Rechecking

Le journalisme citoyen en veille.

Oui, Macron a bien été écarté de la rencontre entre Trump et Zelensky au Vatican… malgré ce que dit l’Elysée.

Oui, Macron a bien été écarté de la rencontre entre Trump et Zelensky au Vatican… malgré ce que dit l’Elysée.

Lors des obsèques du pape François ce samedi 26 avril, une entrevue filmée entre Macron, Trump, et Zelensky suscite de nombreuses spéculations. Le Président se serait-il pris un revers après avoir voulu s’inviter dans une rencontre de grande importance pour les négociations vers la paix en Ukraine ? Si l’Elysée tente de démentir l’affaire, ses justifications maladroites ne tiennent pas.

C’est une photo qui prend des allures de communication ratée. On y voit Emmanuel Macron tenant par l’épaule le président ukrainien Volodymyr Zelensky, lui-même aux côtés du président des États-Unis, Donald Trump, et du Premier ministre du Royaume-Uni, Keir Starmer, lors d’une rencontre en marge des funérailles du pape François à la basilique Saint-Pierre du Vatican. Publiée sur le compte X de l’Élysée sous la légende « Pour la paix », l’image se veut immortaliser ces dirigeants du monde libre réunis ensemble pour tenter de résoudre un conflit qui menace depuis trois ans de tourner à la Troisième Guerre mondiale. La photo met particulièrement à l’honneur Emmanuel Macron, lequel semble dominer physiquement ses partenaires comme pour accentuer son rôle présumé de grande importance dans cette avancée vers une solution de paix.

Pourquoi cette photo est-elle trompeuse ?

Une vidéo de la séquence révèle pourtant une tout autre histoire. En réalité, il semble qu’Emmanuel Macron ait voulu s’inviter à une rencontre prévue entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, à laquelle il n’était manifestement pas convié. En effet, dans ce court extrait où l’on voit le président s’avancer pour rejoindre ses homologues, Donald Trump donne l’impression de s’interposer pour lui demander de rester à l’écart. En conséquence, une troisième chaise qui était initialement placée sur le lieu de la réunion est aussitôt retirée. Par la suite, les présidents ukrainien et américain s’entretiendront seuls en l’absence de Macron… et de la chaise qui lui était possiblement destinée.

Cette vidéo contredit donc directement la publication de l’Élysée qui suggérait la participation active d’Emmanuel Macron à cette rencontre historique. La scène en entier montre au contraire que sa présence n’était visiblement pas la bienvenue.

Un récit macroniste difficilement crédible

Si certains utilisateurs sur X n’ont pas manqué de critiquer la publication trompeuse à l’appui de cette vidéo, de fervents soutiens au président ont tenu à combattre ce qu’ils jugent être une mauvaise interprétation. À les en croire, Emmanuel Macron était simplement venu encourager cet entretien entre « Américains et Ukrainiens » qu’il aurait lui-même contribué à organiser avec le Premier ministre britannique, ne souhaitant nullement s’imposer comme un « troisième homme ». « C’est totalement faux », nous assure un proche du président dans Ouest-France, « on voit d’ailleurs bien sur la vidéo qu’il ne cherche pas à rester ». Quant à la troisième chaise retirée de la réunion, elle aurait été prévue pour un traducteur dont se seraient finalement passé Donald Trump et Volodymyr Zelensky.

Réfutation : ces explications paraissent bien peu crédibles à la lumière de la scène telle qu’elle a été filmée. On voit clairement que Donald Trump et Volodymyr Zelensky s’apprêtaient tout juste à s’asseoir lorsqu’ils furent interrompus par Emmanuel Macron survenant les saluer pour rejoindre la discussion à son tour. Loin de répondre réciproquement à l’accueil chaleureux du président français, Donald Trump effectue alors un geste explicite de la main droite comme pour lui faire «barrage», et lui adresse quelques mots (inaudibles) dans un hochement de tête qui semble traduire un refus. Si l’intention de Macron n’était pas de rester, on imagine mal pourquoi Trump aurait eu un tel geste envers le représentant d’un pays allié venu simplement « l’encourager ».

Par ailleurs, l’idée que la troisième chaise aurait été prévue pour un éventuel traducteur ne paraît pas davantage fondée : non seulement Volodymyr Zelensky, qui parle couramment l’anglais, n’y a jamais eu recours lors de ses précédentes rencontres avec le président américain ; mais de plus, la chaise avait été positionnée à égale distance des deux autres, au centre de la réunion, ce qui serait tout à fait inhabituel pour un traducteur. En général, ces assistants se placent légèrement en retrait de l’un ou l’autre chef d’État de façon à préserver un minimum de discrétion sur la tenue de la conversation. La position de cette chaise impliquerait plutôt une place réservée à un interlocuteur d’une hiérarchie équivalente aux autres acteurs de cette rencontre – autrement dit, une place qui aurait été tout à fait justifiée dans le cas d’Emmanuel Macron.

« Tu ne devrais pas être là. »

Bien que des fact-checkers prétendent qu’il serait « impossible de savoir ce que les trois présidents se sont dits lors de ce rapide échange », évitant ainsi de contrarier l’Élysée, la presse anglo-saxonne contribua inversement à enfoncer le clou. Au lendemain de l’épisode, le journal britannique The Sun publie le témoignage de Nicola Hickling, une experte anglaise de la lecture sur les lèvres, qui affirme avoir décrypté les mots prononcés par Donald Trump dans cette scène. Selon elle, le président américain se serait adressé à Macron en ces termes : « Tu n’es pas en position de force ici, j’ai besoin que tu me rendes un service, tu ne devrais pas être là. » Malgré toutes les réserves que cette interprétation impose en l’absence d’une bande-son, cette version corrobore le langage corporel de Trump, qui traduit de manière transparente une volonté de bloquer cette intrusion opportune. Autre élément relevé par la lectrice labiale : l’un des ecclésiastiques qui entourait les trois hommes se déplaça subtilement devant la caméra, comme s’il avait voulu cacher un échange qui devenait gênant…

L’échec d’une manipulation

Ainsi, la photographie diffusée par l’Élysée — capturée de toute évidence après la réunion entre Zelensky et Trump — figure une tentative grossière de réécrire la scène pour camoufler ce revers humiliant subi par Emmanuel Macron. Comble de la supercherie : la photo fut prise de sorte à faire paraître le président d’une taille bien plus grande qu’il ne l’est en réalité, donnant l’illusion qu’il dépasserait Donald Trump alors que, dans les faits, il mesure 17 cm de moins que le chef d’Etat américain (1).

La manipulation est d’autant moins subtile que l’Élysée s’attache depuis à défendre coûte que coûte ce scénario invraisemblable d’une « réussite diplomatique ». Deux jours après l’épisode, Paris Match publie l’interview d’Emmanuel Macron qui s’attribue dans un « nous » le mérite de ce « face-à-face historique » entre Trump et Zelensky : « Nous avons réussi, grâce à cet entretien au Vatican, à remettre la pression sur la Russie », déclare-t-il en titre de cet article qui assure que le président aurait « œuvré pour que cette rencontre ait lieu ». Dans d’autres tribunes, on loue son rôle supposé de «protecteur» du président ukrainien visant à empêcher l’homme fort de Washington de lui « forcer la main » pour établir des compromis avec la Russie — ce qui, dans l’esprit de la plupart de nos journalistes encartés, reviendrait à se soumettre à Hitler. Blanchi par sa volonté de protéger la nation contre un ennemi qui projette d’envahir l’Europe selon la doxa, Emmanuel Macron semble encore profiter des effets anxiogènes de son nouveau « Nous sommes en guerre », prononcé il y a deux mois. Un discours suffisamment persuasif pour inciter nos grands médias à étouffer toute information qui pourrait nuire à son crédit sur la scène internationale.

