés classiques.
Mais donc je vous pose la question, messieurs dames, les pourvoyeurs de fausses informations, et je sais très bien que vous redoutez qu’on vous pose ce genre de questions, qu’on vous demande de vous expliquer. Mais puisque vous êtes si prompts à affirmer sans aucun fondement qu’Idriss Aberkane a blanchi de l’argent, selon vous, je vous pose la question : de quels revenus illégaux parlez vous ? Quelles activités illégales pratiquerait Idriss Aberkane selon vous ? Est ce que c’est de la drogue ? Est ce que c’est du financement de terrorisme ?
Je ne sais pas, moi, lâchez vous. Vous pouvez être créatifs. Vous l’avez déjà prouvé par le passé, après tout. Mais vraiment là, je suis navrée de vous arrêter tout de suite car le seul endroit ou de telles allégations peuvent tenir, c’est votre imagination. Un Idriss Aberkane, personnalité publique, conférencier, consultant international, et auteur de Best-Sellers au passage, qui serait la réincarnation d’Escobar ou de Ben Laden ?! Mais même Netflix ne voudrait pas de votre scénar ! » – Apolline Bossy-Guérin
« Plan fiscal, comment ? Moi je gère Eirin, je suis le directeur général d’Eirin International, je n’ai jamais versé un sous à Idriss Aberkane, un sous depuis 2009. Les voyages qu’il fait au Sénégal, il les fait de ses propres frais, ses hôtels c’est lui qui les payent, c’est pas Eirin, Eirin ne pouvait pas le faire. Donc, il a même eu à acheter des prothèses pour une fille, handicapée. On a eu intervenir sur des femmes malades, sur des hommes malades du village, et tout ça ce sont ses moyens, je ne fais qu’émettre le besoin et il envoie, on gère.
Il y a deux ans, il était là dans le cadre de ses activités, il n’a pas pris un sous de ce qu’il a gagné de la conférence de la Sonatel, si quelqu’un s’aventure à me contredire, les comptes sont là, parce que les virement ont été fait directement sur les comptes d’Eirin, donc il peut pas y avoir de blanchiment d’argent. Et puis c’est nous qui émettons le besoin en faisant une facture, en demandant à Idriss de faire telle ou, telle, ou telle opération et il envoie. » – Alioune Thiaw
« J’ai entendu parler de blanchiment d’argent, ce qui est vraiment archi faux. Parce que blanchir de l’argent c’est avoir beaucoup d’argent dans un compte bancaire de ce pays, et y a rien dans le compte bancaire, Idriss a aucun bien ici au niveau du Sénégal… Vraiment on est désolés madame, je sais pas vraiment qui est-ce qui l’a informée ou bien comment est-ce qu’elle a concoctée cette vidéo, mais tout ce qu’elle a dit c’est archi faux. Et on est vraiment à sa disposition, prêts à répondre à toutes ses questions si elle veut, parce que nous, on a rien à cacher. Et là il faut vraiment arrêter à faire… ses conneries, parce que ça c’est des conneries. On peut pas travailler pour une dizaine d’années, pour vraiment le bien être de tout un village, et en retour avoir ce genre de remerciements, ou bien ce genre de sottises, ça c’est pas bien, c’est pas bien. » – Mama Sene
On voit donc que Wendy Boisnard diffame et invente, en affabulant, tout un réseau de blanchiment à partir d’éléments au mieux non croisés, non vérifiés et au pire tranquillement inventés depuis sa demeure des Pyrénées Atlantiques. Mais c’est sûr que taper Richard-Toll dans Google Maps, c’est un peu plus tranquille que de se rendre sur place et de mener une enquête digne de ce nom.
Au moins, on peut observer que, quelle que soit la somme que les zététiciens ont déboursé pour cette enquête, ils ont été superbement mystifisé par cette ancienne livreuse et romancière auto éditée.
C’est vraiment moche Wendy… Tu n’as pas honte de t’en prendre des innocents comme ça ?! Sérieusement, laissons tomber l’ironie cinq secondes. Il y a des conséquences réelles derrière tout ça, même si tu essayes de les dissimuler. Des gens qui font tout ce qu’ils peuvent pour œuvrer pour la bonne cause. Alors je leur ai bien-sûr demandé ce qu’ils avaient pensé de ta pseudo enquête, quelles avaient été leurs réactions et ce qu’ils comptaient faire désormais.
« C’est 10 ans, c’est 2009 à 2022 de travail qu’elle a voulu foutre en l’air et c’est pas possible. Cette dame a causé bcp de mal, parce que les gens qui ont écouté cette vidéo, ils se sont sentis insultés. Si on peut pas aider, de grâce, si une personne peut aider, il faut la laisser aider. Idriss a un cœur pour aider, Idriss mettait ses moyens, Idriss se déplaçait, il payait ses billets d’avions, il venait souvent, il envoyait des mission. Maintenant on peut l’attaquer, mais de grâce dites la vérité quoi, dites la vérité ! Si vous dites la vérité y a pas de problème.
Elle voulait faire du mal, mais non, mais bon, elle parviendra pas, ça c’est clair. Elle va continuer, mais nous aussi on va pas rester là à la regarder, nous sommes obligés d’aller faire valoir nos droits aussi, parce que cette dame elle va pas s’en sortir comme ça. » – Alioune Thiaw
Bon. Restons en là pour le moment. Non pas que j’ai pitié de toi Wendy, avec toutes les corrections que tu te prends, car après tout, qui sème le vent récolte la tempête. Mais c’est surtout que l’humain normalement constitué ne peut pas avaler autant de mensonges que toi. Donc pour le bien de tous et pour la longueur de la video, on continuera cette contre-enquête dans une prochaine vidéo, avec de nouveaux témoins et bien-sûr de nouvelles révélations quant aux mensonges de madame Boisnard.
Pour le moment, revenons un peu sur les informations découvertes : derrière la pseudo-enquête de Wildeye Demon se cache une jeune femme : Wendy Boisnard. Qui exerçait a priori dans la livraison, aux convictions politiques plutôt étranges, qui se destinait à porter les couleurs du transhumanisme aux présidentielles 2022 avant d’avoir une révélation, de se convertir en détective privée et d’entamer une soi-disant enquête juridique sur Idriss Aberkane.
En débutant par une plaidoirie pour les labos et leurs vaccins Covid, cette vidéo n’a rien de juridique ou encore moins d’une enquête objective. On découvre ensuite les liens étroits avec les zététiciens, fervents détracteurs d’Idriss Aberkane qui ont déjà eu recours aux services de Wendy Boisnard par le passé et qui ont annoncé les résultats de sa pseudo-enquête deux mois avant la sortie de cette dernière.
Enfin, la vidéo de Wendy Boisnard est comme on l’a vu, bourrée de mensonges et de non-dits, qui dresse une perspective complètement biaisée de la réalité, aux antipodes de cette dernière. On attend donc encore les preuves merveilleuses de ce qu’Idriss Aberkane, ce génie du mal et comploteur chevronné à en croire la bande à Thomas Durand et Wendy Boisnard, a organisé pendant 60 mois et sans jamais se faire repérer, un réseau international de blanchiment d’argent entre la France, le Sénégal et la Suisse.
On voit d’ailleurs que les zététiciens n’ont aucun problème avec le complotisme dès qu’il arrange leur dénigrement. Ce qui est indéniable à l’issue du seul premier volet de mon enquête, c’est que Thomas Durand a organisé, lui, délibérément et avec des personnes très peu recommandables, un vaste réseau de blanchiment de fausses informations et de dénigrement en bande organisée. Il me semble évident qu’Idriss Aberkane a déjà porté plainte en diffamation contre cette bande. Tout comme il me semble évident que d’autres personnes morales pourraient aussi se constituer partie civile dans au moins trois pays différents.
L’avenir juridique de leur réseau semble dès lors bien sombre.
La chaîne Youtube « la Tronche en Biais » arbore un fort intérêt pour la personne d’Idriss Aberkane, comme on peut le constater par la publication de 4 vidéos l’attaquant en l’espace de 20 jours sur la chaîne Youtube précitée, en février 2022.
