Nul doute que ce titre accrocheur conduira ces mêmes officines à nous prodiguer le sobriquet fourre-tout de « complotisme ». Pourtant, les révélations de cette enquête sur le Fonds Marianne prouvent que de nombreux éléments ont été – volontairement ou pas, telle est la question – passés sous silence par la presse subventionnée, au risque de mettre à mal une doxa soigneusement protégée par la cooptation des élites journalistiques. Et si le fonds de « lutte contre le séparatisme et le complotisme » en réponse à l’effroyable assassinat du professeur Samuel Paty avait servi de prétexte pour financer d’obscures agences de propagande destinées à promouvoir la censure d’opinion politique qui dérange le pouvoir en place ?
Résumé. Selon les enquêtes de plusieurs organes de presse (Mediapart, Libération, France Télévisions et Marianne), le « Fonds Marianne » aurait pu être détourné au profit d’associations à l’origine de campagnes de dénigrement contre des opposants à Emmanuel Macron. Plusieurs associations bénéficiaires ont été épinglées pour avoir à la fois rémunéré des activistes proches du Printemps républicain (à l’instar de Mohamed Sifaoui) avec des montants injustifiés, mais aussi financé la production de vidéos critiquant ouvertement des personnalités politiques de gauche (Mathilde Panot et Anne Hidalgo en tête) en pleine période électorale. De nombreux soupçons pèsent ainsi sur ce fonds créé en réponse à l’effroyable assassinat du professeur Samuel Paty sous couvert de lutter contre le « séparatisme », suffisamment pour engager une commission d’enquête parlementaire au Sénat afin de faire la lumière sur une répartition particulièrement obscure. Mais si la presse subventionnée ne semble s’intéresser qu’à seulement deux des dix-sept organismes bénéficiaires révélés par le service Check-News de Libération, le journalisme citoyen s’est intéressé de plus près à ces 15 autres associations présentées comme ne semblant « pas poser problème » d’après le sénateur Claude Reynal. Difficile, en réalité, d’adhérer à ce constat sous forme de « circulez, il y a rien à voir » quand on observe les liens obscurs de plusieurs de ces officines avec des institutions qui, au contraire de leurs objectifs apparents, n’ont rien de politiquement neutre.
PARTIE 1 : La promotion de Conspiracy Watch et de ses trois bénéficiaires par de l’argent public.
En pleine promotion de son nouvel essai, Au cœur du complot -lequel, malgré une intense couverture médiatique, ne parvient toujours pas à concurrencer les livres « complotistes » qu’il s’était entrepris de fustiger sans jamais aborder leurs contenus(1) – Rudy Reichstadt a dû de nouveau affronter les foudres de ses opposants sur les réseaux sociaux depuis que Check-News a listé son média parmi les bénéficiaires du Fonds créé en mémoire à Samuel Paty, avec une généreuse subvention de 60 000 euros. Il faut dire que depuis qu’il dédia son combat au « fichage » de personnalités aux opinions divergentes des siennes, souvent par un ensemble d’amalgames et d’étiquettes fourre-tout, l’essayiste a vu s’accumuler au fil des années les commentaires les plus virulents à chaque publication sur son compte Twitter. Un harcèlement dont il se glorifie en guise d’argument publicitaire pour son ouvrage, sans faire l’économie d’une certaine victimisation. Ce complexe de « martyre héroïque » se nourrit de ses accusations d’antisémitisme dont il qualifie quasi-systématiquement ses adversaires ; pourtant, les critiques qu’il reçoit sont loin de n’émaner que des identitaires radicaux. En 2019, un article de l’hebdomadaire Marianne pointait ses (trop) nombreuses « contradictions » à travers « un filtre politique militant », pouvant rendre sa lutte « contre-productive ». Du côté des partisans de gauche, l’association Acrimed dédiée à la critique des médias l’accuse ironiquement d’avoir lui-même propagé une « théorie du complot » sans fondement autour du « Russiagate » (2) ; tandis que le Monde Diplomatiquele décrivit comme un homme adoubé par la presse mainstream « qui n’a pourtant rien d’un chercheur » et n’aimant ni « les critiques », ni « ce qui lui paraît trop à gauche ». Présenté régulièrement comme un « politologue » qu’aucun diplôme ne semble justifier, celui que Marlène Schiappa estime bénéficier d’une « réputation sans équivoque » apparaît en réalité souffrir d’un biais politique proche de la Fondation Jean Jaurès dont il est issu, un think tank réputé pour être proche du parti d’Emmanuel Macron. Ce qui fait de Conspiracy Watch une organisation non « politiquement neutre », à l’instar des deux premiers bénéficiaires qui ont fomenté ce scandale.
Une subvention doublée
Mais au-delà de ce défaut de neutralité, les conditions d’attribution de cette subvention d’argent public manquent d’avoir été remplies par le média de Rudy Reichstadt, au regard des documents analysés par Check-News. D’une part, aucun contenu du projet « RiPOST » pour lequel elle fut spécifiquement attribuée ne semble avoir été créé pour la cible des « 12-25 ans » alors qu’il s’agit de l’un des principaux critères d’éligibilité (3). D’autre part, bien que ce fonds fut initialement présenté sous couvert de combattre le « séparatisme islamique » qui motiva le meurtrier du professeur d’histoire-géographie, la contribution de Conspiracy Watch sur ce sujet apparait comme bien « marginale » selon le quotidien – et surtout, pas vraiment spécifique à un public français comme le remarqua un internaute sur le réseau Twitter (4). Pour se justifier, l’expert « anti-conspi » rétorqua que le Fonds Marianne mentionnait de lutter contre « le complotisme », au cœur de son combat. Il omet cependant d’admettre que ce tragique évènement fut l’occasion d’une manne financière pour son association : en effet, alors que l’Observatoire du Conspirationnisme recevait depuis 2018 une subvention du CIPDR « d’un peu moins de 30 000 euros » de l’aveu même de Reichstadt, et dont ce Fonds se serait « en partie substitué », ce montant doublé d’argent public fut renouvelé en 2023, soit en dehors du calendrier de ce fonds. Ce qui a déjà de quoi réservé à cet évident bénéfice une connotation particulièrement infâme.