Le fait d’avoir été écarté par son « allié » d’une réunion majeure dont il espérait opportunément s’attribuer le succès ne trouvera quasiment aucun écho sauf sous peine d’être taxé de « fausses informations ». En témoigne le traitement réservé à Vincent Hervouët qui, sur le plateau de CNews, fit l’affront d’évoquer la lecture des propos présumés de Donald Trump rapportés dans The Sun. « Vous n’y étiez pas ! C’est totalement faux », répliqua l’Élysée sur le réseau X contre l’éditorialiste, ajoutant que «Beaucoup de fausses informations circulent. C’est indécent car ce qui se joue, ce sont des vies et notre sécurité collective ». Plus que « nos vies » et notre « sécurité collective », se joue surtout l’orgueil d’un président qui accumule les revers diplomatiques et peine à masquer ses efforts parfois grotesques pour redorer son image. Pas facile de conserver l’aura d’un « chef de guerre » quand on s’est fait surprendre à truquer ses photos pour grossir ses biceps…

 

 

(1) Emmanuel Macron mesurerait environ 1,73 m, tandis que Donald Trump mesure lui 1,90 m. (Source : taille Macron / taille Trump)

La Rédaction

Alain Weill et deux journalistes de l’Express sont mis en examen pour diffamation

Alain Weill et deux journalistes de l’Express sont mis en examen pour diffamation

Après une série d’articles particulièrement à charge, l’essayiste Idriss Aberkane avait déposé trois plaintes contre le patron de l’Express et les journalistes Victor Garcia et Alix L’Hospital. Ces derniers ont été officiellement mis en examen pour les chefs de diffamation publique, selon nos informations confirmées par le Parquet de Paris. 

 

C’est la deuxième fois qu’Alain Weill est poursuivi en justice pour des fausses rumeurs colportées dans l’hebdomadaire qu’il dirige. En mars 2021, le Tribunal de Paris l’avait déjà condamné pour diffamation publique assortie d’une obligation de verser 1000 euros à Abdelaziz Hamida, maire de Goussainville, deux ans après que l’Express eut relayé le mensonge que le franco-marocain était « fiché S ». Blanchie par la presse subventionnée comme une nouvelle certifiée, la fake news aux relents racistes avait été largement relayée dans les médias français, au contraire de cette condamnation qui est passée sous silence, n’apparaissant évidemment pas sur la page Wikipedia du condamné. Malgré des sociétés sous asphyxie financière (qui n’empêche pas ses rémunérations faramineuses), les soupçons d’évasion fiscale ou les procès de ses ex-employés, Alain Weill est de ces hommes d’affaire qui investissent dans les médias à la faveur d’une couverture toujours bienveillante, voire victimaire. Cette mise en examen ouvre la possibilité de venir ajouter une autre ligne au tableau de ses préjudices en coulisse.

 

 

Parmi les griefs à l’origine de la plainte déclenchant cette procédure figure notamment un article publié en juillet 2022 dans lequel Victor Garcia et Alix L’Hospital multiplient les allégations contre Idriss Aberkane, l’accusant, toujours dans des termes vagues mais accablants, d’avoir « surgonflé » son CV, de mentir sur ses expériences en recherche scientifique et de manipuler son public tel un « gourou » des « sphères complotistes et antivax » sur fond d’une carrière supposément remplie de « déboires financiers ». Un brûlot cochant tous les éléments de langage qu’avaient cependant anticipé le conférencier, prenant soin de filmer et de diffuser publiquement l’entretien avec les deux journalistes alors qu’ils l’interrogeaient pour préparer leur article. Le stratagème n’a pas du tout été apprécié par Victor Garcia et Alix L’Hospital qui se montrent en grande difficulté dans cette vidéo, leurs questions très orientées se heurtant systématiquement à l’éloquence maîtrisée de leur interlocuteur. Après une tentative de censure par mise en demeure, France Soir avait décidé de republier la scène sous le titre de « l’ExpressGate ».

 

Le Character assassination en concept publicitaire

L’Express n’en était pas à sa première attaque contre l’auteur de Libérez votre cerveau, lequel avait, à l’époque de sa publication, bénéficié de certaines louanges dans la presse au grand damn des sphères scientistes. Dès 2016, l’hebdomadaire d’Alain Weill reprend les ragots des réseaux zététiciens persuadés que le triple doctorant se serait fabriqué un curriculum « dopé » (1). Bien que l’incriminé ait publié sur son site internet l’ensemble de ses diplômes qui attestent de son parcours, comprenant les preuves de ses doctorats (en Neuroergonomie, Littérature comparée, et Relations Internationales), les relevés de son master à l’Ecole Normale Supérieure, ses attestations comme chercheur invité à Stanford, ses certificats comme professeur à Centrale Supélec ou encore les registres de ses sociétés et fondations – chaque élément matériel continue d’être proprement ignoré dans un but transparent. En 2022 et 2023, surfant sur la vague de character assassination contre ceux qui contestaient l’efficacité des mesures sanitaires (tout en prônant la vaccination des enfants en dehors de tout consensus médical), l’Express redouble de tribunes corrosives sur Idriss Aberkane, jusqu’à en faire un argument de vente pour des abonnements papiers et numériques, via des sponsorisations sur Facebook ou des podcasts en série. Ironiquement, une publicité du magazine s’est retrouvée récemment sur la chaîne Youtube de l’essayiste qui culmine désormais à plus d’1 million d’abonnés. Il faut dire que ce succès a de quoi faire pâlir une rédaction réduite à peau de chagrin pour cause de plans sociaux successifs…

Selon les reproches formulées par les avocats du plaignant, les journalistes de l’Express auraient composé leur article essentiellement à partir d’allégations infondées voire fausses, de « propos biaisés » et de « raccourcis grossiers », susceptibles de caractériser une volonté de nuire. Le récépissé de la plainte invoque que Victor Garcia et Alix L’Hospital se sont appuyés, pour seules et uniques « preuves », sur le témoignage de « pseudo-spécialistes » choisis pour leurs positions notoirement opposées à celles du conférencier, et des compétences qui font défaut sur les sujets critiqués. On y retrouve d’ailleurs l’opinion d’un certains Thomas Durand qui voue depuis des années une obsession manifeste envers Idriss Aberkane, devenu une sorte de « vache à lait » de sa chaîne Youtube pour s’accaparer des vues. Victor Garcia avait déjà loué le zététicien-en-chef dans un précédent article le présentant faussement comme « président de l’association ASTEC » – ce qu’il n’est pas censé être, au risque d’avoir quelques petits problèmes avec l’administration fiscale en s’auto-rémunérant avec la trésorerie (2)… Le magazine rebaptisé « l’Ex-presse » par ses anciens salariés n’est décidément plus à un mensonge près. Mais à quoi s’attendre d’autre venant d’un journal qui juge que la Charte de Munich n’est qu’un « totem complotiste » ?

Quoi qu’il en soit, ce ne serait pas la première fois que des journalistes de l’Express manqueraient gravement à leur déontologie pour nuire à une personnalité qui dénonce les – vrais – déboires financiers de leur directeur.  À la justice de se prononcer une nouvelle fois sur la nature douteuse de leurs méthodes.

 

La Rédaction

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(1) L’Express, 2 novembre 2016.

(2) l’ASTEC étant une association loi 1901 dite « à but non-lucratif », le président ne peut être rémunéré au-dessus de la limité tolérée des 3/4 du SMIC, sous peine d’être redevable des impôts commerciaux. (Source : service-public.fr)

L’AFP couvre l’inexistence des statistiques de mortalité selon le statut vaccinal ?

L’AFP couvre l’inexistence des statistiques de mortalité selon le statut vaccinal ?

par Ilan Gabet

La Commission d’accès aux documents administratifs a révélé une bombe, mais heureusement les grands sachant de l’AFP sont toujours là où on les attend, au bout de la laisse de la macronie !

Le 9 août, Pierre Chaillot et Laurent Toubiana formulent une demande à la Commission d’accès aux documents administratifs visant à obtenir les statistiques d’hospitalisation et de décès toute cause confondue en fonction du statut vaccinal. L’objectif de cette demande est simple : la pandémie telle qu’on nous la décrit est ultra meurtrière et l’existence d’un saint vaccin permet de s’en protéger et surtout il n’y a pas d’inconnu possible dans l’équation. D’après cette logique illogique les dangereux récalcitrants non-vaccinés vont avoir un taux de mortalité toute cause confondue éminemment plus élevé que les vaccinés. Cette donnée permet donc de s’assurer de la véracité de ce narratif et de calculer la balance bénéfice/risque. L’importance de cette donnée est due au fait qu’elle annihile toute possibilité d’existence de biais de comptage d’un groupe ou d’un autre. En effet, nul doute que certains décès ont pu être faussement attribués au covid chez des patients atteints d’autres maladies ou qu’au contraire certains ne lui ont pas été attribués à tort, à cause de l’existence d’un biais de confirmation – causé par exemple par la campagne gouvernementale mensongère « tous vaccinés tous protégés », reprise en cœur par le journalisme mainstream moderne. Le ministère de la Santé refusant de fournir ces chiffres, il a fallu persévérer pour obtenir une réponse, car même le sénat a censuré une pétition demandant ces données, sans raison valable.