Par ailleurs, les vidéos attaquant Aberkane sont parmi celles qui comptabilisent le plus de vues de la chaîne :
(statistiques relevés à date de publication de cet article)
Sur le blog « la menace théoriste » (autre média de l’équipe de la Tronche en Biais) on relève 20 articles mentionnant Idriss Aberkane depuis 2016. Preuve que cet intérêt n’est ni nouveau, ni objectif, puisque là encore tous ces articles tiennent uniquement des propos péjoratifs à son égard.
Document : certification de détective privée
Dont n° d’identification : CAR-075-2026-07-08-20210742281
Lien du registre en ligne :
En cherchant « Boisnard » et avec les 7 derniers chiffres de sa carte de détective privée
Militante Transhumaniste :
Candidature aux présidentielles 2022 (bannière Facebook)
Renonciation à sa candidature (Facebook)
Renonciation à sa candidature (Twitter)
Activité de poste et de courrier :
Madame Wendy Boisnard au registre des sociétés
Co-listière à la mairie d’Oloron-Saintes-Marie :
Résultats des élections municipales d’Oloron-Saintes-Marie
Livre
La Tronche en Biais a déjà collaboré avec AstronoGeek, à la diffusion d’une mini série.
Définition : Qui relève de la justice, de son administration.
Conditions d’une information judiciaire :
Section 1 : Dispositions générales (Articles 79 à 84-1)
Article 81 : « Le juge d’instruction procède, conformément à la loi, à tous les actes d’information qu’il juge utiles à la manifestation de la vérité. Il instruit à charge et à décharge. »
Site Web : Bioniria.org
Instagram : @bioniria
Informations sur le projet :
Village EcoPaix, à Pout Sénégal
Directeur : Cheikh Aly N’Daw
Fondateur : Cheikh Abdoulaye Dieye
Communications d’Enabel :
Lumière tamisée, mise en scène, musique intrigante, voix calme et douce, le décor est planté. Tout est réuni pour faire une vidéo à sensation. L’élément le plus important de cette « enquête » est le sujet, ou plus précisément la personne visée, Idriss Aberkane. Wildeye Demon l’a très bien compris et ce n’est pas la première : faire une vidéo critique sur Idriss Aberkane et c’est le jackpot. La chaîne YouTube « la Tronche en Biais », avec en première ligne Thomas Durand, en sont les premiers exemples.
Je ne suis pas détective privé, comme prétend l’être Wildeye Demon, et je n’ai pas non plus pour passe-temps d’inventer des fictions, comme j’ai découvert que c’est factuellement son cas, par contre. Ancien militaire ayant été déployé notamment en Afrique, je suis plutôt terre à terre, dans le concret et j’ai horreur qu’on essaye de me faire avaler des théories foireuses en noyant l’absence de preuves rigoureuses dans un déferlement de pathos.
Intrigué par l’obsession que leur provoquait Monsieur Aberkane, je m’étais lancé dans une vérification de l’un de ses articles publiés sur le sujet. En quelques heures seulement, j’avais déjà quatre pages rédigées, prouvées, sourcées, montrant qu’il y avait autant de mensonges dans son article que dans le sujet qu’il prétendait démonter.
Je m’étais même décidé à en faire à mon tour un article et une vidéo, histoire de le mettre face à ses contradictions et demi arguments. Une demi vérité n’est pas une vérité, un demi argument, n’est pas un argument. Une demi vérité peut même s’approcher dangereusement d’un mensonge par omission… et là, ce n’est plus du tout la même histoire.
Bref, à peine penché sur le sujet que débarque cette vidéo, venant d’une chaîne inconnue jusque là, et pour cause : Wildeye Demon, a créé sa chaîne le 17 janvier 2022. Aucun contenu, aucune activité jusqu’à cette première vidéo publiée le 27 mars 2022. Au 31 mars, soit quatre jours après sa sortie, on compte plus de 116 500 vues et plus de 14 000 abonnés. Même en étant loin du YouTube Game, on comprend vite l’intérêt d’un tel sujet. Ratonner médiatiquement Idriss Aberkane, ça rapporte. Tout en vous assurant une place du bon côté du martinet médiatique.
Pour reprendre l’exemple de la chaîne la Tronche en Biais, on observe des vidéos à 10, 35, 45’000 vues datant de plusieurs mois, certaines d’autres à 100 000 datant de cinq mois. Mais dès qu’il s’agit d’Idriss Aberkane, ça monte à des chiffres comme 287’000, 414’000, 483’000 même. En un mois seulement, ça commence à causer.
Revenons donc sur cette fameuse détective privée. Oui, parce que c’est ainsi qu’elle se présente. Détective privée depuis peu, d’ailleurs. Mais nous y reviendrons un peu plus tard. Au passage, dès le premier épisode, c’est un peu dommage de cramer sa couverture en dévoilant quelques signes distinctifs de son apparence physique qui pourrait l’empêcher de se fondre dans le cercle de ses futures cibles, par exemple.
Enfin bref, comme nous l’avons vu précédemment, la chaîne YouTube de notre Sherlock Holmes version wish, était vierge de tout contenu avant cette vidéo. Vidéo que les zététiciens se sont empressés de relayer sur tous les réseaux. Et pour cause, mais nous y reviendrons plus tard également.
Trouver l’identité de cette enquêtrice, qui ne l’est officiellement que depuis juillet 2021, dont l’objectivité est plus que discutable, n’a pas été très difficile. Ayant pris contact avec l’une des personnes sollicitées pour cette pseudo enquête, j’ai vite recoupé les informations.
J’ai donc commencé à chercher notre pseudo détective à partir des noms fictifs par lesquels elle se présentait à mes sources pour faire ses recherches. Le premier nom qui ressort est celui de Sophie Carlier. Un personnage d’étudiante qu’elle a inventé de toutes pièces. Jusque là, pas mal comme alias. Pas de lien avec sa véritable identité, a priori. Enfin, disons que ça aurait pu marcher si elle ne s’était pas présenté physiquement à une de mes sources en disant s’appeler Sophie Carlier et être la stagiaire d’une détective privée, une certaine madame Boisnard… aïe !
Vous allez comprendre que c’est cette faute, vraiment d’amateur, qui l’a trahit complètement. Car voyez vous, notre détective amateure aime bien crier sur tous les toits qu’elle est détective. Peut être que ça la fait se sentir exister ? Je ne sais pas. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas très malin.
En effet, elle s’est également introduite à mes sources sous le nom de Sacha Leroy, qu’elle présente comme, je vous le donne dans le mille : détective privée. Mais ce n’est pas tout, tenez vous bien, elle a même transmis son numéro de carte de détective privée pour se justifier. Au début, j’ai même cru que c’était un leurre tellement c’était gros. Mais non. En regroupant les informations transmises par ces différentes sources, j’ai pu retrouver l’identité de notre Inspecteur Gadget sur le registre national des détectives privés…et bingo !
Wendy Mélodie Boisnard, qui a obtenu sa licence en juillet 2021, correspond bien au numéro d’identification qu’elle a transmis à plusieurs personnes. Si les noms de Sophie Carlier et Sacha Leroy ne donnaient rien sur la toile, pas de profil Facebook, Twitter, Instagram ou que sais je, Wendy n’est vraisemblablement pas parvenue à dissimuler son existence en ligne.
L’objectif n’est pas de lui porter atteinte d’une quelconque façon, mais de savoir qui se cachait derrière tout cela et surtout d’en trouver les raisons.
En effet, derrière le nom mystérieux de Wildeye Demon se cache en fait une ex-prétendante à la présidentielle 2022 sous la bannière du mouvement transhumaniste, devenu mouvement technoprogressiste en 2021 : Wendy Boisnard. Candidature à laquelle elle a finalement renoncée.
On voit que des comptes « Wendy Boisnard » ont bien existés sur les réseaux sociaux, car on la retrouve mentionnée dans plusieurs publications de tiers, notamment celles du mouvement transhumaniste. Mais aujourd’hui, plus rien. Les comptes réseaux sociaux de Wendy Boisnard ont été supprimés, ce qui nous confirme qu’elle a bien essayé de disparaître de la toile en vue de sa nouvelle vocation de détective. Mais force est de constater qu’elle a commis de nombreuses erreurs de débutant.