Le problème – et ce sur lequel Libération a choisi de ne pas trop regarder, sûrement pour préserver l’admiration de son directeur éditorial pour Rudy Reichstadt – c’est que le bénéfice engendré par Conspiracy Watch ne semble pas se limiter à ces 60 000 euros. Rudy Reichstadt et ses collaborateurs réguliers n’ont pas seulement contribué au contenu produit pour motiver cette unique enveloppe, mais aussi… pour 3 autres bénéficiaires de ce même « fonds », totalisant un budget de 245 000 euros alloué à des projets faisant leur promotion, à des degrés divers.
La Licra
Commençons par la Licra, qui s’est vue offrir 95 000 euros pour la création de la plateforme « Sapio », un « campus numérique » ayant vocation à fournir des ressources pédagogiques « à destination des élèves, étudiants, enseignants et intervenants scolaires ». Ces « ressources » apparaissent en majorité sous forme de vidéos au format court, centrées sur des questions autour du racisme, de l’antisémitisme, de la laïcité mais aussi (surtout) du « complotisme ». Sur ces points et à la différence de Conspiracy Watch, force est de constater que le projet répond parfaitement aux critères d’éligibilité du Fonds Marianne. Problème : sur la page principale, c’est la figure de Rudy Reichstadt qu’on découvre particulièrement mise en avant. Le « complotologue » apparaît en effet être le seul interviewé dans 6 des 8 vidéos composant la rubrique « comprendre » – en sachant que les deux autres sont ni plus ni moins que des entretiens de la seconde directrice de CW, l’historienne Valérie Igounet.
C’est bien plus que les « une ou deux vidéos » que Monsieur Reichstadt dit avoir fait pour ce projet dans l’article de Check-News, une ultra-minimisation que les « fact-checkeurs » n’ont pas (ou plutôt feint de ne pas) relever. En parcourant davantage le site, on retrouve également l’importante contribution de Tristan Mendès France : l’autre « expert » de l’anti-conspirationnisme co-gérant du projet « RiPOST » ressort dans non moins de 29 résultats de recherche, dont 8 vidéos d’interviews. Précisons cependant, en vertu d’une présentation honnête des faits, que plusieurs « experts » parmi ces « contenus-ressources » ne semblent pas avoir de lien avec la fondation de Rudy Reichstadt. Mais outre qu’ils sont davantage légitimes par leur statut de chercheur, le contenu du site nous montre une contribution bien moindre. Par exemple : plusieurs vidéos font l’interview de Boris Adjemian, un docteur en histoire qui dirige la Bibliothèque NUBAR, mais seulement sur le thème du génocide arménien. En comparaison, Tristan Mendès France, qui n’est docteur en rien, contribua à tous les thèmes listés par la plateforme sauf celui du sport. Et contrairement à Reichstadt, l’historien chercheur n’apparaît pas sur la page principale du site. Quoi qu’il en soit, le fait que « Sapio » participe à la promotion des acteurs de Conspiracy Watch est d’une évidence grossière. Tellement grossière que Check-News – bien qu’en ayant soigneusement omis son ampleur – interrogea la Licra sur ce soupçon d’un double financement, laquelle réfuta ne pas avoir « rémunéré l’expert ». En admettant que cette réponse soit honnête, une telle publicité auprès d’un public cible de professeurs et d’étudiants peut engendrer de bien des manières un potentiel bénéfice indirect, dès lors qu’il s’agit de pseudos « experts » qui vivent d’appels aux dons, de services privés ou de la vente de livres.
AP2L et la série « Conspirations ? »
Et en matière d’œuvre promotionnelle pour Rudy Reichstadt et ses alliés, on peut dire que la série « Conspirations », pour laquelle l’agence de production AP2L a reçu 20 000 euros du Fonds Marianne, représente un bel exemple. Sur ces dix vidéos diffusées par la chaîne LCP, la moitié est consacrée à sa parole unique, tandis que la moitié restante est réservée à celle d’un autre de ses plus proches collaborateurs connus, le journaliste Thomas Huchon.
Il n’est d’ailleurs pas nouveau que les deux hommes s’associent autour de projets communs. Outre sa participation régulière à l’émission « les déconspirateurs », Thomas Huchon est notamment le réalisateur de « Infodemic: comment le covid19 est devenu la machine à conspis », un documentaire de 29 minutes principalement composé de l’entretien avec deux « experts » de l’anti-complotisme : Gérald Bronner, et surtout, Rudy Reichstadt. Or, il se trouve que l’entreprise à l’origine de sa production, la plateforme de streaming Spicee, figure aussi – quelle heureuse coïncidence ! – parmi la liste des bénéficiaires du Fonds Marianne, dont elle reçut la modeste somme de 70 000 euros.
Spicee Educ
Toujours selon Check-News, cette subvention aurait servi à la création de « Spicee Educ », d’un modèle très similaire au projet « Sapio » avec des contenus à vocation « pédagogique » davantage centrés sur le thème du « complotisme » et de la désinformation. A la différence notable que les « ressources » présentées ici n’ont rien de productions originales : il s’agit, en majorité, de vidéos divisées en formats courts, dont une partie étaient produites bien avant 2021. Si certaines étaient disponibles en accès libre via d’autre médias (on y trouve, par exemple, la série « Oh My Fake » du quotidien 20minutes, « l’Escape News » présenté par Thomas Soto sur la chaîne France 4, ou encore la série « Mytho » pour laquelle une autre association bénéficiaire (Lumière sur Info) a reçu 50 000 euros) elles sont pour la plupart tirées de documentaires produits et diffusés par Spicee. Et là aussi, on peut dire que Rudy Reichstadt bénéficie d’une présence de choix. Parmi ces contenus, on retrouve le fameux Infodemic dans lequel le « complotologue » est co-exclusivement interviewé, découpé en 6 vidéos dans le parcours « Théorie du complot », 11 vidéos de « Covid19 : Fantasmes et mensonges » (formant l’essentiel du ce parcours), et 6 vidéos dans celui intitulé « Le cerveau : ami ou ennemi ? ».