 

Pierre Chaillot et Laurent Toubiana ont donc formulé une demande à la Commission d’Accès aux Documents Administratifs. Pour bien comprendre, la CADA est une autorité administrative consultative qui garantit l’effectivité du droit d’accès aux documents administratifs communicables et veille au respect des conditions de mise en œuvre du droit de réutilisation des informations publiques. La CADA a donc pour mission de fournir des avis aux particuliers qui se heurtent au refus d’une administration de communiquer un ou plusieurs documents qu’elle détient, elle n’est qu’un relais. Après 2 longs mois (le délai prévu par les textes de loi étant de 1 mois¹, mais vous savez en macronie ce n’est pas important) la CADA répondit tout simplement que ces données n’existaient pas. A titre informatif, l’Angleterre à travers l’Office for National Statistics est, quant-à-elle, capable de les fournir.²

 

Deux hypothèses peuvent être tirées de ce refus :

– La première est que le ministère de la Santé n’a tout simplement pas ces données et donc, tout le narratif disant qu’il y a plus de non-vaccinés à l’hôpital étiqueté Covid s’écroule totalement, à cause de l’existence de multiples biais. Par exemple, un biais de comptage peut être observé à cause du Pass-Vaccinal qui fait que les non-vaccinés vont se tester beaucoup plus que les vaccinés. Ainsi, lorsque le Pass-Vaccinal était exigé pour une hospitalisation, un patient hospitalisé pour un cancer en phase terminale devait se tester s’il était non-vacciné. Si le test était positif (bien que la plupart des cas covid soient asymptomatiques) et que le patient décédait alors il était officiellement considéré comme mort du covid, là où un patient vacciné serait mort du cancer. L’existence de biais absolument immenses rendent la statistique sur les simples hospitalisations et décès Covid-19 non-significative.

En voici un autre qu’on appelle biais de survie : si les patients jugés fragiles se vaccinent et meurent à la suite d’une myocardite due au vaccin, il y a beaucoup moins de morts du covid chez les patients fragiles vaccinés que non-vaccinés, car ils sont morts d’autre chose. L’ensemble du narratif culpabilisant s’écroule donc, faute de données de mortalité toutes causes confondues. De plus, c’est un manque de respect total envers les Français qui payent leurs impôts et ont le droit à l’information.

– La deuxième option est que le ministère de la Santé détient ces données et pour des raisons qui lui appartiennent, refuse de les publier. Ce comportement va complètement à l’encontre de la science et est de surcroît tout à fait antidémocratique.

 

Évidemment, la révélation de ce scandale a fait polémique et de nombreuses personnes se sont insurgées sur les réseaux sociaux, moi y compris. J’avais écrit le tweet suivant : « Le narratif covidiste s’écroule jour après jour : La CADA écrit « Il n’existe aucune statistique relative au statut vaccinal de toutes les personnes décédées, ni aucune statistique relative aux hospitalisations selon le statut vaccinal »! Tout n’était que PROPAGANDE ».

Face à cette énième controverse, les fact-checkeurs peu scrupuleux se sont empressés de se saisir de cette affaire pour voler au secours de l’exécutif. Et l’Agence France Presse a décidé d’épingler mon tweet dans un pseudo-article de fact-ckecing³.

 

La plus grande agence de presse française a alors décrété que mon tweet était trompeur. Elle le reprend en évitant totalement la question, et à la place en nous expliquant comment faire pour accéder aux chiffres sur le Covid  – comme si nous étions des assistés. En faisant ça la pseudo-journaliste se garde bien d’émettre une critique, ni même une tentative de compréhension de la démarche, qui a pourtant été expliquée maintes fois par Laurent Toubiana et Pierre Chaillot. En effet celle-ci n’est pas trompeuse elle est parfaitement claire. En opérant cette piètre manipulation qui n’a pas trompé grand monde, l’AFP ne respecte pas l’article 9 de la charte de Munich « Ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste ; n’accepter aucune consigne, directe ou indirecte, des annonceurs. »


En effet, la dénonciation de mon tweet a pour seul objectif de discréditer un discours en évitant absolument de l’écouter et de le comprendre, à travers une ingérence malhonnête de l’information, destinée à amener le lecteur vers certaines opinions. C’est tout simplement de la propagande. Alors à mon tour je déclare que l’article de l’Agence France Presse est trompeur. Ne baissons pas les yeux face à la malhonnêteté crasse des fact-checkeurs, et recheckons-les. 

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Sources & notes additionnelles

le délai de 1 mois¹

Source

La transmission par l’ONS en Angleterre²

Source

La réponse de l’AFP à Ilan Gabet³

Source

Lui l’Histoire, il ne maîtrise pas: le curieux cas de Yann Bouvier

Lui l’Histoire, il ne maîtrise pas: le curieux cas de Yann Bouvier

Comme d’habitude n’oubliez jamais les indicateurs les plus évidents quand un « debunkeur » sorti de nulle part tente de se constituer une audience :

  1. Loi de Tennyson: la demie-vérité est le pire des mensonges. Le mensonge par omission est un mensonge aggravé.
  2. Loi de Brandolini: l’énergie necessaire à réfuter la foutaise est très supérieure à celle qu’il faut pour la produire. Il faut 6 minutes à Bouvier pour dérouler son pseudo-debunk, il vous faudra au moins vingt minutes pour lire sa réfutation
  3. Rasoir d’Hanlon: n’attribuons jamais à la malfaisance ce qui peut être attribué à l’incompétence, même si en l’occurence, des signes de biais et de malfaisance évident apparaissent dans le « travail » de Bouvier.

Cette réfutation n’est pas exhaustive, nous ne nous concentrons que sur les contresens, mensonges et contrevérités les plus directs.

Sur le fond

Mensonge Numéro 1

« d’abord pas mignonne alors c’est vrai qu’aujourd’hui le mécanisme a une sale tronche mais à l’époque il ressemblait à ça et je trouve ça plutôt mignon »

Type de mensonge: par omission et sophisme de l’homme de paille

Réfutation: D’une part Bouvier laisse entendre qu’Aberkane n’avait pas compris que l’image présentée était une concrétion archéologique. C’est bien sûr faux.

D’autre part Bouvier n’a pas compris (ou ment, mais le rasoir d’Hanlon nous invite à attribuer son erreur à l’incompétence plutôt qu’à la malveillance) le concept de « cuteness » (« mignonitude ») développé par Aberkane: non la machine reconstituée n’est toujours pas mignonne dans les critères définis par Aberkane dans sa conférence: ses affordances (son invitation à l’utilisation) ne sont pas évidentes, elle n’est tout simplement pas facile d’accès, son design ne crie pas « adopte-moi ».

Mensonge Numéro 2

« Deuxièmement il y a des débats pour dater la création de ce mécanisme mais si on prend la fourchette la plus large il aurait été fabriqué entre 205 et 105 avant J-C »

Type de Mensonge: direct, et par omission

Réfutation: La fourchette citée par Bouvier est fausse, et c’est sur ce mensonge qu’il va prétendre qu’Aberkane se trompe dans sa conférence. D’une façon importante, cela signifie qu’il s’agit bien d’un mensonge, et pas d’une erreur de bonne foi. Les objets purement métalliques (comme la machine d’Anticythère) ne peuvent pas être datés au Carbone 14 dont la précision est une des meilleures possible pour la datation radioactive, et la fourchette la plus large pour la machine d’Anticythère n’est PAS entre 205 et 105 avant J-C mais de 205 à 60 av J-C, qui est la date du naufrage dont la machine faisait partie, tel que le confirme d’ailleurs le premier auteur de l’étude qu’il cite¹.