Sur Internet, on peut trouver une société au nom de Madame Wendy Boisnard, spécialisée dans l’activité de poste et de courrier, entreprise radiée le 2 octobre 2019. Un roman écrit et paru en 2015 chez Edilivre, dont le personnage principal est… une détective privée! Dans un roman, on peut se permettre des incohérences ou des manquements même, car ça reste de la fiction et les personnages imaginaires ne risquent pas grand chose. L’auteur non plus… quoiqu’avec le transhumanisme, on pourrait bientôt voir des personnages fictifs traîner l’auteur au pénal pour diffamation, hein qui sait ?
Avant de rentrer dans le cœur du sujet, il était important de savoir à qui nous avions affaire et d’en vérifier les sources. « Défendre par l’investigation », devise prônée par Wendy Boisnard, c’est ce que j’ai décidé de faire moi aussi.
Faisons d’abord une rapide parenthèse sur certaines valeurs prônées dans le programme 2022 par ce mouvement technoprogressiste : parlement mondial, viande cellulaire, lutte active contre le vieillissement biologique, développement actif des techniques d’ectogénèse (utérus artificiel), mind uploading et cryonie, etc. Personnellement, j’ai préféré m’arrêter là.
Notre enquêtrice apparaît également sur la liste « Confluence des énergies LDVD » pour les élections municipales 2020 d’Oloron-Sainte-Marie. Liste dans laquelle on retrouve Hervé Lucbéreilh, condamné par la justice en décembre 2021 à un an de prison avec sursis, cinq ans d’inéligibilité et versement de dommages et intérêts à la commune d’Oloron.
Chacun est libre de ses opinions, d’avoir sa vision et ses aspirations profondes. Chacun a le droit de savoir aussi à qui il a à faire en matière d’information. C’est pour cette raison qu’il me semblait nécessaire de mettre en lumière quelques points sur la personnalité de Wendy Boisnard, pour montrer à son public que l’impartialité n’est vraiment pas son fort.
On comprend vite le pourquoi de cette enquête, qui n’en a que le nom, quand on connaît les positions prises publiquement par Idriss Aberkane sur le sujet du transhumanisme et des thérapies géniques, etc. Il ne s’agit pas d’une enquête pour informer un public en colère contre la société, non, mais d’une charge contre un individu devenu gênant, qu’il faut abattre.
Comme dit précédemment dans ce travail d’enquête qui a clairement demandé plusieurs mois, tout est bien ficelé… dans la forme seulement. Pour tenter de masquer une déformation du contenu et une orientation peut être ? Il y a certainement un public pour cela. Les détracteurs d’Idriss Aberkane s’en réjouiront et n’iront pas chercher plus loin. Malgré leur statut de chercheur pour certains.
Malgré tout l’effort sur la forme, je fais partie de ces gens qui ne se laissent pas aspirer dans un tourbillon émotionnel. Il me semblait qu’un détective privé avait pour but la vérité, quelle qu’elle soit, que lumière soit faite sur une situation ou une personne pour laquelle on l’avait engagé. Mais peut être est ce seulement dans mon imaginaire ? Peut-être que détective privé c’est aussi faire des enquêtes fallacieuses de plusieurs mois, ou bien peut-être que c’est aussi de faire du contenu pour abattre une cible que l’on a déjà en horreur, car contraire à ses convictions et à celles de ceux qui nous ont missionné ? Après tout, la main qui donne est au-dessus de celle qui reçoit.
« Vous êtes moi, je suis vous »
Euh non, chère Wendy, tu es toi et certainement pas moi. Tu es toi et le réseau aux trousses d’Idriss Aberkane dont font partie les zététiciens, qui se sont empressés de relayer ton enquête ,qui était tout sauf une surprise pour eux. C’est une des choses qu’il était trop facile à deviner et encore plus à trouver en deux clics sur Internet, et je ne suis même pas détective privé. Je m’efforce simplement de ne pas être naïf et de faire confiance à mon instinct de simple humain, qui n’a pas envie d’être amélioré, encore moins par des gens qui manquent d’honnêteté.
Bon soyons clairs : sans réseau, il est impossible de faire autant de vues en si peu de temps dès la première vidéo. Surtout lorsqu’on est inconnue du public. Des publications sur Idriss Aberkane, il y en a eu un paquet et je m’y intéresse depuis quelques temps. Parmi toutes les suppositions, les sous-entendus à peine cachées, voire les accusations clairement émises par Wendy Boisnard – qui n’apporte d’ailleurs jamais de preuves concrètes – on retrouve aussi des attaques au sujet des positions d’Idriss Aberkane concernant la gestion sanitaire du Covid-19, des vaccins et particulièrement sur l’entreprise Pfizer, qui n’ont pas grand chose à voir avec la façon dont il peut gérer ses entreprises.
Je cite :
« Idriss Aberkane est foncièrement opposé au vaccin de Pfizer et ses petits cousins. Pourtant, en parallèle, il soutient publiquement le vaccin russe Spoutnik en déclamant son efficacité soi disant supérieure. Je suis tentée de faire un lien avec le scandale de la Russie qui voulait payer des influenceurs pour discréditer le vaccin de Pfizer avec des sommes conséquentes et des fake news aujourd’hui, l’agence de liaison Fazze n’existe plus. Il est donc presque impossible de déterrer les preuves d’une potentielle collaboration avec Idriss Aberkane. »
Un rapprochement peu banal entre les positions publiques d’Idriss Aberkane et un financement russe. Cette insinuation est loin d’être anodine et pourtant, on la retrouve presque mot pour mot, quelques mois plus tôt, dans la bouche d’un autre YouTubeur, qui partage aussi un grand intérêt pour Idriss Aberkane : la Tronche en Biais, qu’on retrouve à plusieurs reprises dans ladite enquête, et ce dès la 45ᵉ seconde.
(Petite parenthèse, une réponse leur sera donnée sur leur propre vidéo, argumentée, sourcée, en bonne et due forme, puisque Thomas Durand lui même nous y invite.)
Reprenons. En effet, ce dernier dans sa vidéo et articles de blog intitulés « Masterclass en imposture, Idriss Aberkane » dit et écrit ce qui suit : « Et si Idriss Aberkane était un agent double payé par une puissance étrangère pour pourrir les débats, pour semer la confusion, pour nous abêtir collectivement ?«
Le lien entre ces deux personnes se dévoile davantage lorsque, toujours dans cette même vidéo, transcrite par la suite en article de blog, Thomas Durand tient des informations étrangement liées au travail de la soi disant détective Wendy Boisnard : « Cependant, dans l’avenir proche, attendez vous à plusieurs choses. Selon une source (du genre de celles qu’on ne divulgue pas) la justice française s’intéresse aussi à la fiscalité divergente qui entoure les activités de Monsieur Aberkane.«
Deux prédictions que fait Thomas Durand le 4 février 2022, en assurant à sa communauté que des découvertes, des résultats d’enquêtes concernant Idriss Aberkane vont bientôt surgir « dans un avenir proche ». Et en effet, à peine deux mois plus tard, c’est dans la vidéo de Wendy Boisnard, postée sur sa chaîne YouTube toute neuve, spécialement créée pour l’occasion « Wildeye Demon » qu’on découvre l’enquête qu’avait annoncée Thomas Durand.
L’éventualité d’une coïncidence se dissipe d’autant plus lorsqu’on remarque que l’essentiel du public de la vidéo de Wendy Boisnard – dont la chaîne sort de nulle part, et fait plus de 100 000 vues en quelques jours – a été rapatrié par la Tronche en Biais, alias Thomas Durand. En effet, ce dernier publie une série de tweets, dont celui renvoyant vers la vidéo, moins de 24 heures après la publication de la vidéo de Wendy Boisnard. La vidéo avait jusqu’alors comptabilisée seulement 6000 et quelques vues, seulement cinq commentaires et la chaîne YouTube Wildeye Demon comptait moins de 2000 abonnés.