Reichstadt semble être aussi le seul sujet filmé de la série « Le petit dico des conspis » (du moins, d’après l’extrait que nous avait pu retrouver sur Youtube) intégré dans le premier parcours (9 vidéos) et le troisième baptisé « Educations aux médias » (8 vidéos). Quant à Thomas Huchon, il est tout simplement partout. Outre cette distribution d’Infodemic, ses autres réalisations Conspi Hunter : comment nous avons piégé les complotistes, Conspi Hunter : spécial 11 septembre, Unfair Game, comment Trump a manipulé l’Amérique, la Nouvelle fabrique de l’opinion,L’homme qui murmurait à l’oreille de Trump et Scandale Cambridge Analytica, nouvelles révélations – bref, autant dire l’intégralité de sa filmographie se retrouve sous forme décomposée ou non (5). On y découvre même la capsule qu’il avait faite pour le média Konbini sur l’effet « Dunning-Kruger » par au moins deux fois. C’est dire si « Spicee Educ » ressemble tout simplement à une plateforme promotionnelle pour le journaliste « ami » et contributeur de Conspiracy Watch.
Notons au passage que, pour ce qui est de la pertinence de ces « ressources » en matière de lutte contre les fake-news, on repassera. Dans le cas de Infodemic, c’est près d’un quart du documentaire qui est consacré au sondage mené par la fondation Jean Jaurès (en partenariat avec Conspiracy Watch), censé montrer que l’idée que le virus Sars-Cov-2 a été fabriqué en laboratoire serait non seulement fausse mais surtout essentiellement partagée par des partisans de l’extrême-droite. Une sorte de minable déshonneur par association pour une hypothèse qui, comme on le sait, est désormais considérée comme la plus plausible par bon nombre de scientifiques et admise par l’OMS elle-même. Cette réfutation erronée, largement propagée par les « fact-checkeurs » avant de devoir faire volte-face dès 2021, se retrouve dans la séance 3 du programme « Covid, Fantasme et Mensonges » de Spicee Educ. Sous la partie intitulée « Les personnalités n’ont pas toujours raison ! », l’éducateur est invité à présenter aux élèves le cas suivant : « Le professeur Montagnier, prix Nobel de Médecine, affirme que le Covid19 a été fabriqué en laboratoire. Quelle peut-être la conséquence de cette affirmation sur le grand public ? Pourquoi ? ». L’idée est de montrer qu’il faut se méfier de la « crédibilité » que nous donnons à une personne de par son statut. Il y est également proposé un « atelier » pour montrer comment les « complotistes » utilisent une rhétorique opposant « un héros à la solution miracle » contre un « ennemi commun diabolisé au maximum ». À la lecture des trois exemples proposés (Pr Montagnier / Didier Raoult / Bill Gates), on se doute qui sont censés être des héros fantasmés et le pauvre ennemi « diabolisé »… Si la logique de « fabrication de l’ennemi » est légitime pour comprendre les discours fallacieux, les exemples choisis non sans hasard ont de quoi donner à ces « fiches » un caractère ironique.
On résume. Rudy Reichstadt qui a déjà reçu 60 000 euros du Fonds Marianne pour le média qu’il a fondé, doublant au passage sa subvention annuelle du CIPDR, est particulièrement présent dans les contenus de 3 autres bénéficiaires : la Licra, AP2L et Spicee.Tandis que deux de ses plus proches collaborateurs, Tristan Mendès France et Thomas Huchon y illustrent pour chacun une contribution essentielle. Est-ce à dire que les acteurs de Conspiracy Watch auraient plusieurs fois bénéficié du Fonds Marianne, sous 4 relais différents ? Si on ne peut faire de conclusions hâtives en spéculant sur l’idée qu’ils en auraient tiré à chaque fois une rémunération, reste que cette « similarité » de contenus et d’experts interroge sur un rôle potentiellement influent dans le choix des projets sélectionnés.
Un projet déjà financé ?
Mais au fait, quel était ce fameux projet « RiPOST » pour lequel Conspiracy Watch a reçu cette subvention du fonds créé en l’honneur de Samuel Paty ? Et bien, il se trouve qu’il s’agissait d’un projet mené en collaboration avec l’organisme « UE Disinfo Lab » qui date de juillet 2020, soit plus d’un an avant le terrible assassinat du professeur d’histoire géographie et la création du fonds censé lui rendre hommage. Cette subvention n’a donc absolument pas servi à soutenir la création d’un nouveau projet qui justifierait son financement. Et surtout, il était déjà financé par le CIPDR (donc l’Etat), en outre d’un partenariat avec Google et Bing (qui ne manque pas d’argent), ainsi que… l’Institute For Strategic Dialogue. Un autre bénéficiaire du Fonds Marianne qui semblerait avoir un rôle particulièrement intriguant dans le choix des lauréats : c’est ce que nous verrons dans la dernière troisième et dernière partie de cette enquête à suivre…
Auteur : Amélie Ismaïli.
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(1) Voir à ce sujet, la debunking de Pierre Chaillot sur sa chaîne Décoder l’eco : https://www.youtube.com/watch?v=G0OjIB2NeSU&t=98s
(2) La rumeur de collusion entre Donald Trump et le Kremlin dans l’élection américaine de 2016. Rumeur qui s’est avéré infondée et fabriqué par un faux dossier (« le dossier Steel »), dont le rapporteur sera inculpé pour mensonges par la justice américaine.