En fait la datation initiale du méchanisme d’anticythère était de 87 avant Jesus Christ², Jules César étant né en 100 avant JC, Aberkane a raison de dire « quand Jules César avait 14 ans ». Bien sûr, d’autres spéculations donnent des dates antérieures, et argumentent en ce sens, mais Aberkane choisit justement de donner la date la moins sensationnelle possible dans sa conférence. De ce choix justifié, Bouvier fait un mensonge à partir de rien, et cela, c’est plus que malhonnête.

¹. Carman. The Final Date of The Antikythera mechanism. Journal for the History of Astronomy, 20 Aug 2017

². Price, Derek de Solla (1974). « Gears from the Greeks. The Antikythera Mechanism: A Calendar Computer from ca. 80 BC » Transactions of the American Philosophical Society, New Series. 64 (7): 19.

Mensonge Numéro 3 

« et alors surtout le dernier point, un ordinateur, mh? c’est une machine qu’on ne pouvait pas programmer » et Bouvier de citer Bernard Cohen pour qui « ordinateur » se limite en effet à un système électronique programmable avec mémoire support.

Type de mensonge: par omission

Réfutation: Là aussi Bouvier triche délibérément en présentant à son audience une seule interprétation du terme « ordinateur analogique » qui n’est d’ailleurs en aucun cas ni indiscutable ni même seulement consensuelle. Il oublie aussi de dire à son audience que OUI la machine d’anticythère est « largement considérée comme un des premiers cas d’ordinateurs anologiques » et ce dans plusieurs publications  . Bouvier ment donc directement à son audience pour tenter de brosser son portrait faux d’Aberkane.

Sur le plan de la programmabilité comme critère, nous pourrions dire aussi que Bouvier a délibérément sélectionné sa source (Cohen) pour induire son audience en erreur, mais nous préférons invoquer le rasoir d’Hanlon, Bouvier n’ayant pas de compétence informatique particulière.

³. Efstathiou, Kyriakos; Efstathiou, Marianna (1 September 2018). « Celestial Gearbox: Oldest Known Computer is a Mechanism Designed to Calculate the Location of the Sun, Moon, and Planets ». Mechanical Engineering. 140 (9): 31–35. doi:10.1115/1.2018-SEP1. ISSN 0025-6501.

⁴. Ken Steiglitz (2019). The Discrete Charm of the Machine: Why the World Became Digital. Princeton University Press. p. 108. ISBN 978-0-691-18417-3. “The Antkythera Mechanism [The first computer worthy of the name…]”

⁵.Paphitis, Nicholas (30 November 2006). « Experts: Fragments an Ancient Computer ». Washington Post. Archived from the original on 8 June 2017. “Imagine tossing a top-notch laptop into the sea, leaving scientists from a foreign culture to scratch their heads over its corroded remains centuries later. A Roman shipmaster inadvertently did something just like it 2,000 years ago off southern Greece, experts said late Thursday.”

Mensonge Numéro 4

 » c’est incomparable » : commentaire subjectif de Bouvier à l’affirmation « algorithmiquement quelque part entre la pascaline et la machine enigma »

Type de mensonge: incompétence (rasoir d’Hanlon)

Réfutation : nous préférons attribuer cette erreur de Bouvier à l’incompétence plutôt qu’à la malveillance. Bouvier confond le « facteur de branchement » avec la « complexité algorithmique » qu’il confond aussi avec la programmabilité, qui est un aspect totalement différent. Il est très facile de produire une machine au facteur de branchement très élevé (la machine enigma) et ce dernier n’est en aucun cas une mesure de sa complexité algorithmique. Si Aberkane fait une erreur ou une imprécision, c’est plutôt qu’il met la Pascaline au même niveau que le calcul d’une éclipse, ce qui est discutable, bien que sur le plan arithmétique, oui, la machine d’anticythère effectue aussi des multiplications et des divisions, à la différence près qu’elles sont pré-programmées (comme une horloge). Aberkane a raison de comparer l’effort technologique pour concevoir la Pascaline à celui de la conception de la machine d’anticythère; même si cette comparaison est discutable, les arguments de Bouvier sont simplement faux: le facteur de branchement d’une machine n’est pas une mesure de sa complexité.

Mensonge Numéro 5 

« pas du tout cette machine était un gadget qui servait juste à reproduire des calculs qu’on savait très bien faire sans et qu’on a continué à faire après »

Type de mensonge : mensonge direct, mais rasoir d’Hanlon également

Réfutation : puisque Bouvier cite un passage fortement (trop) vulgarisé pour étayer son « argument » nous pouvons lui laisser le doute de l’incompétence. Le texte sur lequel il s’appuie déclare « Son utilité n’était pas pragmatique. Les savants de l’époque n’avaient pas besoin d’un tel calculateur, un crayon et une feuille de papier suffisaient »

Or ce passage destiné au grand public n’est pas du tout rigoureux au sens historique, que Bouvier prétend maîtriser. D’abord Bouvier ne s’insurge pas de ce qu’on parle de « papier et de craon » au 1er siècle avant J-C (bien avant l’invention du papier, bien avant l’invention du crayon) et cette indignation à géométrie variable ne peut que nous alerter sur sa bonne foi.

Ensuite en aucun cas la capacité à mécaniser un calcul explicite ne fait de l’objet en question un « gadget », c’est une opinion certes, mais sans rigueur historique. Dire que la machine d’anticythère est un « gadget » est un non-send historique absolu car ce terme désigne spécifiquement un objet reproduit en grand nombre voire « commoditisé » et jamais quelque chose d’unique, de rare et de précieux.

On peut suspecter Bouvier de verser dans le sensationnalisme, de chercher désespérément à donner une épaisseur inexistante à sa pseudo-réfutation, mais nous préférons lui laisser le doute de l’incompétence, sans doute ne savait-il pas

  • que le papier et le crayon n’existaient pas au 1er siècle avant JC
  • qu’un gadget est un objet sans valeur produit en de multiples exemplaires
  • que la mécanisation d’un calcul manuel représente bien un effort technologique particulier.
Mensonge Numéro 6 

« même l’Eglise Chrétienne n’y voyait pas de Magie »

Type de Mensonge: non sequitur, et mensonge direct

Réfutation : que vient faire l’Eglise Chrétienne là-dedans? Bouvier reproche à Aberkane de n’avoir pas été sensationnel dans sa datation en la « limitant » à « quand Jules César avait 14 ans » (87 av JC) et maintenant il invoque l’Eglise Chrétienne au Moyen Age pour dire qu’elle, au moins neuf siècles plus tard et après l’introduction massive de l’astrolabe, n’y voyait pas de magie? Ce gloubi-boulga argumentatif indigne d’un fact-checkeur ne peut de près ou de loin constituer un « debunk » d’Aberkane comme le prétend Bouvier.

Mensonge Numéro 7 

« c’est juste la banale histoire d’une technologie qui a été perdue »

Type de mensonge: mensonge direct

Réfutation: non le Mécanisme d’anticythère n’a rien de banal. Cette technologie n’était pas usuelle et nous n’avons aucun exemple de sa reproduction, même à petite échelle, contrairement aux autres cas cités par Bouvier. Après avoir accusé à demi-mot Aberkane d’avoir osé donner la datation la plus conservatrice (donc la plus banale justement) du mécanisme, le voilà qui déclare que cet artefact et la perte de son savoir-faire sont une question « banale ». Ceci est faux parce que les « savoir-faire perdus » qui sont considérés comme « banals » sont ceux qui étaient reproduits dans l’histoire (le Feu Grégois, le béton romain ou les aqueduc par exemple)  or il n’en était rien du mécanisme d’Anticythère, singularité technologique donc objet unique, documenté nulle part ailleurs, ni dans sa conception ni dans sa possession.

Mensonge Numéro 8 

« on sait depuis le 19ème siècle que deux métaux de nature différente plongés dans une solution acide ou saline ça peut produire de l’électricité »

Type de mensonge: incompétence (rasoir d’Hanlon)

Réfutation: Bouvier n’a pas la moindre idée de ce dont il parle. D’abord les travaux de Galvani et Volta (à qui l’on doit l’invention de la « pile ») datent du 18ème et PAS du 19ème siècle (et là, contrairement au mécanisme d’anticythère, ce n’est pas une datation controversée et discutable. Ensuite non la pile ce n’est pas « deux métaux de nature différente dans du sel ou de l’acide »,  c’est un couple oxydo-réducteur qui ne nécessite aucun métal en particulier (eg. pile à hydrogène, électrode à graphite, à soufre etc). Le terme électricité vient du mot grec pour « Ambre » qui n’est pas tellement un métal non plus.