Dès que la vidéo est partagée par Thomas Durand, mais également par d’autres youtubeurs zététiciens, comme on le verra par la suite, elle réalise 120 000 vues en à peine quatre jours, presque 3000 commentaires et la chaîne comptabilise désormais près de 15 000 abonnés. De nombreux autres commentaires témoignent de ce qu’ils ont eu connaissance de la vidéo grâce à Thomas Durand et Psyhodélik, un autre youtubeur. On découvre alors un autre protagoniste, le youtubeur Psyhodélik, qui publie lui aussi une vidéo au même moment que La Tronche en Biais pour commenter la pseudo-enquête vidéo de Wendy Boisnard, qu’il qualifie d’enquête judiciaire…
Rien que le titre est déjà complètement diffamatoire : il usurpe le terme judiciaire, qui est défini précisément comme désignant les actions des autorités de justice et de leur administration, pour tenter de donner de la crédibilité à la pseudo-enquête de notre livreuse transhumaniste. Une enquête judiciaire est une fois de plus une procédure totalement réglementée et définie précisément par le code pénal français.
« Une enquête, ou information judiciaire, est l’enquête menée par le juge d’instruction« , pas par une détective privée – quand bien même elle aurait du talent dans la réalisation de cette mission (ce qui n’est pas ton cas Wendy) – et donc encore moins par un youtubeur raté. D’autant plus qu’il y a une autre contrainte qui mettrait nos amis davantage dans l’embarras : dans une véritable enquête judiciaire, l’instruction se doit d’être menée « à charge et à décharge« . Et vu que les zététiciens n’arrivent déjà pas à transposer ce principe dans leur soi-disant raisonnement scientifique, on ne peut clairement pas attendre d’eux qu’ils aient une telle honnêteté envers les faits dans un quelconque autre type d’enquête.
Vous l’aurez compris, Aberkane + « enquête judiciaire » = combo YouTubesque parfait. On ne change pas une équipe qui gagne, en nombre de vues, mais pas en vérité, et on ne change pas non plus une recette qui rapporte, en nombre de clics, mais pas en crédibilité. Et cerise sur le gâteau, un autre YouTubeur proche de Psyhodélik et la Tronche en Biais, commente la vidéo de Psyhodélik, un des premiers commentaires qu’on y voit… Vraiment c’est une pépite.
Astronogeek commente : « Tu te souviens quand je disais avoir fait appel à un détective assermenté pour retrouver le bouseux, bah c’est elle. » Et Psyhodélik de répondre : « Eh bin bonne pioche« .
On comprend donc clairement que Wendy Boisnard a été très probablement engagée par un YouTubeur zététicien, comme elle l’a été par le YouTubeur Astronogeek, qui est d’ailleurs très proche des milieux de la zététique et particulièrement lié avec la Tronche en Biais. Pour rappel, cette chaîne est animée par Thomas Durand et Antony Da Silva, aka Vled Tapas. Ce dernier, seconde figure de la Tronche en Biais, est musicien et réalise notamment les montages audio de la chaîne, mais aussi d’autres montages et réalisations sonores pour le YouTubeur Astronogeek… tiens donc.
Wendy Boisnard n’agit pas seule, et pas de sa propre initiative, mais fait certainement partie du réseau très organisé des détracteurs d’Idriss Aberkane. Ce n’est pas la première fois que le réseau Durand est accusé de pratiquer le blanchiment d’informations. En 2016, le Muslim Post avait déjà mené une enquête accablante, interviewant plusieurs sources pour conclure que c’était déjà à l’époque sa méthode de prédilection quand il s’agit d’Idriss Aberkane.
Comme tous ceux cités plus haut se contentent des sources qu’on ne peut pas divulguer ou de témoins anonymes, j’ai décidé de faire le travail et d’aller au contact des personnes concernées.
« C’est une erreur de croire nécessairement faux ce qu’on ne comprend pas« , disait Gandhi.
Il me paraissait important, dans un premier temps, d’éclaircir l’environnement et les réseaux d’influence de cette enquête, qui n’a rien de judiciaire. Ceci étant fait, rentrons dans le vif du sujet, à savoir les sociétés et fondations d’Idriss Aberkane, Bioniria, Eirin International, etc.
Pour cette partie, j’ai contacté les personnes concernées qui ont répondu à mes questions et donné leur propre version. J’ai donc contacté Alioune Thiaw, au Sénégal, Mama Fatma Séné, au Sénégal, Apolline Bossy-Guérin, citée dans la vidéo de Wildeye Demon.
Contrairement à l’enquête de Wendy Boisnard, je cite mes sources et mieux encore, celles-ci témoignent directement. Quant à la seule source citée par Wendy Boisnard, soit elle l’a inventé de toute pièce, soit, renseignements pris, c’est une comptable suisse controversée, bien connue des services de police locaux, et cerise sur le gâteau : sous le coup de plusieurs plaintes pénales en cours, dont deux témoins directs ont confirmé qu’elle a vidé les comptes d’une société avant de disparaître en subtilisant son contrat de travail. En bref, d’une suspecte sous plusieurs plaintes pénales ouvertes et avides de vengeance personnelle. Les zététiciens n’ont pas hésité à en faire un mystérieux témoin clé, sans croiser aucune source et sans révéler les informations gravissimes qui les contredisaient directement.
Mais la différence entre un journaliste et un zététicien, c’est ça. Et la différence entre un vrai enquêteur et une livreuse transhumaniste politisée, c’est ça aussi, de toute évidence.
J’ai donc commencé par interviewer Apolline Bossy-Guérin qui est mentionnée dans la vidéo de Wendy Boisnard. Wendy nous confie que malgré ses recherches ô combien minutieuses, elle n’est pas parvenue à comprendre le rôle de madame Bossy-Guérin dans les différentes sociétés et fondations, ou encore quelles étaient les activités de celles-ci. J’ai pourtant moi bien trouvé ces réponses, et petit conseil pour la prochaine fois Wendy : il suffisait de demander.
« Actuellement, je travaille principalement sur quatre projets: je suis donc présidente de Scanderia, qui est une plateforme de formation en ligne, je travaille également au développement d’un projet de jeu éducatif, je supervise également les actions de la Fondation Bioniria dans ses campagnes humanitaires et environnementales, et je suis également secrétaire générale de l’association SuperFrance.
Aujourd’hui, l’action de la fondation consiste à promouvoir la bio-inspiration, c’est-à-dire les bienfaits et les solutions que la nature peut nous apporter et nous inspirer dans la résolution des enjeux contemporains de notre société que sont le changement climatique, la crise énergétique et économique et toutes les conséquences sociales qui en découlent. Et cela se traduit jusqu’à présent dans trois activités qui sont l’action sur le terrain, la recherche et l’information.
Bioniria qui subit des attaques scandaleuses dans cette vidéo, qui soutient que la fondation ne faisait rien et était une vitrine, alors c’est bien entendu complètement faux et je démens absolument ce mensonge. On est déjà là face à deux mensonges grossiers, des affirmations complètement bidons et abjectes. Et bien-sûr, il y en a tellement dans cette vidéo que toutes les démonter, ça prendrait tellement de temps, je veux dire si on devait expliquer tout en détail les mensonges que cette pseudo-enquêtrice du dimanche propage, y en aurait pour des heures.
Mais arrêtons nous quand-même sur le plus gros mensonge qu’elle propage, attachez vous bien, car cette personne vous explique, tout simplement, dans sa vidéo que Bioniria et Eirin International ne font aucune action humanitaire et qu’elles ne sont que des façade pour un business de blanchiment d’argent… Mais pardon, mais à quel moment on peut mentir ainsi ? » – Apolline Bossy-Guérin
Bah alors Wendy, on ne t’a jamais expliqué que ce n’était pas bien de mentir ? Surtout à cette échelle, là on est plus sur du petit mensonge. Enfin bon, si tu prends des cours du soir avec Thomas Durand, au moins c’est efficace et ça porte ses fruits : ablation de l’honnêteté intellectuelle garantie. Après, tu me diras, tu avais pris les devants en assumant ton personnage démoniaque tout droit sorti d’une mauvaise fan fiction. C’est probablement la seule information véridique de toute ta vidéo : la malveillance de tes intentions. Tu nous expliques sereinement qu’Idriss Aberkane, par le biais de ses différentes sociétés, blanchit de l’argent… Ah c’est bon ça, c’est bien saignant, comme l’aime le patron.
Tu sais, la vérité finit toujours par éclater. D’ailleurs, je vais te présenter deux personnes qui sont vraiment remontées contre toi, qui ont été atterrées par tes mensonges et par ta non connaissance du sujet que tu prétendais traiter avec précision. Ecoute bien Wendy, ils en ont quelques-unes à te donner, des précisions.