(3) Dans le communiqué sur l’Appel à projets national 2021 « Fonds Marianne », y est stipulé dans les « 1. Critères d’éligibilité » que « Cet appel à projets a pour but de soutenir des actions en ligne, à portée nationale, destinées aux jeunes de 12 à 25 ans exposés aux idéologies séparatistes qui fracturent la cohésion nationale et abiment la citoyenneté. »
« Dans une interview accordée à la Web TV d’extrême-droite TV Libertés, la généticienne Alexandra Henrion-Caude a déclaré ceci… »
C’est par cette phrase que commence une série de pas moins de 12 articles de fact-checking sortis le 13 avril 2020 sur le site de RTL info, rassemblés au sein d’un article global intitulé “4 spécialistes démontent les affirmations d’une généticienne française sur une Web TV d’extrême-droite”. Comme si la question de savoir sur quelle plateforme la généticienne s’exprimait pouvait s’avérer pertinente pour lui accorder ou non du crédit, alors qu’il s’agissait tout simplement d’un des rares médias à laisser la parole aux voix discordantes avec le récit officiel. Interview qui a par ailleurs rapidement été censurée par Youtube.
Démarrer chaque article par un sophisme par association donne en tout cas le ton, malgré la déclaration hypocrite qu’il “serait trop simpliste de disqualifier l’ensemble de ses propos pour le fait d’accepter de parler à un média d’extrême-droite”. D’autant plus que chaque mention de TV Libertés pointe vers une page à charge intitulée “TV Libertés, une web TV d’extrême-droite qui ne s’en cache pas” pleine de diffamations portant atteinte à l’honneur de la chaîne, qui n’a pas manqué de faire valoir son droit de réponse en récusant le terme “préjoratif et méprisant” d’extrême droite.
Deux ans après l’intervention d’Alexandra Henrion-Caude sur TVLibertés, et à l’heure où son livre se fait attaquer de toutes parts par les médias du système, il est intéressant de revenir sur les fact-checkings de l’époque pour vérifier s’ils ont pu résister à l’épreuve des faits.
1/12 « Le vaccin Pfizer risque d’empirer la maladie ? Faux »
Première embrouille, lorsqu’on clique sur le lien en question, le titre devient “Si on est déjà malade, le vaccin Pfizer risque d’empirer la maladie? Faux”.
Juste après le titre, l’argumentaire d’Eric Muraille, l’expert interrogé par le journal télévisé belge, commence par un paradoxal “Ce qui est vrai, c’est qu’en règle générale, il est déconseillé de vacciner durant l’infection”. Donc c’est faux mais vrai ?!
“Mais cette réaction à un vaccin est extrêmement rare”, continue l’expert, n’écartant donc pas, contrairement à ce qu’indique le titre mensonger de l’article, le risque dénoncé par la généticienne.
Pourquoi ce que disait Alexandra Henrion-Caude était vrai :
Lorsqu’on vaccine, on a un risque d’empirer la maladie par la facilitation de l’infection par des anticorps (ADE), une réaction immunitaire se produisant lors d’une infection virale, quand des anticorps non neutralisants de l’hôte facilitent l’entrée du virus dans certaines cellules hôtes, et qui est susceptible de les amener à développer des symptômes plus graves en cas d’exposition au virus que si elles n’avaient pas été vaccinées.
« Ça ne serait pas la première fois, si ça devait arriver, qu’un vaccin semblant efficace, en termes de sécurité initiale, rend les gens plus malades. On l’a déjà vu avec le vaccin contre le virus syncytial chez les enfants qui, paradoxalement, a rendu les enfants plus malades. L’un des vaccins contre le sida, que nous avons testé il y a quelques années, a rendu les gens plus susceptibles d’être infectés. » – Dr Anthony Fauci, immunologue et directeur de l’Institut national des allergies et maladies infectieuses, le 19 mars 2020.
« La règle est très simple. Lorsqu’une personne est dans un processus infectieux aigu et inflammatoire, on ne la vaccine pas. » – David Camus, infectiologue, le 24 novembre 2022.
Et l’expert Benoit Muylkens d’affirmer que “les vaccins semblent très bons pour protéger de l’infection ou à tout le moins pour limiter les formes sévères de la maladie”, ce qui est faux comme les faits et des études récentes le prouvent.
Une étude publiée le 19 septembre 2022, dont les auteurs ont observé une “augmentation des cas de SRAS-CoV2, des hospitalisations et des décès parmi les populations au Royaume-Uni”, en a conclu “qu’il n’y a pas d’efficacité vaccinale optimale discernable chez les ≥ 18 ans et la population vaccinée à la troisième dose depuis le début de la poussée de la variante Omicron”.
Verdict : mensonge non sequitur.
2/12 « Les anticorps produits avec le vaccin Pfizer pourraient augmenter les chances de faire une forme grave de la maladie: faux »
Un “fact-checking » somme toute très similaire au précédent. Et, là encore, l’expert concède en fin de compte ce que disait Alexandra Henrion-Caude, à savoir que “quand on se fait vacciner, on produit un mélange d’anticorps et il y a en général des neutralisants et des facilitants dedans”, ajoutant même que “c’est le cas pour tous les vaccins”.
Puis de déclarer fausse l’assertion d’Alexandra Henrion-Caude avec cet argument :
« Par contre, dire qu’on ne sait pas si les 95% de personnes chez qui le vaccin est efficace auront une possibilité de faire une forme aggravée de la maladie à cause des anticorps facilitants, c’est faux. »
Alors que la généticienne déclarait ceci :
« 95% des personnes produisent des anticorps sans qu’on sache si ce sont des anticorps facilitants ou neutralisants. Donc sans savoir si vous allez augmenter vos chances d’avoir une forme aggravée de la maladie, donc une forme sévère. »
Ou comment déclarer une affirmation comme étant fausse après en avoir insidieusement déformé le sens.
Pourquoi ce que disait Alexandra Henrion-Caude était vrai :
Une analyse rétrospective sur 2 ans des variants du SRAS-CoV-2 publiée le 15 juin 2022 a démontré que, dans certains cas, la vaccination anti-Covid favoriserait l’émergence de l’infection à cause de la production d’anticorps facilitants (ADE) et que la multiplication des rappels pourrait induire un syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA).