Bien sûr, Bouvier n’est pas dans son domaine de compétence mais il est curieux qu’il fasse des reproches à Aberkane dans une conférence interdisciplinaire de plus de 150 minutes tout en produisant, lui déjà plus de 8 mensonges en moins de 5 minutes

Mensonge Numéro 9 

« 24 micro Ampère, au sens strict, est totalement imperceptible »

Type de mensonge: incompétence (rasoir d’Hanlon)

Réfutation: là aussi par un vague copier-coller Bouvier ne sait pas de quoi il parle. D’une part le courant électrique qu’il décrit est celui qui est reconstitué par les archéologues (avec de l’eau salée) il est purement indicatif mais ne représente pas l’état de la pile à son époque de fabrication. En effet, il était possible d’utiliser du jus de citron comme solution électrolytique (ce qui fut d’ailleurs fait par les Mythbusters) et obtenir ainsi un courant-voltage plus élevé

D’autre part le seuil de perception dépend, en plus de l’intensité (en ampères), également du voltage, de la durée, et de l’administration (sur la langue? sur le bout des doigts? avec une peau mouillée?, sous la peau avec une aiguille? etc)

Mensonge Numéro 10 

« en plus il y a avait un bouchon en bitume sur le bitoniau qui empêchait de brancher un fil sur la partie cuivrée à l’intérieur »

Type de mensonge: direct ou incompétence

Réfutation: un sceau bitumineux n’empêche pas du tout de connecter un fil, (même dans le bâtiment pour un paratonnerre d’ailleurs). Nous ne pouvons penser que Bouvier ignorait ce fait.

Cependant, il se peut que Bouvier, ne saisissant vraisemblablement pas la différence entre décharge électrique et galvanoplastie, ait lu sur Wikipedia (qui n’est pas une source en soi) que oui, le bitume n’est pas une bonne idée pour une cellule de plaquage (sauf si les courants sont suffisamment faibles) conçue pour un usage prolongé, ce qui ne pose pas de problème par contre pour des usages ponctuels (décharges courtes)

Mensonge Numéro 11

« la théorie de la pile a été abandonnée »

Type de mensonge: par omission

Réfutation: Non, juste non. Certains archéologues invitent à abandonner cette hypothèse, c’est vrai, mais ce n’est ni un consensus ni la preuve qu’elle n’est plus explorée dans la recherche contemporaine. Encore une fois, pour « inventer » un mensonge d’Aberkane, Bouvier tronque ses sources pour donner l’impression – fausse – d’un consensus formel, définitif et indiscutable, trompant ainsi son audience.

Au final « tout ça dans un extrait de 4 minutes 11 de conférence » déclare le youtubeur et pourtant lui, Bouvier, arrive lui à embrayer pas moins de onze mensonges plus ou moins directs, plus ou moins incompétents dans une vidéo préparée et montée (contrairement à la conférence d’Aberkane) en quatre minutes aussi, et ses mensonges à lui sont confirmés.

Sur la forme

Laissons de côté les emojis et le montage outrancier. Plus préoccupant sont les liens non déclarés de Bouvier avec Thomas Durand.  Le but est de faire dans l’outrage pour obtenir des vues et acquérir des abonnés. Thomas Durand a déjà utilisé ces méthodes peu glorieuses en faisant sortir de nulle part « Wildeye Demon » alias de Wendy Boisnard (ancienne collaboratrice d’un politicien lourdement condamné en justice) dans le seul but d’attaquer Aberkane.

Le deal étant simple: tu attaques Aberkane, je te retweete ainsi que tout mon réseau, et on fait décoller ta chaîne sur youtube. Déontologiquement, Durand a menti à toute sa communauté en présentant Wendy Boisnard comme « indépendante » alors qu’elle est en fait la compagne de Samuel Buisseret, de sa chaîne partenaire Mr Sam. Bref, poudre aux yeux et manipulation à tous les étages.

Sans surprise donc, même mécanisme avec Bouvier – qui lorsqu’on lui pose des questions sur les détails de ses recherches en commentaire, cite… Thomas Durand, et son blog menace-théoriste.


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Pourquoi le sulfureux patron de l’Express est déchaîné contre Idriss Aberkane ?

Pourquoi le sulfureux patron de l’Express est déchaîné contre Idriss Aberkane ?

Trois dossiers en neuf mois, une vaste tentative de censure et d’intimidation, un droit de réponse toujours refusé, pourquoi le patron de l’Express, déjà lourdement condamné pour diffamation s’acharne-t-il sur l’écrivain français? 

Le très controversé patron de l'Express (condamné en diffamation en 2021) en compagnie du milliardaire Patrick Drahi, gravement mis en cause dans l'affaire des Panama Papers et également dans le viseur du fisc suisse, et dont le groupe Altice, au financement très opaque impliquant plusieurs paradis fiscaux, vient d'être à nouveau condamné à une amendes record après un autre redressement fiscal de 250 millions d'euros.

Le très controversé patron de l’Express (condamné en diffamation en 2021) en compagnie du milliardaire Patrick Drahi, gravement mis en cause dans l’affaire des Panama Papers et également dans le viseur du fisc suisse, et dont le groupe Altice, au financement très opaque impliquant plusieurs paradis fiscaux, vient d’être à nouveau condamné à une amendes record après un autre redressement fiscal de 250 millions d’euros.  

« Derrière chaque grande fortune il y a un grand crime »

Harlan Cohen (probablement inspiré de Balzac)

Un magnat sulfureux et des montages opaques

Considérablement enrichi dans des manoeuvres opaques et controversées, le multimillionnaire Alain Weill a déjà fait l’objet de plusieurs enquêtes et investigations, parmi lesquelles l’ouvrage de référence de Didier Maïsto : La TNT, un scandale d’Etat. Les estimations les plus conservatrices du patrimoine de Weill tournent autour de 330 millions d’euros, répartis entre des actions à travers plusieurs paradis fiscaux et des actifs immobiliers notamment dans les Alpes et le Sud de la France. Très proche du milliardaire Patrick Drahi lui-même gravement mis en cause dans le scandale des Panama Papers, le magnat de NextRadio se rêve aussi en patron de presse écrite, en particulier depuis la prise de contrôle brutale du magazine français par le groupe Altice.

Or l’Express de l’ère Drahi – que plusieurs journalistes maison ont depuis rappelé l’ex-presse dans leur protestation face à ce rachat aux motivations politiques évidentes – a longtemps été détenu par une holding panaméenne administrée par l’ultra-controversé cabinet Mossack Fonseca, au coeur donc du scandale des Panama Papers auquel Netflix a consacré le film The Laundromat. Mossack-Fonseca tentera de poursuivre Netflix en diffamation mais sera promptement débouté

Or les liens historiques et même structurels de l’Express de Drahi-Weill avec le cabinet panaméen Mossack-Fonseca – via la holding Jenville SA, commanditaire des services de Mossack-Fonseca et présumée appartenir à un vaste réseau de société-écran – posent de nombreux problèmes déontologiques voire légaux. D’une part le lectorat de l’Express est en chute libre – le magazine a perdu plus de la moitié de ses lecteurs rien que de 2015 à 2020, de loin la plus large perte enregistrée dans sa catégorie – d’autre part les subventions et les avantages fiscaux extrêmes (abattement de 90% de la TVA sur la base du taux normal de 22%) continuent de pleuvoir sur la publication en plein effondrement:  au moins six millions d’euros par an sur la période où le magazine a donc perdu plus de 50% de son lectorat, ce qui correspond peu ou prou à son déficit annuel… pratique pour une publication longtemps intriquée dans un montage tentaculaire de sociétés-écrans. Dans ce contexte la cession de l’Express à Weill, qui demeure intimement lié au groupe Altice à qui il doit tout, et qui maintient possession de 49% de son capital par ailleurs, apparaît comme une reconfiguration sur-mesure pour faire oublier, justement, Jenville SA et le scandale des Panama Papers.