« Et donc c’est Alioune Thiaw. Je suis sénégalais de nationalité, donc j’habite dans la zone de Richard-Toll. Je suis le co-fondateur d’Eirin International,u je suis le partenaire numéro 1 de Idriss, donc on a conçu ensemble le projet Eirin International. Idriss je l’ai connu à Pout dans le cadre de mes formations quand j’étais à Khidmatul Khadim, c’est un projet d’un grand ami d’Idriss, Cheikh Aly N’daw, avant Cheikh Aly N’daw il y avait Cheikh Dieye. Idriss est venu dans le cadre de ses recherches, intégré ce projet, voir, me trouver à Pout, à Pout c’est à une centaine de kilomètres de Dakar. Moi j’étais le directeur de la production sur ce projet, quand il est venu on l’a affecté dans mon domaine, c’est comme ça que j’ai connu Idriss. On a travaillé pendant 3 mois, et j’ai vu un garçon très sympathique, un garçon très rigoureux dans ce qu’il faisait. On échangeait, sur beaucoup de choses, on passait toute la journée à échanger, travailler, échanger, travailler, c’est comme ça qu’on a noué cette relation. Puis quand ma mission est finie à Pour, il m’a dit « Thiaw, moi je veux faire quelque chose comme Pout », j’ai dit « oui, moi je suis à la compagnie sucrière » – j’ai quitté Khidmatul Khadim pour rejoindre la compagnie sucrière – il m’a dit « ok je te retrouve alors à Richard Toll ».
Il a fait le voyage, un voyage très difficile, donc il est venu, on a parcouru, on a pas vu Bardial en premier, on a vu beaucoup de villages, mais quand on voit ces villages on voit qu’il y a un certain confort. Et quand on est tombé sur Bardial, on a dit voilà, là on peut faire quelque chose. » – Alioune Thiaw
« Non on a choisit ensemble, c’est vrai que c’est lui qui m’a fait découvrir le moringa, mais le business plan et tout ça, on l’a fait ensemble, tout a été conçu ensemble. Et ça n’a pas été fait conçu dans des hôtels, ça a été conçu en pleine brousse quoi. Donc il est venu, à ce moment je crois qu’il n’avait pas ses 3 doctorats, il travaillait à gauche à droite mais il avait la volonté de le faire. Il dormait chez moi, il pouvait même pas se payer des hôtels luxueux tout ça non, non, non, il dormait chez moi, on dormait ensemble. Pas connaître Idriss c’est… c’est vraiment… cette femme là elle ne connait pas, moi j’ai connu Idriss et je vois quelcun de très bon et très ambitieux et puis c’est peut-être ça qui gêne. C’est dommage qu’il y ait des personnes malintentionnées qui continuent à faire du mal à ce monde. » – Alioune Thiaw
« J’aide Eirin sur le côté administration, parce que c’est moi qui fait les factures, la comptabilité. Je participe aux activités d’Eirin, c’est vrai que pas tout le temps parce que moi je travaille dans une fondation coréenne, c’est coréens eux-mêmes je leur vendait du moringa. » – Mama Sene
« Le caractère humanitaire des actions de la fondation. Il est bien entendu avéré. Je l’ai une fois de plus expérimenté moi même en me rendant sur place dans la brousse pour aller à MBardial ou j’ai rencontré ces femmes, ces hommes, ces enfants pour qui Idriss, Thiaw, Mama Sene, toutes les personnes qui travaillent avec Eirin sur place, ont permis d’améliorer considérablement les conditions de vie en comprenant leurs besoins et en faisant tout ce qui était en leur pouvoir pour y répondre. Quand je m’y suis rendue, j’ai rencontré des dizaines d’enfants de tout âge, tellement fiers, tellement souriants de pouvoir parler avec moi, de pouvoir échanger quelques mots qu’ils n’arrêtaient pas de répéter, c’était des « bonjour madame », « comment vas tu? ».Et les plus grands qui, à côté de ça, me faisaient visiter tout leur village, m’ont expliqué comment ils vivent dans une misère malheureusement aujourd’hui encore frappante par rapport à nos standards occidentaux.
Pour eux, le projet Nebedaye a clairement apporter des améliorations considérables à leur niveau de vie et un soutien surtout que personne d’autre, aucune fondation, aucune ONG, aucune autre entité locale, internationale, privée ou publique, ne leur apportait ou comptait leur apporter. » – Apolline Bossy-Guérin
Comme je l’ai annoncé plus tôt, j’ai bien interviewé également les acteurs d’Eirin International au Sénégal que tu n’avais, là non plus, même pas essayé de contacter pour ta pseudo-enquête. Après tout, c’est vrai, pourquoi se faire chier quand on a GoogleMaps pour mener des investigations de terrain ? Non mais sérieusement… Bref, je leur ai bien évidemment demandé de m’expliquer ce que fait Eirin sur place, comment fonctionne le micro crédit au bénéfice des femmes peules et qu’est ce qu’elles en tirent ?
« On a créé 3 groupements : 2 groupements à Bardial 1, tous les documents sont avec moi, 1 groupement à Bardial 2. Tous ces 3 groupements ont été financés à hauteur de 500’000 FCFA par Idriss Aberkane, et à deux reprises. Ces fonds là, ont leur a demandé de travailler avec ces fonds là dans le cadre du micro crédit. Et jusqu’à présent elles continuent à se voir tous le mercredis, à échanger, à donner de l’argent pour qu’elles aillent travailler, chacune prend le montant qu’il faut pour aller faire une opération, donc Eirin est toujours vivante à Bardial. » – Alioune Thiaw
Je leur ai également demandé pourquoi ils avaient besoin d’une école à Bardial, car c’est vrai, j’ai été touché par ta brillante analyse Wendy : ils ne peuvent pas tout simplement se bouger un peu ces gros fainéants?
« Il n’y avait pas d’école, je confirme. Quand… au début on laissait les enfants aller à l’école, mais chaque fois ce sont des agressions, les enfants fuyaient et retournaient à la maison, pourquoi ? Parce qu’ils ont vu quelqu’un qui les menaçait…c’est vraiment, un bled quoi, c’est une brousse. Ce qui fait qu’on n’avait pas une scolarité normale pour les enfants. Deuxièmement le nombre aussi n’était pas important, le nombre d’élèves qu’on laissait partir, c’était un problème déjà de sécurité qui se posait. Deuxièmement c’était un problème de distances, imaginez un gosse de dix, douze ans, vous le faite marcher pendant 7 kilomètres aller et retour, ça fait 14 kilomètres par jour… et vous voulez que cet enfant fasse le résultat ? Je ne pense pas.
La première action qu’on a voulu faire, et qu’on a eu à faire, c’était d’abord l’alphabétisation. On a d’abord fait une alphabétisation ciblée, uniquement sur le moringa. Aller leur expliquer, leur apprendre comment planter, comment entretenir, comment arroser le moringa. Quand on a fini l’alphabétisation ciblée, maintenant on a fait l’alphabétisation générale. Il y avait des formateurs qu’on avait pris, qu’on avait engagés et qu’on payait par les moyens d’Idriss. Tout ce qu’on fait sur Eirin International, ce sont les moyens de Idriss, on a pas eu l’aide de l’état, ni l’aide de ONG, on a pas eu de partenaires autres que Idriss Aberkane. » – Alioune Thiaw
Encore un coup dur pour le récit de Wendy, mais continuons. Elle doit bien avoir raison quelque part tout de même ? Elle nous explique par exemple que le village où prennent place les actions d’Eirin n’a pas vraiment besoin d’aide, que les habitants y sont déjà très bien. Regardons ce que peut nous répondre Thiaw à ça, tient :
« Jusqu’à présent, au moment où nous parlons, on est en 2022, le village de Bardial est alimenté par une citerne affrétée par la compagnie sucrière, il faut y aller, c’est vérifiable. La compagnie sucrière nous a permis d’avoir une citerne sur place, donnée par la compagnie sucrière aux femmes productrices de moringa. Mais comme je l’ai toujours soutenu, on ne peut pas donner de l’eau pour arroser les plantes et ne pas y boire, finalement on a trouvé que voilà, il faut mettre de l’eau pour les gens pour prendre pour consommation et puis voilà… arroser.