Anecdote intéressante, le site Infodujour avait publié un article mentionnant cette étude qui s’est fait censurer au motif qu’il contreviendrait aux règles édictées par Google qui interdisent “les contenus provenant de sites qui contredisent le consensus scientifique ou médical”. Pourtant, l’étude était parue dans une revue scientifique sérieuse et était cosignée par un directeur de recherche au CNRS, ce qui montre bien que le soi-disant “consensus scientifique” n’existe tout simplement pas. Des sites d’information se voient ainsi forcés de s’auto-censurer des articles qui contredisent le discours officiel, sous peine d’être automatiquement déréférencés par Google.
Verdict : manipulation par la déformation de l’argumentation de l’opposant pour en faire un argument plus facilement réfutable.
3/12 « L’ARN du vaccin Pfizer peut interagir de façon non-désirée avec notre organisme ? Faux »
“L’ARN du vaccin Pfizer est détruit en quelques jours : 5 à 7 jours maximum”, prétend ici Yves Van Laethem, qui n’est même pas d’accord avec son confrère Eric Muraille qui va plus loin en prétendant dans l’article qui suit que « la persistance des ARN in vivo est connue (+/- 48h)« .
Pourquoi ce que disait Alexandra Henrion-Caude était vrai :
Dans un rapport d’évaluation de son vaccin publié le 11 mars 2021, Moderna indique à la page 47 que des concentrations d’ARNm sont détectés dans tous les tissus examinés entre 2 et 24 heures après l’injection, dont la rate, les yeux, le cœur, les poumons, les testicules et les tissus cérébraux, indiquant ainsi que les nanoparticules d’ARNm/lipides se déplacent à travers le corps et traversent la barrière hémato-encéphalique.
Une étude publiée le 28 juin 2022 prouve que “l’ARNm du vaccin peut être détecté dans le sang 15 jours après la vaccination”.
Une étude publiée le 29 janvier 2023 démontre que “les séquences vaccinales d’ARNm de la protéine Spike circulent dans le sang jusqu’à 28 jours après la vaccination”.
Verdict : incapacité à prendre du recul avant de déclarer une chose comme étant fausse.
4/12 « Pfizer n’a pas évalué les effets pharmacocinétiques, pharmacodynamiques et génotoxiques du vaccin : à moitié vrai »
“La pharmacodynamique du vaccin Pfizer a bien été étudiée”, contestait Benoit Muylkens, l’expert de RTL info. Vraiment ?
Pourquoi ce que disait Alexandra Henrion-Caude était vrai :
Le protocole des essais cliniques de Pfizer, que le prétendu expert n’a probablement pas lu, indique pourtant noir sur blanc que les paramètres de pharmacodynamique, de même que ceux pharmacocinétiques et génotoxiques, n’ont pas été évalués.
Ce qu’affirmait Alexandra Henrion-Caude n’était donc pas “à moitié vrai”, mais intégralement vrai. À la connaissance de Eric Muraille, un autre “expert” interrogé par RTL info, “on ne teste pas la génotoxicité d’un vaccin”. Mais que vaut une telle déclaration lorsqu’il s’agit d’une toute nouvelle technologie pour un produit que l’on a abusivement qualifié de “vaccin” ? Par ailleurs, étudier la génotoxicité d’un médicament trompeusement appelé “vaccin” aurait permis de vérifier s’il y a un risque de dysfonctionnement ou d’altération du génome en endommageant l’ADN…
Selon l’expert Eric Muraille, “la persistance des ARN in vivo est connue (+/- 48h)”. Encore plus fort que son collègue qui parlait dans le précédent article d’une durée comprise “entre 5 et 7 jours”.
Ce qu’affirmait Alexandra Henrion-Caude n’était donc pas “à moitié vrai”, mais intégralement vrai.
Verdict : mensonge ou incompétence.
5/12 « 2,7% des vaccinés par Pfizer se retrouvent en incapacité de travail : vrai… mais faux »
Alors, c’est vrai ou c’est faux ? Le journaliste reconnaît que “oui, la vaccination peut conduire à une incapacité de travail, c’est connu, et c’est le cas de beaucoup de vaccins”, puis affirme n’avoir “pas retrouvé dans la publication qui rapporte de manière systématique les effets secondaires ce pourcentage de 2,7 %”.
Pourquoi ce que disait Alexandra Henrion-Caude était vrai :
Ces chiffres existent pourtant bel et bien sur le site des CDC (voir ci-dessous). Selon un groupe de travail sur les vaccins, au 18 décembre 2020, 3.150 personnes étaient incapables de travailler ou d’effectuer des activités quotidiennes et ont eu besoin des soins d’un professionnel de la santé, un jour seulement après avoir reçu l’injection anti Covid-19.
Verdict : mensonge ou incompétence.
6/12 « L’efficacité du vaccin Pfizer n’a pas été évaluée chez les plus de 75 ans : faux »
Pour arriver à cette affirmation, l’expert interrogé par RTL info noie le poisson en précisant que “l’âge médian des personnes vaccinées est de 52 ans, et 42 % étaient des personnes âgées de plus de 55 ans. Parmi ces 8000 participants plus âgés, ils avaient entre 55 et 89 ans”. La manipulation statistique et l’interprétation malhonnête de propos sélectionnés qu’on veut discréditer, de grands classiques chez les “fact checkeurs” autoproclamés ! Mais si on fait le calcul, pour un effectif de 774 personnes de plus de 75 ans sur un total de 18800 personnes vaccinées, cela ne représente qu’un échantillon de 4%, alors que leur part dans la population française est de 10%. Ceci étant, l’expert finit tout de même par reconnaître que “c’est vrai que proportionnellement, peu de patients qui ont participé à cette phase 3 avaient plus de 75 ans”.