Interrogé par le journaliste d’investigation Didier Maïsto, un banquier d’affaire avait déjà diagnostiqué les pratiques du conglomérat Altice-L’Express : 

« qui prête de l’argent à Patrick Drahi? Les banques, par le biais de fonds divers et variés, qui transitent par des paradis fiscaux !” “Ce qui signifie que dans tous les cas de figure et de quelque manière que vous envisagiez la question, Altice n’est pas et ne sera jamais un groupe français. Tout est imaginé à Genève avec son équipe, qui part ensuite en mission aux quatre coins du monde. C’est comme le robot liquide de Terminator, qui se disperse et se recompose sans cesse au gré des événements !” source

Or même si Alain Weill a plusieurs foi professé la foi bouillonnante de faire de son magazine fraîchement acquis un Economist à la française, force est de constater que sa présence à la tête de ce titre relève bien davantage d’un jeu de marionnettes à l’initiative de Patrick Drahi, que de l’expression sacerdotique et passionnée d’un grand patron de presse. Ceci est d’autant plus vrai que remplacer la controversée Jenville SA par la personne physique Alain Weill, selon un juriste contacté par Rechecking, permet d’éviter toute enquête sur la violation présumée de la loi de n°86-897 du 1er août 1986, qui interdit à toute personne physique ou morale étrangère de détenir plus de 20% du capital ou des droits de vote d’une entreprise éditant une publication de langue française sur le territoire. Si Weill se rêve donc en charismatique patron de presse, la réalité plus terre-à-terre semble le promouvoir au mieux au statut de Panama-boy. 

Si Alain Weill sent donc le soufre, ce n’est pas seulement parce qu’il est lié aux montages opaques – et plusieurs fois punis – du groupe Altice et de son compète Patrick Drahi, mais parce qu’il traîne derrière lui d’autres affaires louches. Citons par exemple le licenciement excessif de son ancien chauffeur, à qui il avait été jusqu’à renier 3236,82 euros de prime de licenciement exactement (pour un multimillionnaire le geste manque cruellement d’élégance), ce en quoi la cour d’appel a donné tort à Alain Weill, et de lui sommer également le paiement des heures supplémentaires dudit chauffeur, que le magnat refusait bien entendu d’acquitter. Il semblerait donc que Weill, au même titre que Drahi dont le groupe Altice a été plusieurs fois souligné comme l’un des plus mauvais payeurs de France, ait des difficultés à s’acquitter de ses devoirs d’employeur . 

Certes, rabioter illégalement sur les heures supplémentaires de son chauffeur semblera toutefois véniel, en comparaison de l’enrichissement personnel colossal que l’étrange Monsieur Weill a tiré de l’opération immobilière liée au bâtiment de SFR, BFM et Libération à Paris. En décidant en effet de faire déménager lesdites sociétés dans un immeuble dont Weill et Drahi étaient propriétaires à titre personnel et en en revendant 49% avant son inauguration, les deux compères ont réalisé une plus-value pharaonique alors même que « Pour les locataires comme SFR, BFM, Libération et L’Express, l’affaire s’est révélé beaucoup moins intéressante. » rapporte le journaliste d’investigation Jamal Henni.

En mai 2018 (soit à peine quatre mois après l’acquisition du dernier immeuble), le duo a revendu 49% des bâtiments au fonds immobilier français Primonial. La revente valorise l’ensemble à 1,15 milliard d’euros, indique un document de Primonial. La plus-value réalisée par Patrick Drahi et Alain Weill peut donc être estimée à 300 millions d’euros. (…)

Comment expliquer que les immeubles aient gagné autant de valeur en aussi peu de temps? C’est visiblement dû aux baux de location qui ont été conclus avec SFR entre l’achat et la revente. (…)

Si les propriétaires Patrick Drahi et Alain Weill ont fait une excellente affaire, cela n’a en revanche pas été le cas pour les sociétés locataires, dont plusieurs sont en difficultés financières, comme NextRadioTV, qui vient de lancer un plan social, et surtout l’Express et Libération. “Ces bureaux, ce siège social, pèsent sur les comptes”, a admis le patron des deux journaux, Clément Delpirou

En effet, le loyer à Balard s’est avéré bien plus élevé que celui payé auparavant. Libération a supporté une hausse du prix au mètre carré de + 43% par rapport à ses locaux rue de Châteaudun à Paris. NextRadioTV, qui résidait auparavant dans un immeuble du même quartier, a vu son tarif au mètre carré bondir de +30% en se déplaçant de moins d’un kilomètre. SFR enfin, qui venait de s’installer fin 2013 dans un campus flambant neuf à Saint Denis, a supporté une hausse de +35% du coût au mètre carré.

Weill et Drahi on donc directement appauvri leurs sociétés, pour certains cotées en bourse ou co-détenues par d’autres actionnaires et associés, tout en s’enrichissant en nom propre. Pendant que leurs compagnies licenciaient et s’endettaient pour se maintenir à flots, eux réalisaient une plus-value de plusieurs centaines de millions d’euros. Plus qu’une affaire d’abus de bien sociaux, c’est finalement un redressement fiscal massif qui a frappé… SFR comme personne morale. Le Monde titrera pourtant plus clairement, « Quand Drahi fait des affaires avec Drahi« . 

Des sommets de terrorisme intellectuel

1. La Grande Diffamation

Patron de presse Alain Weill ? Las! sa profession de foi de grand directeur de la publication durera ce qu’elle durera. Loin de redresser le magazine en déshérence pour en faire une référence de l’information exacte et impartiale, le magnat ne trouvera rien de mieux que de se faire froidement condamner en diffamation pour des propos que l’on peut pour le moins qualifier de nauséabonds. « Ce dossier ne passe pas très loin de l’incitation à la haine » nous confie un juriste « d’une certaine façon cette condamnation en diffamation avec versement de réparations est une forme de damage control ». Les faits? Weill a sanctionné la publication dans les colonnes de l’Express de ce qu’Abdelaziz Hamida, Maire de Goussainville, avait été fiché S, sans apporter bien sûr aucune preuve de cette déclaration qui ne peut, en rétrospective, qu’évoquer les stéréotypes les plus abjects

Dans un communiqué paru le 5 Mars 2021, Abdelaziz Hamida, également Vice-Président de la communauté d’agglomération Roissy Pays de France se félicite du très accablant verdict rendu contre l’Express et Alain Weill « au nom du peuple français ». In solidum, Alain Weill a donc consacré le caractère profondément diffamatoire de son magazine. On note donc une réelle progression sous l’ère Weill en effet: l’Express passe de « Unes Tapageuses » selon l’Acrimed, à la diffamation pure et simple, qui est la forme la plus brutale, et la plus illégale, de la désinformation. 

2. Le Scandale #ExpressGate

Certes l’Express et Alain Weill se sont donc par le passé enragés contre un élu musulman de banlieue parisienne et ont été pour cela condamné très fermement par la 17ème Chambre Correctionnelle, mais pourquoi décuplent-ils aujourd’hui leur véhémence à l’encontre de cet autre musulman qu’est Idriss Aberkane? Plusieurs affaires survenues en 2022 offrent un motif à ces emportements. 

A l’été de cette année en effet, deux journalistes du magazine de Weill, Victor Garcia et Alix L’Hospital, prétendent préparer une enquête sur l’écrivain français. Jouant le jeu, et les sachant bien entendu pleinement détachés des obligations de neutralité et d’impartialité qu’impose la Charte de Munich, l’écrivain leur accorde une interview à la condition qu’elle soit enregistrée dans son intégralité, ce à quoi les deux personnages vont acquiescer. 

L’interview s’avérant une catastrophe pour eux, mettant notamment en lumière non seulement leur manque total de préparation mais aussi – comme Aberkane l’avait anticipé – leur déni systématique de toute information contradictoire et le fait plus prosaïque que leur article était entièrement écrit d’avance, Garcia et l’Hôpital vont faire pression sur l’écrivain pour prétendre lui interdire la publication de leur entretien. Cette pression brutale et hors du commun, contre laquelle de nombreux journalistes s’insurgeront au chef desquels André Bercoff, marque le début de l’affaire désormais connue comme l’Expressgate. 