Ça suffisait pas, mais on avait pas les moyens de faire ça… c’est dans ces conditions qu’on a commencé Bardial.
Malgré tout on a fait un forage, on l’a équipé d’une pompe solaire parce que y a pas d’électricité malheureusement jusqu’à maintenant, ça aussi on peut le vérifier. » – Alioune Thiaw
Ouais ok pour l’eau. Mais concernant l’emplacement du village ? À en croire Wendy il est doté de tout un tas d’infrastructures développées, proche de grandes villes comme Richard-Toll. Aucun intérêt pour une mission humanitaire là-bas ?
« Tu sais entre nous et Richard-Toll c’est 7 kilomètres, cette personne connait pas la réalité, qu’elle parle ce qu’il veut. » – habitant de Bardial
« C’est proche de l’aérodrome… d’accord. Mais il y a aérodrome et aérodrome, donc c’est pas un aérodrome fréquenté, c’est juste une fréquentation de 2 à 3 avions par année, donc voilà c’est carrément un petit aérodrome. » – Alioune Thiaw
« Les villages de Bardial 1 et 2, qui comptent, selon mes dernières informations, plus de 1600 personnes, se situent bien à l’emplacement montré par la pseudo-détective. Mais c’est là aussi à peu près la seule chose qu’elle a de juste dans son raisonnement. Et je ne vais même pas revenir sur ses estimations à la bonne franquette des distances qui séparent Bardial de tout un tas de structures qui n’existent tout simplement pas. Et voilà, mais bon, c’est tout ce qui arrive quand on mène une enquête sur Google Maps. Donc bon, moi en tout cas, ce que je peux vous dire, ce dont je peux vous parler, c’est ce qui caractérise réellement la vallée du fleuve Sénégal où se trouve Bardial. C’est-à-dire dans une zone qui est à la frontière de la Mauritanie, donc complètement au nord du Sénégal, c’est une zone en proie au terrorisme malheureusement, qui sévit en Mauritanie. C’est une zone également où la désertification progresse et contre laquelle le moringa lutte puisque c’est une plante qui déploie de longues racines, qui permet de fixer le sol et d’éviter de retrouver dans quelques années un sol qui soit, en fait, une étendue tout simplement de sable infertile.
Voilà, c’est pour toutes ces raisons et surtout face au besoin évident d’aide des populations de Bardial, qu’Idriss et Thiaw ont choisi d’implanter le projet ici. » – Apolline Bossy-Guérin
« Quand il faut aider, il faut aller là où le besoin se fait sentir. » – Alioune Thiaw
Mettons l’affirmation de Wendy à l’épreuve des faits : ces deux villages, qui n’ont besoin de rien dans son esprit transhumaniste idéal, sont en réalité deux villages reconnus pour l’accueil de réfugiés par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés. Alors, en tant qu’ancien militaire déployé en Afrique, je dois vous faire une précision là dessus : « village d’accueil » pour une Wendy Boisnard, ça sonne certainement comme le Club Med.
Mais dans la vraie vie, ça signifie que vous demandez à des populations semi-nomades qui vivent pour la majorité dans des huttes vernaculaires d’accueillir des réfugiés de zones de guerre, essentiellement avec leurs propres moyens. Vous n’avez donc pas le début de confort, de moyens et d’attention d’un de ces camps de réfugiés que vous voyez à la télé. Eh bien accessoirement, si le UNHCR est ravi que ces villages accueillent des réfugiés de guerre, c’est bien Idriss Aberkane qui y a fait construire deux puits avec son propre argent.
Mais bon, le moringa au fond, ce n’est pas vraiment un projet qui aide les femmes tant que ça non ? Ou alors Wendy ment encore ?
« Le moringa est important, vraiment pour beaucoup de choses sur les plans nutritif, alimentaire et médical même. Les raisons pour laquelle Eirin avait choisi cette plante, parce que cette plante sert de la racine aux feuilles. » – Mama Sene
« Le moringa aussi c’est une plante très rustique, je suis agronome de formation, sur le plan nutritionnel, y a pas mieux, y a pas mieux que le moringa. Et tout se faisait à l’intérieur de la maison, ca veut dire que la femme n’avait pas besoin de se déplacer pour chercher, pour aller travailler ailleurs, elle avait une centaine de pieds de moringa derrière sa cas, comme on a l’habitude de le faire ici en Afrique. Elle s’en occupait, elle récoltait ses moringas, toujours avec la supervision du technicien et tous les formateurs. On fait le lavage, le nettoyage, on transformait, et puis on envoyait, et la femme recevait ses 100€ ou bien ses 80€, elle bougeait pas de chez elle. On allait racheter le produit chez elle, nous direction de Eirin International, c’est comme ça qu’on les aidait. Et à partir de ces fonds qu’elles avaient, elles entretenaient l’éducation de leurs enfants, y en a même qui ont commencé à construire petit à petit… parce que c’est pas aussi des sommes astronomiques, comme le pensent certains. C’est des 50’000 FCFA, 70’000 CFA, ça veut dire 100€, et ça pour 2 ou 3 mois, mais c’est mieux que rien et c’est très bénéfique pour ces femmes là.
On avait pas plus de 25 concessions, aujourd’hui on en a une soixantaine et tout le monde travaille sur le moringa. Mon problème actuellement c’est que j’ai une production, on peut pas l’écouler. » – Alioune Thiaw
« On n’a pas besoin de crier ça sur tous les toits, de faire 500’000 postes sur les réseaux sociaux pour mettre en avant au monde entier les œuvres caritatives d’Idriss. Car je veux dire, c’est pas notre philosophie. Ce qui compte pour les femmes de Bardial, c’est les actions concrètes, c’est pas ce qu’on peut raconter sur les campagnes sénégalaises, les critiques d’intention etc etc. Je vous rappelle que la Fondation Bioniria ne peut rien faire, ne peut engager personne pour s’occuper de sa communication. Tout ce qui a été mis en place, site internet etc c’est moi qui les ai alimentés bénévolement. On était bien un moment obligés de se prêter un minimum au jeu de la communication, surtout quand Idriss est victime d’attaques aussi basses que virulentes et infondées sur à peu près tout ce qu’il entreprend. » – Apolline Bossy-Guérin
« Nous existons ici et nous voulons que vous travaillez pour Bardial, parce que nous ne sommes , nous sommes pauvres. Nous sommes des femmes qui veulent travailler, nous voulons travail, nous voulons faire quelque chose pour notre village, ici c’est bardial, bardial c’est tout le monde ici. Toujours Nebedaye, toujours Idriss. « – Femme de Bardial
Ouais enfin Wendy l’a dit, vous ne vous donnez pas les moyens de vendre votre produit. C’est bien que vous êtes des escrocs, au fond, pourquoi ne pas vendre le moringa au Sénégal tant que vous ne pouvez pas l’exporter ?
« La promotion du moringa commence vraiment a être bien connue ici au Sénégal. Les ventes étaient beaucoup ciblées avec Eirin qui rachetait toute la production, on avait pas besoin de chercher de la clientèle locale, mais maintenant on essaie plus au moins, bon, d’avoir, de contacter la clientèle locale. Ici on vent le pot à 500 et Eirin achetait le kilo à 10’000, excuse- moi donc c’est pas comparable. Vendre en gros et vendre en détails, vous voyez la différence. » – Mama Sene
« Vous savez c’est une question de culture… vous savez nous on en vendait, y a eu des sociétés de nutrition qui sont venues nous voir et qui en prenaient. Mais vous imaginez ce sont des camps, des tout petits, ils finissent par faire leur propre moringa. Idriss nous a toujours dit si il y a quelqu’un qui veut apprendre il faut l’aider, il faut pas garder pour vous ce que vous avez appris. Donc nous on faisait aussi des formations pour d’autres personnes. Les centres des tout petits, qui venaient prendre nos moringas, maintenant ils ont leurs propres pieds, ils font leurs propres moringa, donc on peut plus les vendre. Nous nos seules débouchées c’était Bioniria suisse qui rachetait, les dividendes allaient directement aux femmes. » – Alioune Thiaw
« Mais donc, clairement, ce n’est pas en se rendant sur Google Maps, en racontant n’importe quoi sans jamais être allé sur place, qu’on peut juger de l’action humanitaire de Bioniria et d’Eirin. C’est en écoutant les gens qui s’y sont réellement rendus, qui ont pris l’avion jusqu’à Dakar, qui ont fait les 6 h de route jusqu’à Saint-Louis dans une voiture minable et sous un soleil de plomb. C’est écouter les personnes qui se sont promenées à Saint-Louis, parmi les déchets, les cadavres d’animaux qui jonchent les rues, la misère partout, des hordes d’enfants qui vous suivent en faisant la manche. L’odeur indescriptible de la pauvreté.