Pourquoi ce que disait Alexandra Henrion-Caude était vrai :
Dans le rapport de l’office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques sur la stratégie vaccinale contre la Covid-19, il est indiqué que “l’efficacité n’a pu être établie pour les plus de 75 ans du fait d’effectifs trop faibles”. Les survivants du rivotril dans les Ehpad ont donc servi de premiers cobayes pour les vaccins expérimentaux.
Même le Dr Martin Blachier avait reconnu cet état de fait :
« Ça c’est un autre bug en fait du dispositif. Pour l’instant on axe toute la stratégie sur vacciner des gens qui ont 90-95 ans, c’est des gens qui n’ont pas été inclus dans les essais thérapeutiques. Donc effectivement, c’était un vrai problème qu’on avait déjà identifié. »
Ainsi que le ministère de la Santé Olivier Véran, de manière implicite :
« J’espère, comme les 700.000 résidents en Ehpad, que nous pourrons lever davantage les contraintes sanitaires. On sera bientôt en mesure de dire si la vaccination en Ehpad permet d’éviter les formes graves et les hospitalisations. »
L’avocat Fabrice Di Vizio avait alors annoncé qu’il allait déposer plainte contre X pour “essai clinique dissimulé” :
« Ce qui est grave, c’est de dire que le vaccin est efficace sur les personnes âgées alors qu’il n’a jamais été testé sur ces personnes. La règle de droit en France vous dit qu’on ne met pas un produit sur le marché si son efficacité n’a pas été démontrée. Une partie de la population semble ne pas avoir été informée que le vaccin n’a pas été testé sur eux. »
Verdict : manipulation statistique et interprétation malhonnête des propos d’Alexandra Henrion-Caude en jouant sur les mots alors que le fond de sa pensée était correcte.
7/12 « Une personne vaccinée rejette 6 fois plus de particules virales dans sa respiration ? Faux »
L’expert Eric Muraille ose déplorer que, s’agissant d’une étude isolée, la généticienne userait d’une “technique de désinformation” en effectuant du “cherry picking”. Quel culot, alors que c’est précisément ce que les détracteurs des traitements précoces contre le Covid-19 tels que l’hydroxychloroquine et l’ivermectine n’ont cessé de faire afin de les discréditer !
Or ici, AlexandraHenrion-Caude restait prudente en déclarant que “c’est une seule étude, ça mérite d’être conforté par la suite”.
L’expert est même allé plus loin en vantant des “données belges particulièrement impressionnantes qui montrent une réduction très significative du nombre de personnes infectées et de la charge virale des personnes vaccinées”, ce qui sera par la suite démenti par les faits et de nouvelles études.
Pourquoi ce que disait Alexandra Henrion-Caude était vrai :
Le 21 décembre 2021, l’Office national des statistiques du Royaume-Uni (ONS) a publié une enquête qui confirme que “ceux qui ont reçu trois doses d’un vaccin et dont le test Covid-19 est positif sont plus susceptibles d’être infectés par des infections compatibles avec la variante Omicron que ceux qui ne sont pas vaccinés”. Les données officielles montrent que les personnes de 40 à 49 ans triplement vaccinées sont 10,3 fois plus susceptibles d’attraper Omicron que les personnes non vaccinées.
Selon une étude de cohorte suédoise publiée le 25 octobre 2021 dans la revue The Lancet, après huit mois, le vaccin n’a plus la moindre efficacité contre les infections, après quoi cette efficacité devient même négative.
Une étude intitulée “Durée de l’excrétion du virus cultivable dans l’infection par SARS-CoV-2 Omicron” et publiée le 21 juillet 2022 dans le New England Journal of Medicine n’a “pas trouvé de grandes différences dans la durée médiane de l’excrétion virale entre les participants non vaccinés, ceux qui ont été vaccinés mais non vaccinés et ceux qui ont été vaccinés et boosté”. Cependant, les données de l’étude suggèrent que le rappel Covid prolonge considérablement la durée de l’infection, avec 31% des personnes vaccinées sont toujours contagieuses 10 jours après l’infection, contre seulement 6% des personnes non vaccinées. On remarquera que nombre d’études ont un texte qui dit quelque chose de différent des données, sans quoi elles ne pourraient sans doute pas être publiées…
Verdict : mauvaise foi et incapacité à prendre du recul avant de déclarer une chose comme étant fausse.
8/12 « La vaccination risque de provoquer l’émergence de nouveaux variants : vrai… mais moins que sans vaccination »
Le 31 mars 2021, RTL info avait également publié un article de fact-checking intitulé “Coronavirus : non, les vaccins ne sont pas à l’origine de nouveaux variants” en faisant valoir que les variants anglais, brésilien et sud-africain sont apparus avant le début de la campagne de vaccination.
Pourquoi ce que disait Alexandra Henrion-Caude était vrai :
En réalité, les premiers essais cliniques ont commencé dès juin 2020, donc bien avant l’apparition des premiers variants. Et, hasard ou coïncidence, ces essais se sont précisément déroulés dans les pays où sont apparus les premiers variants.
Une recherche publiée le 30 juillet 2021 dans la revue Scientific Reports montre que les personnes vaccinées pourraient jouer un rôle clé dans l’évolution de variants plus dangereux et résistants aux vaccins, du fait d’une “pression de sélection positive sur l’émergence et l’établissement de souches résistantes”.
« Les variants se développent sous la pression des vaccinés, qui sont majoritaires. Le vaccin est une barrière contre le virus, qui génère des variants de manière aléatoire. S’il existe un variant capable d’infecter les vaccinés, il se trouve avantagé, c’est l’abc de la génétique. Les non-vaccinés ne sont pas un obstacle pour le virus, le véritable obstacle est le vacciné, donc la pression sélective exercée sur le virus est celle du vaccin. » – Pr Andrea Crisanti, directeur du département de médecine moléculaire de l’Université de Padoue, le 3 juillet 2022.