Si Garcia et l’Hôpital, de l’avis de plusieurs commentateurs, ont en effet était « pulvérisés » dans cette interview, rien ne leur permettait de prétendre interdire sa publication. D’une part une telle revendication s’oppose directement au Premier Devoir de la Charte de Munich, qui enjoint le journaliste à dire la Vérité, rien que la Vérité et Toute la Vérité, mais elle n’avait évidemment aucune base légale, les deux personnages plaidant une atteinte à leur vie privée pour une interview consentie et recueillie dans le cadre de leur travail. Bien entendu, Aberkane refusera de donner suite à leurs fantaisies, et c’est le journal France Soir qui publiera loyalement l’intégralité de l’interview, sans aucune partialité au montage, n’épargnant pas le ridicule auto-infligé des deux contributeurs truculents de l’Express. Ces derniers ne pardonneront jamais à Aberkane d’avoir mis à jour leurs graves mystifications. 


A gauche : la lettre d’avocat conçue pour intimider Aberkane et l’empêcher de publier l’interview qu’il avait recueillie avec le consentement de Garcia et l’Hôpital. N’ayant aucune base légale réelle et procédant donc d’une esbroufe sans fondement, Aberkane n’y donnera pas suite. En revanche, lorsque les deux contributeurs de l’Express se déchaîneront contre l’écrivain français ils lui refuseront catégoriquement tout droit de réponse (à droite), en violation de la déontologie journalistique la plus élémentaire, et prouvant davantage encore leur refus de tout contradictoire. 

Rechecking de la dernière attaque de l’Express contre Idriss Aberkane

Indignés par les excès coupables du dernier dénigrement de l’Express, des journalistes citoyens ont passé ce dernier au crible. En partenariat avec Rechecking, ils se sont procurés des preuves incontestables de ce que les polémistes Garcia et l’Hospital ont systématiquement étouffé toute information contradictoire dans leur enquête, en violation flagrante du Premier Devoir de la Charte de Munich. Revenons sur quelques-uns des mensonges les plus éhontés de leur dernier papier « écrit à l’encre du seum » pour citer Alexis Poulin.

Nota Bene: cette liste non exhaustive sera mise à jour, le travail de dénigrement et de mystification de l’Express s’étant étalé sur plusieurs semaines, et la Loi de Brandolini étant formelle: il faut dix fois plus de temps pour réfuter la foutaise qu’il n’en a fallu pour la produire. 

 

Mensonge Numéro 1

« lorsque L’Express l’interrogeait, en juillet dernier, sur ses publications en neurosciences, dans le cadre d’un dossier consacré au développement personnel. Aujourd’hui pas plus qu’hier, il reste impossible de trouver la moindre trace d’une étude publiée par Idriss Aberkane dans ce domaine, sur aucun des moteurs de recherche dédiés. Mais il a une parade : il travaillerait pour l’industrie et l’armée et serait tenu à la confidentialité et au secret-défense. »

Pourquoi c’est faux: 

Voilà ce que dit exactement Idriss Aberkane dans l’interview que Garcia a tenté de censurer et qui est disponible sur France Soir: 

« J’ai publié quelques travaux, même si la majorité de ma recherche est industrielle, puisque ma thèse à l’École Polytechnique était dans une convention CIFRE. C’est-à-dire qu’il s’agit d’une thèse industrielle dont le métier et la livraison n’est pas dans des journaux à comité de lecture » 

Idriss Aberkane précise également réaliser des travaux industriels dont il ne peux pas parler, mais dont il existe quelques extraits dans sa thèse.

Ainsi Victor Garcia ment délibérément en transformant l’affirmation claire : « certains de mes travaux sont tenus au secret industriel » en « certains de mes travaux sont tenus au secret-défense », ce qui est plus sensationnel, mais entièrement faux car Idriss Aberkane n’a jamais prononcé cette phrase. Dès lors, Garcia va interroger l’Armée française, et crée un mensonge à partir de rien. 

On ne peut attribuer ce mensonge à l’incompétence mais bien à la seule malveillance: Garcia savait d’autant plus qu’il mentait que le groupe Altice lui-même, auquel l’Express est intimement lié, vient de plaider scandaleusement le « secret des affaires » pour  censurer une dizaine de journalistes en France


Mensonge Numéro 2 

« l’activité de la fondation Bioniria semble au point mort »

Pourquoi c’est faux :

Contacté par nos soins le conseil de la Fondation Bioniria nous déclare ne jamais avoir été contacté par l’Express, et que la Fondation mène bien-entendu toujours plusieurs actions, dont deux campagnes environnementales et divers projets ayant trait à la bio-inspiration et aux réseaux stigmergiques – entre autre.


Mensonge Numéro 3

« Dans « Syracuse est résolu », la plupart de ses preuves sont d’un niveau de première année de licence, voire de lycée », explique-t-il. Son confrère Nicolas Gauvrit, chercheur en sciences cognitives à l’Ecole pratique des hautes études à Paris, critique lui aussi l’étude en pointant l’absence de théorème final. 

Pourquoi c’est faux: 

Il s’agit là d’un mensonge par omission donc d’un mensonge aggravé. D’une part Garcia ne précise pas loyalement à son audience que Gauvrit est un ennemi déclaré – donc non neutre – d’Idriss Aberkane, d’autre part il feint d’ignorer que « Syracuse est résolu » est un preprint ou « document de travail » spécifiquement conçu pour vulgariser un travail en cours, et que son contenu est donc rendu volontairement accessible. Les articles relus à comité de lecture publiés dans la revue Mathematics en 2021 et 2022 sont évidemment beaucoup plus techniques, et si Gauvrit n’en parle pas c’est qu’il ne possède pas le niveau scientifique nécessaire à leur critique rigoureuse, niveau que les reviewers de ces articles pour Mathematics eux, possédaient. 


Mensonge Numéro 4 

« A la place, il y a un texte informel expliquant pourquoi il l’a résolue. Mais si un mathématicien veut prouver une démonstration, il présente un théorème, pas un discours. »

Pourquoi c’est faux: 

Toujours mensonge par omission, présentant mensongèrement un preprint de vulgarisation comme la publication principale, mais aucune analyse sur le fond des deux articles publiés dans Mathematics. Gauvrit fait même comme s’ils n’existaient pas. 


Mensonge Numéro 5 

« Ce sont typiquement des revues « prédatrices », et les chercheurs doivent payer pour y paraître [NDLR : entre 500 et 2 000 euros par étude] 

Pourquoi c’est faux: 

Ce dénigrement gratuit passe sous silence que 

  • Mathematics est une revue au facteur d’impact supérieur à beaucoup de revues mathématiques de grande qualité (2,5)
  • que des mathématiciens de renom y publient
  • qu’il ne figure dans aucune des grandes bases bibliothécaires listant les revues prédatrices
  • que des chercheurs qui ont les faveurs de Garcia (comme Stanislas Dehaene) publient régulièrement dans des revues payants (comme PLoS par exemple, dont les frais de publication open source sont équivalents) 
  • que les frais de publication n’hypothèquent en aucun cas la relecture par les pairs et la possibilité de voir l’article récusé
  • d’ailleurs les articles d’Aberkane portent lisiblement la mention de leur date de soumission, de leur date de révision et de leur date de publication finale, preuve de ce qu’ils ont été relus, modifiés et corrigés par les pairs
  • enfin les frais de ces revues consistent à la cession des droits d’auteurs pour un accès gratuit et Open Source, et en aucun cas, comme le laisse entendre Garcia, un blanc-seing pour publication immédiate. 


Mensonge Numéro 6 

« Idriss Aberkane aurait dû présenter ses travaux devant ses pairs afin de les convaincre du bien-fondé de ses calculs, comme le font tous les mathématiciens de la planète. »

Pourquoi c’est faux:

Cette affirmation est totalement et délibérement fausse: Idriss Aberkane a bien soumis ses publications scientifique à la relecture de ses pairs dans les revues Mathematics et Applied Mathematics. Son article An algorithm for Linearizing Collatz convergence est le plus consulté de l’histoire de cette revue (plus de 70 000 fois) et donc un grand nombre de pairs, en plus des reviewers qui ont validé cet article, l’ont bien consulté en effet. 