Vous savez, je ne suis pas là vraiment pour faire pleurer dans les chaumières, mais simplement rétablir la vérité, expliquer la réalité de la situation à Bardial. Et en effet, il ne s’y passe rien de glamour. Et je n’ai pas besoin pour ce faire de me mettre en scène, de romancer quoi que ce soit ou encore de me mordre les lèvres dans le feutré de ma capuche pour apporter quelconque crédit à mes propos et essayer de persuader des gens que je défends la vérité, la réalité, que cette personne complètement à côté de la plaque, qui fait ses recherches sur Google Maps se permet de bafouer et de renier de la manière la plus immorale qui soit.
Mais le plus important, c’est que ce n’est pas seulement immoral, c’est aussi complètement illégal. Et je peux vous assurer, à l’heure de l’enregistrement de cette vidéo, que la Fondation Bioniria en Suisse ainsi qu’Eirin International au Sénégal s’apprêtent, si ce n’est déjà le cas à la diffusion de cette vidéo, à porter plainte pour diffamation envers cette pseudo-détective et toutes les personnes liées au financement, au soutien et à la diffusion de ces déclarations complètement diffamatoires. » – Apolline Bossy-Guérin
Ça se corse pour Wendy et compagnie. C’est possible de se tromper autant quand on est détective privée ? Ou c’est simplement parce que c’est le résultat qu’on t’a commandé que tu nous sort des mensonges pareil ?
Pourtant tu disais avoir contacté des personnes au Sénégal, Madame Misse selon toi ? Qui en avait gros sur la patate contre Idriss..? Ah oui, ça c’est une bonne piste! Eh bien non… encore loupé ! Déjà tu t’es trompé sur son nom, il s’agit de Paulelle Cissé, par Missé et Marième est son deuxième prénom, donc si tu veux bien, on va l’appeler Paulelle. Qu’a Thiaw à nous dire sur Paulelle ?
« Paulelle actuellement elle est très fâché contre elle, elle m’a dit que ses propos ont été déformés, que même le profile avec laquelle elle a interrogé Paulelle, il s’est, c’est disparu. Moi elle m’a pas contacté, aujourd’hui parler d’Erin sans Thiaw c’est utopique, mois je suis le directeur général d’Eirin la première personnes à qui s’adresser ça devait moi, si elle était de bonne foi, elle l’a pas fait. Elle est partie voir Paulelle sur un autre, sur un faux site, c’est une personne qui a fait sciemment ce qu’elle voulait faire. » – Alioune Thiaw
Là, au moins, nous avons la preuve que Wendy a pris un vrai témoin. C’est déjà pas mal. Cependant, voilà ce que ce témoin a vraiment à nous dire. Sans surprise, ses propos ont été manipulés et ne correspondent absolument pas à ce que Wendy a publié. Rien de surprenant, il ne s’agit pas d’une enquête judiciaire mais d’un dénigrement commandé, dont le financement est opaque, mais repris par Thomas Durand en personne. Ajoutez à cela que son collègue Astronogeek s’est déjà vanté publiquement avoir recouru aux délicieuses prestations rémunérées de Wendy (a priori, morsures de lèvres non incluses dans le cas de ce dernier).
Dans la vraie vie, quand elle est vraiment judiciaire, une enquête est régie par un code de procédure. Et quand elle est vraiment journalistique, elle est régie par un code déontologique. Alors que Wendy a décidé délibérément, on le voit bien désormai,s de violer les deux à la fois. Tout ça pour avancer qu’Idriss Aberkane, Bioniria et Eirin ne mènent aucune action humanitaire au Sénégal ils sont juste là pour s’en mettre plein les poches ?!
Selon tes recherches, tout est faux, rien d’humanitaire là dedans ? Que du biz ?
« Oui peut-être que c’est faux pour elle, elle qui ne comprend pas, c’est faux pour elle qui a un très bon salaire, ou bien un très bon niveau de vie, comparé à ses bonnes dames qui n’ont que cette activité pour avoir quelque chose d’un peu plus chez elles. » – Mama Sene
« Dire aujourd’hui qu’Idriss n’a rien fait pour les peuls, c’est faux. Cette personne là est-ce qu’elle est venue à Bardial ? J’ai un doute. Parce que si elle était venue à Bardial, elle peut pas parler de centre de formation, elle peut pas parler de listes de CM, à Bardial y a qu’une salle de classe, une seule. Elle connait pas, elle connait pas ce dont elle parle. » – Alioune Thiaw
« Idriss vraiment a, c’est pas une anecdote ou bien, il a l’habitude de dire tout le temps, s’il – on lui souhaite d’avoir vraiment une longue vie – si jamais il meurt, il veut être enterré à Bardial. Donc pour vous dire l’amour qu’il a pour ce village, vraiment le village de Bardial lui sont très reconnaissants, je crois même qu’il a des homonymes là-bas, il a même des homonymes là-bas. » – Mama Sene
« Non, non j’ai mon travail, je suis à la compagnie sucrière, je travaille là-bas. Donc Idriss aussi, la même chose, je ne vois pas dans l’entourage d’Eirin quelqu’un qui en profite, non ! » – Alioune Thiaw
Et l’histoire du blanchiment d’argent dans tout ça ? C’était croustillant quand-même, bien trouvé ! Mais ça aussi c’est faux, alors ?
« En disant que Bioniria blanchi de l’argent, je ne sais pas vraiment à quoi ils s’attendaient et je comprends pas même, comment ils pouvaient penser cinq secondes que cette attaque puisse être prise au sérieux. Ou alors ils prennent vraiment leurs audiences pour des teu-bé, parce qu’il faut rappeler quand même cinq secondes ce qu’est le blanchiment d’argent : c’est prendre des sommes d’argent qui sont issues de business illégaux, les faire passer dans des des structures d’apparence saines pour leur redonner une légitimité sur les marchés classiques.
Mais donc je vous pose la question, messieurs dames, les pourvoyeurs de fausses informations, et je sais très bien que vous redoutez qu’on vous pose ce genre de questions, qu’on vous demande de vous expliquer. Mais puisque vous êtes si prompts à affirmer sans aucun fondement qu’Idriss Aberkane a blanchi de l’argent, selon vous, je vous pose la question : de quels revenus illégaux parlez vous ? Quelles activités illégales pratiquerait Idriss Aberkane selon vous ? Est ce que c’est de la drogue ? Est ce que c’est du financement de terrorisme ?
Je ne sais pas, moi, lâchez vous. Vous pouvez être créatifs. Vous l’avez déjà prouvé par le passé, après tout. Mais vraiment là, je suis navrée de vous arrêter tout de suite car le seul endroit ou de telles allégations peuvent tenir, c’est votre imagination. Un Idriss Aberkane, personnalité publique, conférencier, consultant international, et auteur de Best-Sellers au passage, qui serait la réincarnation d’Escobar ou de Ben Laden ?! Mais même Netflix ne voudrait pas de votre scénar ! » – Apolline Bossy-Guérin
« Plan fiscal, comment ? Moi je gère Eirin, je suis le directeur général d’Eirin International, je n’ai jamais versé un sous à Idriss Aberkane, un sous depuis 2009. Les voyages qu’il fait au Sénégal, il les fait de ses propres frais, ses hôtels c’est lui qui les payent, c’est pas Eirin, Eirin ne pouvait pas le faire. Donc, il a même eu à acheter des prothèses pour une fille, handicapée. On a eu intervenir sur des femmes malades, sur des hommes malades du village, et tout ça ce sont ses moyens, je ne fais qu’émettre le besoin et il envoie, on gère.