Le 1er janvier 2023, un article du Wall Street Journal indique que “de plus en plus de preuves suggèrent que des vaccinations répétées peuvent rendre des gens plus sensibles au variant omicron et pourraient alimenter l’évolution rapide du virus”.
Verdict : mauvaise foi ou ignorance.
9/12 « L’ARN du vaccin Pfizer peut devenir de l’ADN qui peut s’intégrer dans notre génome ? Faux »
« Alors oui, ces virus appelés rétrovirus, comme celui responsable de la maladie du SIDA, existent et sont présents dans notre corps sans qu’on le sache, puisqu’ils ne déclenchent pas de maladies. »
Commencer l’article en disant que les rétrovirus existent et ne déclenchent pas de maladies, tout en prenant l’exemple du SIDA, voilà qui est fort de café !
Ensuite, lorsqu’on parle d’événement “improbable” (pas impossible, donc), quand on injecte plusieurs doses à des milliards d’individus, ce qui était peu probable à l’échelle individuelle devient mathématiquement une quasi certitude. Prenons une analogie simple que tout le monde peut comprendre : les chances de gagner le gros lot à l’Euromillions sont infinitésimales (1 sur 140 millions pour une grille jouée) ; cependant, il finit toujours par être remporté.
Pourquoi ce que disait Alexandra Henrion-Caude était vrai :
Une étude publiée le 11 juin 2021 dans la revue ScienceDaily fait état d’une découverte qui “identifie une transcriptase inverse humaine hautement efficace capable d’écrire des séquences d’ARN dans l’ADN”. Selon le groupe de chercheurs de l’université Thomas Jefferson, cette découverte “remet en question le dogme de longue date de la biologie”.
L’intégration de l’ARN dans l’ADN peut également se transmettre si elle a lieu dans les cellules germinales. Des dossiers du ministère de la Santé et des Services sociaux (HHS) concernant les données que Moderna a soumises à la FDA sur son vaccin ARNm Covid-19 montrent qu’un nombre “statistiquement significatifs” de rats de laboratoire sont nés avec des déformations du squelette après l’injection du vaccin à leurs mères. Il a fallu attendre septembre 2021 pour avoir accès à ces dossiers confidentiels, grâce à une action en justice en vertu de la loi sur la liberté d’information initiée par Judicial Watch, une organisation américaine dédiée à la surveillance des activités du gouvernement américain.
Une étude suédoise publiée le 25 février 2022 dans la revue MDPI démontre que l’ARN messager du vaccin Pfizer peut être transcrit de manière intracellulaire en ADN dès seulement 6 heures après l’injection.
Les résultats d’une étude publiée le 27 septembre 2022 suggèrent qu’environ 1% de l’ARNm de la protéine Spike du SARS-CoV-2 est transloqué dans le noyau des cellules.
Verdict : ignorance.
10/12 « La demande de ne pas tomber enceinte pendant les essais du vaccin Pfizer cacherait un risque pour les bébés : faux »
Pour Eric Muraille, cette déclaration d’Alexandra Henrion-Caude serait du “délire eugéniste”. Non, Alexandra Henrion-Caude est une scientifique qui a encore toute sa tête.
Ceux qui sont en plein délire, ce seraient plutôt les scientifiques de Moderna qui comparent leur technologie d’ARNm à un “système d’exploitation” qui va permettre de reprogrammer nos cellules.
« Nous piratons en fait le logiciel de la vie. Dans chaque cellule, il y a cette chose appelée ARN messager, qui transmet les informations critiques de l’ADN de nos gènes à la protéine, qui est vraiment la matière dont nous sommes tous constitués. Ce sont les informations critiques qui déterminent ce que fera la cellule. Nous pensons donc à cela comme un système d’exploitation. Donc, si vous pouviez changer cela, si vous pouviez présenter une ligne de code, ou changer une ligne de code, il s’avère que cela a de profondes implications pour tout, de la grippe au cancer. » – Dr Tal Zaks, médecin-chef de Moderna, à la convention TED de 2017.
« Comme avec l’iPhone, un produit aux multiples applications avec des mises à jour annuelles. Chaque année, on s’adaptera aux souches de l’année. Chaque année, on veut ajouter plus de virus comme on ajoute une application à un iPhone. » – Stéphane Bancel, directeur général de Moderna Therapeutics.
Ce qui est du délire eugéniste, c’est cette nouvelle recommandation de l’OMS du 12 juillet 2021 “visant à faire de la modification du génome humain un outil de santé publique”.
Ou bien cette déclaration de Jacques Attali, gourou mondialiste et nouveau démiurge autoproclamé :
« Faut-il changer le code génétique ? Peut-être aussi pour faire en sorte que nous allions mieux, en étant un être humain un peu plus responsable, un peu plus compassionnel, un peu plus empathique. [..] Nous sommes très capables de créer des vaccins qui vont protéger ce code, l’améliorer, le défendre contre les virus, et c’est très bien ainsi. Et puis au bout de la route, c’est quoi ? C’est de fabriquer d’une façon artificielle à partir de ce code et de tout le reste qui forme la vie des être artificiels. »
Pourquoi ce que disait Alexandra Henrion-Caude était vrai :
Le protocole des essais cliniques de Pfizer insiste effectivement sur le fait qu’il est très important d’être sous contraceptif ou de s’abstenir de toute relation sexuelle, et ce, pendant toute la durée de l’essai.
Le protocole de Pfizer exige par ailleurs un test de grossesse négatif immédiatement avant l’administration du vaccin.
En clair, bien qu’il n’y ait prétendument pas de suspicion sur un plan théorique de risques de complications liés au vaccin pendant la grossesse, dans la pratique Pfizer a exclu les femmes enceintes de l’étude et conseillé à ses patients d’éviter de procréer. De plus, sur les 146 pages, les mots “contraceptive”, “contraception” et “vasectomized” apparaissent pas moins de 41 fois.
Verdict : ignorance.
11/12 « Des traitements pour guérir du Covid comme l’hydroxychloroquine existent ? Faux »
Pour Van Laethem, “c’est tellement loin de la réalité et tellement faux et ne nécessite même pas de réponse”. Autrement dit, aucun argument !