Mensonge Numéro 7 

« Aux yeux des spécialistes, tous ces arguments suffisent à disqualifier ses travaux sans même les lire. Mais L’Express leur a tout de même demandé d’analyser plus en détail les études. Jean-Paul Allouche, directeur de recherche émérite au CNRS et spécialiste de Syracuse, s’y est refusé

Pourquoi c’est faux: 

En mathématique, il n’existe que des démonstrations, on ne peut rien réfuter sans le lire, et Allouche en effet, ami proche de Thomas Durand, visé par une plainte pour diffamation publique, dénonciation calomnieuse et association de malfaiteurs, n’est pas parvenu à réfuter les travaux d’Aberkane. Tels sont les faits, contradictoires vis-à-vis du laisser-entendre de Garcia, lequel ajoute la mystification suivante: « Fabien Durand, lui, a accepté. Il a constaté de nombreuses erreurs sur le fond et la forme. » mais au seul bluff, puisqu’aucune démonstration n’est fournie, ce qui est l’opposé même de la méthode de preuve en mathématiques. Pourquoi cet illustre inconnu, s’il a bien trouvé des erreurs formelles que les 7 reviewers de Mathematics n’ont pas décelées, pas plus que les 70 000 lecteurs de cet article, ne livre pas ses démonstrations, lui, à l’approbation de ses pairs? 


Mensonge Numéro 8 

«  Qu’une personne ait pu démontrer la conjecture de Syracuse en 15 ou 30 pages est au mieux risible, lance-t-il. Imaginez quelqu’un se présentant comme biologiste publie, dans une revue considérée comme peu fiable par les experts, une étude où il déclare avoir trouvé un moyen de guérir le cancer auquel personne n’a pensé : une décoction de peaux de banane et des feuilles de lierre. Irais-je demander à des chercheurs professionnels si ce remède doit être pris au sérieux ? »

Pourquoi c’est faux: 

L’argument d’Allouche est contredit par Jack Andraka, qui a justement trouvé un nouveau moyen de diagnostic du cancer du pancréas, à 15 ans, en moins de 10 pages, en 2012. En mathématiques, des preuves courtes et brillantes existent, qu’ils s’agissent des celles de John Nash ou d’Hillel Furstenberg. Au-delà, la comparaison pseudo-cancerologique d’Allouche, est un sophisme d’autant plus grand que ce sont justement les articles et les démonstrations « en decoction de peau de banane » qui sont les plus faciles à réfuter en toute rigueur mathématiques. Cependant il ne peux que déclarer publiquement son échec, à faire parler les seules mathématiques pour contre-dire la démonstration d’Aberkane. Au final, c’est donc lui-même qu’il contredit : soit il s’agit bien d’une décoction » et elle donc très facile à contredire aussi bien pour les sept revieweurs impliqués dans les 2 articles à comité de lecture publiés par Aberkane, que par Allouche lui-même (en lui laissant le bénéfice de la compétence) ou alors, le propos d’Allouche est faux, et il n’est tout simplement pas parvenu à réfuter rigoureusement le travail d’Aberkane parce qu’il n’en possède pas le niveau de compétence. 


Mensonge Numéro 9 

« En 2018, il lançait un projet d’interface de navigation Internet révolutionnaire intitulée Chréage. Les prémices d’un métavers avant l’heure. Ce dernier devait être soutenu à hauteur de 144 000 dollars par de généreux donateurs via un financement participatif. » 

Pourquoi c’est faux:

Il s’agissait en réalité d’un financement ouvert qui n’a pas atteint les trente mille dollars par ailleurs, le site de chréage qui est encore disponible à la consultation le dit noir-sur-blanc en précisant qu’il ne s’agit pas d’un financement participatif mais ouvert, ce qui contredit directement la narration bidonnée de Garcia par laquelle il essaie de laisser vaguement entendre l’existence d’une irrégularité. Rechecking a contacté le fiduciaire qui tient légalement les comptes de ce projet, qui a pu confirmer que le financement ouvert n’a pas couvert 9% des frais de R&D engagés par la société d’Idriss Aberkane. Cette information était librement accessible à Garcia et compagnie, mais ils ont préféré interviewer plutôt d’anciens camarades frustrés de Normale Sup’. 


Mensonge Numéro 10

« L’enquête a été confiée au comité d’éthique de l’Ecole polytechnique, présidé par Benoît Deveaud, qui précise : « Le processus prend du temps, car nous sommes dans une situation juridique complexe. Le dossier est en principe du ressort de l’école doctorale de l’université Paris-Saclay, mais à cette époque l’élève était employé à Polytechnique, qui n’avait pas encore d’école doctorale. » 

Pourquoi c’est faux. 

Ici Polytechnique contredit Polytechnique. Après avoir déclaré qu’Idriss Aberkane n’avait jamais été inscrit chez elle en thèse, voilà que l’école confirme bien qu’il y a été jeune chercheur, et « employé à Polytechnique ». Autre mensonge: il existait bien à l’époque déjà une Ecole Doctorale de l’Ecole Polytechnique, l’EDX, dirigée par Alexandra Belus, qui a remis un certificat tamponné à Idriss Aberkane, disponible sur son site. Quant à la pseudo-affaire de plagiat, instrumentalisée par Thomas Durand qui s’est trouvé en contact avec Benoît Deveaud en contravention des droits élémentaires d’Idriss Aberkane, elle est entièrement fallacieuse puisque le texte « incriminé » est une documentation technique dont Aberkane indique pleinement la source et qu’il publie en annexe. On note que Saclay n’a pas voulu prendre ce dossier bidon, et que Polytechnique, après avoir tout fait pour prétendre ne rien à voir avec la thèse d’Aberkane, se retrouve seule à justifier cette fantaisiste saisine.


Mensonge Numéro 11

« En 2016, Idriss Aberkane avait demandé qu’un embargo de cinq ans soit appliqué sur sa thèse pour des raisons de protection intellectuelle. »

Pourquoi c’est faux.

 Mensonge par omission donc mensonge aggravé. Garcia et ses compères passe sous silence qu’il s’agissait d’une thèse CIFRE, qui implique des partenaires industriels qui ne peuvent pas dévoiler certains de leurs secrets au grand public avant une période donnée. Cette demande d’embargo présentée comme unilatérale était donc en réalité le fruit d’un accord multilatéral. Or Garcia connait d’autant mieux ces enjeux que le groupe Altice, encore une fois, vient scandaleusement d’imposer un embargo à des dizaines de journalistes ayant enquêté sur se montages opaques dans des paradis fiscaux, au nom justement du sacro-saint « secret des affaires ». Donc quand Altice censure des journalistes au nom d’un embargo « industriel » bidon, c’est bien, mais quand les partenaires d’une CIFRE-ANRT mettent une recherche sous embargo limité et régulier, c’est mal. 


Mensonge Numéro 12

« Une thèse demande de cinquante à soixante heures de travail par semaine pendant trois à quatre ans. Il s’agit d’un emploi à plein temps pour quiconque le fait sérieusement, aussi brillant soit-il. Et après l’avoir validée, il faut encore faire des stages de postdoc (de deux à six ans), avec le même dévouement. Ensuite on peut piloter entièrement un projet scientifique, explique Mariano Casado.

Pourquoi c’est faux.

Aucune charte des thèses (documents faisant bien plus autorité que l’opinion improvisée d’un illustre inconnu) n’a jamais fait mention de ces volumes d’heures complètement fantaisistes, et qui seraient d’ailleurs pour certains parfaitement illégaux. Dans le contrat CIFRE de polytechnique  (disponible depuis 2016 sur le site d’Idriss Aberkane) la thèse en question s’étale bien sur une période de 3 à 4 ans (2012-2016)

Concernant le post-doc, il est d’usage pour certains jeunes diplômés d’en faire un ou deux, trop souvent hélas, parce qu’ils ne trouvent pas de travail à la sortie de leur thèses, mais ce n’est en aucun cas une obligation et il y a encore heureusement beaucoup de chercheurs qui trouvent un emploi académique stable  (professeur assistant, chercheur titulaire) sans jamais passer par la case post-doc. On a l’impression que ce Monsieur Casado projette ses echecs personnels sur Aberkane, mais en aucun cas sa proposition péremptoire n’est exacte au regard de la loi et de la coutume. 

Il existe de nombreux autres mensonges dans le dossier d’opinion publié par l’Express, et Rechecking les réfutera plus tard. 

Me Jason Benizri, avocat de l’écrivain, nous a confirmé avoir déposé plainte avec Constitution de Partie Civile contre Alain Weill. Si ce dernier est à nouveau reconnu coupable en correctionnelle, devra-t-on l’appeler un repris de justice récidiviste?

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