Il y a deux ans, il était là dans le cadre de ses activités, il n’a pas pris un sous de ce qu’il a gagné de la conférence de la Sonatel, si quelqu’un s’aventure à me contredire, les comptes sont là, parce que les virement ont été fait directement sur les comptes d’Eirin, donc il peut pas y avoir de blanchiment d’argent. Et puis c’est nous qui émettons le besoin en faisant une facture, en demandant à Idriss de faire telle ou, telle, ou telle opération et il envoie. » – Alioune Thiaw
« J’ai entendu parler de blanchiment d’argent, ce qui est vraiment archi faux. Parce que blanchir de l’argent c’est avoir beaucoup d’argent dans un compte bancaire de ce pays, et y a rien dans le compte bancaire, Idriss a aucun bien ici au niveau du Sénégal… Vraiment on est désolés madame, je sais pas vraiment qui est-ce qui l’a informée ou bien comment est-ce qu’elle a concoctée cette vidéo, mais tout ce qu’elle a dit c’est archi faux. Et on est vraiment à sa disposition, prêts à répondre à toutes ses questions si elle veut, parce que nous, on a rien à cacher. Et là il faut vraiment arrêter à faire… ses conneries, parce que ça c’est des conneries. On peut pas travailler pour une dizaine d’années, pour vraiment le bien être de tout un village, et en retour avoir ce genre de remerciements, ou bien ce genre de sottises, ça c’est pas bien, c’est pas bien. » – Mama Sene
On voit donc que Wendy Boisnard diffame et invente, en affabulant, tout un réseau de blanchiment à partir d’éléments au mieux non croisés, non vérifiés et au pire tranquillement inventés depuis sa demeure des Pyrénées Atlantiques. Mais c’est sûr que taper Richard-Toll dans Google Maps, c’est un peu plus tranquille que de se rendre sur place et de mener une enquête digne de ce nom.
Au moins, on peut observer que, quelle que soit la somme que les zététiciens ont déboursé pour cette enquête, ils ont été superbement mystifisé par cette ancienne livreuse et romancière auto éditée.
C’est vraiment moche Wendy… Tu n’as pas honte de t’en prendre des innocents comme ça ?! Sérieusement, laissons tomber l’ironie cinq secondes. Il y a des conséquences réelles derrière tout ça, même si tu essayes de les dissimuler. Des gens qui font tout ce qu’ils peuvent pour œuvrer pour la bonne cause. Alors je leur ai bien-sûr demandé ce qu’ils avaient pensé de ta pseudo enquête, quelles avaient été leurs réactions et ce qu’ils comptaient faire désormais.
« C’est 10 ans, c’est 2009 à 2022 de travail qu’elle a voulu foutre en l’air et c’est pas possible. Cette dame a causé bcp de mal, parce que les gens qui ont écouté cette vidéo, ils se sont sentis insultés. Si on peut pas aider, de grâce, si une personne peut aider, il faut la laisser aider. Idriss a un cœur pour aider, Idriss mettait ses moyens, Idriss se déplaçait, il payait ses billets d’avions, il venait souvent, il envoyait des mission. Maintenant on peut l’attaquer, mais de grâce dites la vérité quoi, dites la vérité ! Si vous dites la vérité y a pas de problème.
Elle voulait faire du mal, mais non, mais bon, elle parviendra pas, ça c’est clair. Elle va continuer, mais nous aussi on va pas rester là à la regarder, nous sommes obligés d’aller faire valoir nos droits aussi, parce que cette dame elle va pas s’en sortir comme ça. » – Alioune Thiaw
Bon. Restons en là pour le moment. Non pas que j’ai pitié de toi Wendy, avec toutes les corrections que tu te prends, car après tout, qui sème le vent récolte la tempête. Mais c’est surtout que l’humain normalement constitué ne peut pas avaler autant de mensonges que toi. Donc pour le bien de tous et pour la longueur de la video, on continuera cette contre-enquête dans une prochaine vidéo, avec de nouveaux témoins et bien-sûr de nouvelles révélations quant aux mensonges de madame Boisnard.
Pour le moment, revenons un peu sur les informations découvertes : derrière la pseudo-enquête de Wildeye Demon se cache une jeune femme : Wendy Boisnard. Qui exerçait a priori dans la livraison, aux convictions politiques plutôt étranges, qui se destinait à porter les couleurs du transhumanisme aux présidentielles 2022 avant d’avoir une révélation, de se convertir en détective privée et d’entamer une soi-disant enquête juridique sur Idriss Aberkane.
En débutant par une plaidoirie pour les labos et leurs vaccins Covid, cette vidéo n’a rien de juridique ou encore moins d’une enquête objective. On découvre ensuite les liens étroits avec les zététiciens, fervents détracteurs d’Idriss Aberkane qui ont déjà eu recours aux services de Wendy Boisnard par le passé et qui ont annoncé les résultats de sa pseudo-enquête deux mois avant la sortie de cette dernière.
Enfin, la vidéo de Wendy Boisnard est comme on l’a vu, bourrée de mensonges et de non-dits, qui dresse une perspective complètement biaisée de la réalité, aux antipodes de cette dernière. On attend donc encore les preuves merveilleuses de ce qu’Idriss Aberkane, ce génie du mal et comploteur chevronné à en croire la bande à Thomas Durand et Wendy Boisnard, a organisé pendant 60 mois et sans jamais se faire repérer, un réseau international de blanchiment d’argent entre la France, le Sénégal et la Suisse.
On voit d’ailleurs que les zététiciens n’ont aucun problème avec le complotisme dès qu’il arrange leur dénigrement. Ce qui est indéniable à l’issue du seul premier volet de mon enquête, c’est que Thomas Durand a organisé, lui, délibérément et avec des personnes très peu recommandables, un vaste réseau de blanchiment de fausses informations et de dénigrement en bande organisée. Il me semble évident qu’Idriss Aberkane a déjà porté plainte en diffamation contre cette bande. Tout comme il me semble évident que d’autres personnes morales pourraient aussi se constituer partie civile dans au moins trois pays différents.
L’avenir juridique de leur réseau semble dès lors bien sombre.
La chaîne Youtube « la Tronche en Biais » arbore un fort intérêt pour la personne d’Idriss Aberkane, comme on peut le constater par la publication de 4 vidéos l’attaquant en l’espace de 20 jours sur la chaîne Youtube précitée, en février 2022.
Par ailleurs, les vidéos attaquant Aberkane sont parmi celles qui comptabilisent le plus de vues de la chaîne :
(statistiques relevés à date de publication de cet article)
Sur le blog « la menace théoriste » (autre média de l’équipe de la Tronche en Biais) on relève 20 articles mentionnant Idriss Aberkane depuis 2016. Preuve que cet intérêt n’est ni nouveau, ni objectif, puisque là encore tous ces articles tiennent uniquement des propos péjoratifs à son égard.
Document : certification de détective privée
Dont n° d’identification : CAR-075-2026-07-08-20210742281
Lien du registre en ligne :
En cherchant « Boisnard » et avec les 7 derniers chiffres de sa carte de détective privée
Militante Transhumaniste :
Candidature aux présidentielles 2022 (bannière Facebook)
Renonciation à sa candidature (Facebook)
Renonciation à sa candidature (Twitter)
Activité de poste et de courrier :
Madame Wendy Boisnard au registre des sociétés
Co-listière à la mairie d’Oloron-Saintes-Marie :
Résultats des élections municipales d’Oloron-Saintes-Marie
Livre
La Tronche en Biais a déjà collaboré avec AstronoGeek, à la diffusion d’une mini série.
Définition : Qui relève de la justice, de son administration.
Conditions d’une information judiciaire :
Section 1 : Dispositions générales (Articles 79 à 84-1)
Article 81 : « Le juge d’instruction procède, conformément à la loi, à tous les actes d’information qu’il juge utiles à la manifestation de la vérité. Il instruit à charge et à décharge. »
Site Web : Bioniria.org
Instagram : @bioniria
Informations sur le projet :
Village EcoPaix, à Pout Sénégal
Directeur : Cheikh Aly N’Daw
Fondateur : Cheikh Abdoulaye Dieye
Communications d’Enabel :