Pourquoi ce que disait Alexandra Henrion-Caude était vrai :
Le 22 mai 2020, les résultats d’une vaste étude sur la chloroquine et l’hydroxychloroquine sont publiés dans la prestigieuse revue scientifique The Lancet. Les auteurs déclarent que ces molécules ne sont associées à aucun bénéfice clinique et que “chacun de ces schémas thérapeutiques est associé à une diminution de la survie à l’hôpital et à une fréquence accrue d’arythmies ventriculaires lorsqu’il était utilisé pour le traitement du Covid-19”. L’étude du Lancet a par la suite été jugée frauduleuse par la communauté scientifique et l’article a été rétracté le 4 juin à la demande de ses auteurs.
Surgisphere, l’entreprise surgie de nulle part qui a alimenté les données de l’étude du Lancet, est une obscure petite société américaine autour duquel plane un grand mystère. Comment une entreprise inconnue a-t-elle pu tout à coup réussir à recouper les données de plus de 600 hôpitaux et est parvenue à accéder à un des plus prestigieux journaux médicaux, et à travers lui, à infléchir la politique sanitaire de plusieurs pays ? Mme XXX, de The Scientist, une des très rares journalistes à avoir mené une enquête auprès des hôpitaux américains, n’en a trouvé aucun ayant fourni des données utilisées dans l’étude du Lancet, mettant en doute l’existence même de ces données. Suite au LancetGate, le site Internet de la société Surgisphere a disparu, brouillant davantage les pistes.
Par ailleurs, les 4 auteurs de l’étude frauduleuse avaient tous tenté de dissimuler des liens d’intérêt compromettants, notamment avec le laboratoire Gilead qui produit le très coûteux, inefficace et dangereux remdésivir concurrencé par l’hydroxychloroquine.
Une étude parue le 27 août 2020 dans la revue Clinical Microbiology and Infection, prétend que l’association d’hydroxychloroquine et d’azithromycine “a augmenté de manière significative la mortalité”. Elle est évidemment largement reprise par les médias de grands chemins, qui considèrent ses conclusions “sans appel”. Mais l’étude, réalisée par des personnes qui sont depuis le début ouvertement ennemies de Didier Raoult, de Christian Perronne et de leur traitement à l’hydroxychloroquine (+ azithromycine et zinc), était en réalité une méta-analyse d’études dont les auteurs reconnaissent eux-mêmes qu’une partie d’entre elles présentent un “risque critique de biais”.
Une étude de l’IHU Méditerranée Infection publiée le 4 juin 2021 rapportant le suivi de 2111 patients hospitalisés en 2020 montre que le traitement précoce par hydroxychloroquine et azithromycine entraîne une réduction de 30% de la mortalité.
Grâce à l’application du protocole Raoult, l’IHU Méditerranée Infection peut se prévaloir d’avoir eu un taux de mortalité sur toutes les tranches d’âge très en-deçà de la moyenne nationale durant la première vague de Covid-19.
Une méta-analyse dont les graphiques et les chiffres sont générés dynamiquement a compilé près de 300 études mondiales sur l’hydroxychloroquine pour traiter le Covid-19, dont 97% des études de traitement précoce rapportent un effet positif.
Une étude de l’IHU Méditerranée Infection publiée le 24 septembre 2021 rapportant le suivi ambulatoire de 10429 patients confirme que le traitement précoce par hydroxychloroquine et azithromycine entraîne une réduction significative de la mortalité.
Verdict : Il y a eu des malversations tous azimuts de la part d’une frange de la communauté scientifique en proie à des conflits d’intérêt et des médias complices afin de décrédibiliser l’hydroxychloroquine.
12/12 « La pharmacovigilance en France ne surveillerait pas les effets secondaires déjà listés par Pfizer ? La Belgique et l’Europe le font… »
On mélange les choux et les carottes en parlant de la pharmacovigilance belge et européenne alors que Henrion-Caude parlait de celle de la France.
Et finalement de reconnaître que “surveiller l’apparition d’effets secondaires déjà connus et listés par Pfizer n’est pas l’intérêt premier de cette pharmacovigilance”. Ce ne serait pas non plus l’intérêt de Pfizer…
Pourquoi ce que disait Alexandra Henrion-Caude était vrai :
Le centre régional de pharmacovigilance de Tours, débordé par l’afflux de signalements sur les effets secondaires des vaccins anti Covid, a par ailleurs rappelé que “les médecins n’ont pas à signaler les effets déjà connus”. Le personnel de santé a cependant été surpris par les signalements de thromboses, qui n’étaient pas présents dans les rapports d’essais cliniques.
Mais le vrai problème n’est même pas là. La notification des effets indésirables des vaccins est une méthode passive qui repose sur des événements ayant volontairement été déclarés par les professionnels de santé ou par les personnes vaccinées. Évidemment, les personnes décédées ne risquent pas de le signaler et les familles endeuillées n’y penseront sans doute pas. Quant au médecin qui aura tué son patient… Les auteurs de l’enquête internationale Implant Files ont estimé que “seuls 1 à 10% des effets indésirables liés aux dispositifs médicaux sont recensés”. Et selon un document issu d’un projet de l’Agence américaine pour la Recherche et la Qualité en Santé, “moins de 1% des événements indésirables liés aux vaccins sont signalés”. Ce faible taux empêche ou ralentit ainsi l’identification des vaccins “à problèmes” qui mettent en danger la santé publique.
« Il y a un problème de sous-déclaration pour les dispositifs médicaux comme pour les médicaments. Il est difficile d’évaluer le degré de sous-évaluation, mais il y a bien une sous-déclaration. Les informations dont dispose l’agence sont des signalements qui sont effectués soit par les professionnels de santé soit par les industriels. » – Dominique Martin, directeur de l’ANSM, le 27 novembre 2018.
Verdict : mensonge non sequitur.
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